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Worlding Public Cultures

𝘳𝘦* : 𝘪𝘮𝘢𝘨𝘪𝘯𝘪𝘯𝘨 / 𝘤𝘳é𝘦𝘳 / 𝘣𝘶𝘪𝘭𝘥𝘪𝘯𝘨 / 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 / 𝘮𝘢𝘱𝘱𝘪𝘯𝘨 / 𝘤𝘰𝘯𝘯𝘢𝘪𝘴𝘴𝘢𝘯𝘤𝘦 /…

Commissaires: Manar Abo Touk, Lorraine Doucet Sisto et Varda Nisar

 

9 mars - 6 avril 2023

Vernissage: 9 mars 2023, 17 h à 19 h 

Description de l’exposition

re* offre la possibilité de désapprendre et de réapprendre les diverses pratiques de création de monde qui continuent d'exister et de prospérer, malgré les tentatives coloniales de les éradiquer sous couvert de progrès. 

L'exposition est conçue comme une réflexion critique et collective sur les thèmes du monde et de la création du monde. Nous conçevons la fabrication d'un monde comme une entreprise qui crée la vie, le cosmos, le ciel et la terre ; un acte sacré qui contribue à la pluriversalité des modes d'existence ; une pratique qui s'est toujours défendue contre les désirs universalisés résultant d'un contexte colonial, hétéronormatif et patriarcal.  

re* offre un contrepoint aux histoires coloniales et aux pratiques archivistiques. Les œuvres d'art présentées dans l'exposition réimaginent et redéfinissent les notions de temps, d'espace, de terre et de langues. Les œuvres des artistes rudi aker, Pansee Atta, Amin Rehman et Swapnaa Tamhane mettent en évidence différentes possibilités de récupération des langues et des histoires, de résistance et de réfutation des géographies imposées, et de recadrage des passés et des futurs.  

Ayant lieu à la bibliothèque Webster de l'Université Concordia et à la galerie d'art FOFA sur le territoire traditionnel non cédé de Kanien'kehá:ka, re* fait partie du colloque Worlding Public Cultures 2023 Tiohtià:ke/Montréal.

À propos des oeuvres

rudi aker

perles multicolores, contre-cartographie des territoires de l'île de la tortue. perles de verre jaune, turquoise, bleu marine et orange rudi aker, eqpahak map, 2019, perles de verre, fil de nylon, coton crocheté, 13 x2,5 x 13 cm.

topographies of a homeplace: wolastokuk

topographies of a homeplace est un corpus d'oeuvres multimédia qui emploient le perlage topographique afin d'explorer des récits mnémotechniques contre-cartographiques. ce projet a débuté sous la forme d'un livre, les images des topographies perlées étant accompagnées d'une prose automatique qui divulguent les souvenirs d'espaces en proximité de l'eau et définis par elle. depuis sa conception, ce projet a également évolué vers une pratique mobile de création de communautés, d'élaboration et de partage de mémoires communes.

Pansee Atta

mains brunes décorées au henné démêlant des fils au-dessus d'une carte. Animation colorée avec différentes nuances de bruns Pansee Atta, Projections, 2016, capture d'image, animation, 5 min

PROJECTIONS

En cartographie, une projection est une transformation de la forme tridimensionnelle de la planète sur une surface bidimensionnelle. Par définition, les projections cartographiques déforment la surface dans une certaine mesure : certaines des projections les plus précises sont moins lisibles en raison des lignes de division et d'intersection, tandis que certaines des projections les plus reconnaissables (comme la projection de Mercator) déforment de grandes parties du globe en rétrécissant les régions équatoriales par rapport aux masses terrestres du nord. En termes psychologiques, la projection fait référence à l'impulsion de voir des aspects de soi-même - de manière exacte ou inexacte - dans les autres. Entre ces deux définitions de la projection se trouve un terrain fertile pour considérer la terre à travers le prisme de l'affectif et du politique. Elle souligne l'impact de la violence épistémique de la fausse représentation : la carte devient un moyen de comprendre le monde non occidental et les corps racialisés, de sorte que la carte « déformée » impose un ensemble de restrictions politiques tout aussi réelles que la carte « exacte ». Comme point de départ, ce projet cherche à demander : comment les corps racisés naviguent-ils dans l'espace géographique et social ? Comment les corps sont-ils codifiés comme « excessifs » par des conceptualisations normatives de l'espace et de la géographie ? Et comment l'appartenance est affirmée et refusée à travers les interactions avec la terre et ses signifiants ? En intervenant sur les images de la carte, de la frontière et de la terre, ce projet cherche à visualiser la tension entre l'appartenance et le rejet, en exprimant les effets de cette tension par l'utilisation de l'image. 

deux images côte à côte, à gauche une image dessinée du sphinx avec une femme avec un hijab s'inclinant au premier plan, derrière le sphinx un paysage résidentiel, des maisons plus anciennes, à droite une image d'archive de fonctionnaires britanniques, femmes et hommes sur des chevaux, des travailleurs égyptiens assis sur le sable, derrière eux des pyramides, au milieu des deux images un texte. Pansee Atta, 2015, Burial/Excavation, capture d'image, animation

Myth Marks

Myth Marks est une série de six animations qui constituent une partie de mon projet de maîtrise en études culturelles à l'Université Queen. Dans ce projet, j'ai entrepris une méthodologie de recherche/création pour réfléchir à la décolonisation de l'institution culturelle canadienne. Myth Marks examine de manière critique la façon dont l'exposition ethnographique de  « l'art islamique » (et l'art qui fonctionne en relation didactique avec les corps musulmans) est utilisée dans le cadre de projets de colonisation en cours. Ces animations examinent ces questions à partir d'un point de départ expérientiel, en méditant sur mes propres réactions affectives aux discours racialisants dans la sphère culturelle canadienne. Je l'ai fait pour donner la priorité au corps racisés et sexués en tant que point de départ légitime d'un discours critique, qui fonctionne parallèlement aux politiques qui, dans ce cadre, régissent les institutions et qui circonscrivent les limites de la représentation. Myth Marks cherche à remettre en question les lignes de démarcation apparemment nettes qui distinguent le grand art de l'artisanat, les institutions des communautés, les professionnels des amateurs, les voix « légitimes » des voix illisibles. Ce faisant, il s'inscrit dans une approche intersectionnelle de la décolonisation, qui prend en compte la multiplicité des effacements subis par les femmes queer de couleur dans les récits essentialisants de l'islam et de l'immigration.

Amin Rehman

texte gris et rouge sur fond blanc Amin Rehman,Why do I tell you this? [Pourquoi vous dis-je cela ?], 2013, impression sur vinyle, 194" x 125"

Why do I tell you this? [Pourquoi vous dis-je cela ?]

Cette œuvre fait parti d’un corpus présenté lors de l'exposition Other Histories. Il s’agit d’une collaboration entre l'activiste, romancier et écrivain Tariq Ali, basé à Londres, et l'artiste Amin Rehman. Le projet explore et questionne les thèmes de la violence, du conflit et la guerre pour mettre en lumière les complexités d'une idéologie globalisée dans le contexte du néocolonialisme et du capitalisme mondialisé. 

Texte en rouge (traduction)

si vous travaillez ensemble

partagez votre nourriture

prenez soin les uns des autres

comme beaucoup de nos ancêtres

l’ont fait dans les temps anciens

alors notre communauté

pourrait survivre

Texte en gris (traduction)

pourquoi vous dis-je cela ?

parce que la façon dont vous déciderez de vivre

après votre victoire déterminera

combien de temps vous survivrez.

si l’un d’entre vous décide de devenir

le seigneur du pays et que le reste d’entre vous

l’acceptez, vous ne tiendrez pas 

-Tariq Ali, A sultan in Palermo, 2005.

 

Swapnaa Tamhane

longue nappe que les imprimeurs de blocs étendent sur leurs longues tables avant de commencer le processus d'impression. teinture indigo et miroir Swapnaa Tamhane, Achadiya 1,2020-2021, coton, miroirs, 26’ x 40”

L'achadiya

L'achadiya est la toile que les imprimeurs de blocs posent sur leurs longues tables, avant de commencer le processus d'impression. L'achadiya est généralement un tissu plus lourd, qui peut présenter des imperfections ou être recyclé, et absorbe l'excès de résine pendant le processus d'impression. Pendant que l'artisan-concepteur, Salemamad Khatri, basé à Kutch, au Gujarat, imprimait les panneaux de mon œuvre Mobile Palace, je lui ai demandé de garder « l'achadiya », qu'il utilise également pour imprimer des motifs Ajrakh sur des dupattas et des saris pour son travail commercial en cours. Ces toiles ont été mordancées et teintes à l'indigo, révélant une incroyable impression et superposition de mes motifs qui citent le Mill Owners' Association Building de Corbusier, et les motifs Ajrakh, qui proviendraient de l'architecture islamique. Avec certains achadiya, j'ai répondu aux empreintes en ajoutant des miroirs, en m'inspirant de l'utilisation des miroirs à Kutch, qui apparaît dans leur architecture et leurs broderies sur les textiles. Simultanément, les maîtres artisans de Kutch réalisent d'habiles shiska-kam ou broderies en miroir, répondant également aux empreintes. J'ai traité le processus de placement des miroirs de la même manière que je travaille avec le dessin et le marquage. Bien que j'aie donné aux artisanes des instructions générales et des exemples de ce que je voulais réaliser, c'est à elles qu'il revient de décider de l'emplacement des miroirs. Cette série d'achadiyas a pour but de mettre en lumière les choses qui ne sont jamais censées être vues.

Swapnaa Tamhane, série textile Recycled Plastic for Recycled Words, 2020-2021, tissage en plastique recyclé réalisé en collaboration avec Premji Bhai, les dimensions varient.

Recycled Plastics for Recycled Words

Ces tissages en plastique sont réalisés par des artisans de Kutch, au Gujarat, avec les instructions que je leur envoie concernant le texte et les combinaisons de couleurs. Le processus de recyclage du plastique consiste à retirer les sacs en plastique des décharges, à les désinfecter et à les couper en ficelle qui est ensuite mise sur une bobine à l'aide d'un charkha, ou rouet. Le plastique est ensuite tissé sur un métier à tisser avec une chaîne et une trame en nylon. Les matériaux utilisés vont des sacs en plastique noirs et bleus aux emballages de biscuits dorés et argentés. J'ai envoyé une série de phrases que j'ai rencontrées sur des étiquettes d'exposition ou des communiqués de presse, et ce sont des phrases qui sont souvent utilisées pour aider à expliquer les œuvres d'art, en particulier avec les artistes de couleur. Des phrases comme un « clin d'œil à », ou « en référence à »... il s'agit toujours d'un clin d'œil  à quelque chose que nous sommes censés connaître par nature, à savoir l'art occidental. Le titre parle du processus de recyclage du plastique en relation avec le recyclage de ces mots ou phrases.

À propos des artistes

rudi aker

rudi aker est un.e « aunty»  wolastoqew, artist.e, organisatric.e et conservateur.trice de la Première Nation St. Mary's de Sitansisk (Fredericton, Nouveau-Brunswick) et, pour l'instant, un.e invité.e de Tiohtià:ke/Mooniyaang (Montréal, QC). Sa pratique artistique et de recherche sont centrées sur la relationnalité, l'appartenance à un lieu et la visibilité, en mettant l'accent sur la traversée d'espaces (non) colonisés par des conceptions de contre-cartographies et de franchissement de barrières. Leur projet de recherche-création en cours, topographies of a homeplace, explore les limites de la pratique cartographique par le biais de représentations spatiales perlées - des cartes topographiques tenues à la main accompagnées d'une écriture automatique historiquement et personnellement informée sur des expériences spécifiques au site. Ce travail, dans diverses itérations, a été inclus dans Space, Place, Home (Louise-et-Reuben Cohen Art Gallery), Tactics for Staying Home in Uncertain Times (MSVU Art Gallery), HOST (third space gallery), window winnipeg, these are our monuments (Owens Art Gallery), ehpituwikuwam (Beaverbrook Art Gallery), et [espace variable | placeholder] (La Centrale Galerie Powerhouse).

Pour plus d'informations, visitez le site  rudiaker.com

Pansee Atta

 Pansee Atta est une artiste visuelle, conservatrice et chercheuse égypto-canadienne qui vit et travaille sur le territoire non cédé de la nation algonquine Anishnaabe à Ottawa. Utilisant une variété de nouveaux médias, son travail aborde les thèmes de la représentation, de la migration, des archives et de la lutte politique. Parmi ses résidences antérieures, citons le prix Impressions Residency Award au Musée des beaux-arts de Montréal, le prix SparkBox Studio Award et l'Atelier d'Alexandrie. Ses expositions précédentes ont eu lieu en collaboration avec SAW Video à Ottawa, à la Galerie La Centrale Powerhouse et Z Art Space à Montréal, à la Galerie d'art de Mississauga et dans d'autres espaces d'art contemporain canadien. Ses projets curatorials comprennent UTOPIAS, un festival d'art performance communautaire à Kingston, en Ontario, et Home/Making, une exposition à la Banque d'œuvres d'art du Conseil des Arts du Canada. Présentement sa recherche et sa pratique militante sont centrées sur les réponses communautaires aux projets coloniaux de collection, d'exposition et d'étude.

Pour plus d'informations, visitez le site panseeatta.com

Amin Rehman

Amin Rehman est un artiste visuel multidisciplinaire qui practique depuis les années 1980. Originaire du Pakistan, il a étudié au National College of Arts et à l'Université du Punjab Lahore. Il a obtenu une maîtrise de l'Université de Windsor, en Ontario, en 2011. Rehman a participé à de nombreuses expositions au Canada, notamment Other Histories à la galerie d'art de l'Université Saint Mary's (2008), Hope à la galerie d'art de Regina (2014), A is for... à la galerie McIntosh de l'Université Western Ontario (2012) et White Wash à la galerie d'art de Mississauga (2011). Rehman a reçu des subventions de projet du Conseil des Arts du Canada pour les artistes visuels en 2014, 2017 et 2021. Il a également reçu la prestigieuse bourse Chalmers du Conseil des arts de l'Ontario à deux reprises, en 2008 et 2017. Il a reçu des subventions du Conseil des arts de l'Ontario et du Conseil des arts de Toronto à de nombreuses reprises depuis 2008. En 2005, il a reçu le prix de l'artiste de l'année du SAVAC (South Asian Visual Arts Centre). Son exposition Bleeding Borders a été présentée à l'Art Gallery of Grande Prairie, en Alberta, du 25 novembre 2021 au 20 mars 2022.

Pour plus d'informations, visitez le site aminrehman.com

Swapnaa Tamhane

 Swapnaa Tamhane est une artiste, écrivaine et commissaire d'exposition. Sa pratique visuelle est consacrée au dessin, à la fabrication de papier fait main et au travail sur l'histoire matérielle du coton et du jute. Ses intérêts s'étendent à la culture matérielle, et avec la designer Rashmi Varma, elle a écrit SĀR : The Essence of Indian Design, Phaidon Press (2016). Parmi les expositions dont elle a été commissaire, citons In Order to Join - the Political in a Historical Moment (2013-2015), une exposition sur les féminismes mondiaux au Museum Abteiberg, Mönchengladbach, et au CSMVS, Mumbai, Inde ; HERE : Locating Contemporary Canadian Artists (2017), Musée Aga Khan, Toronto, et CONSTITUTIONS (2021) à la Galerie d'art Leonard & Bina Ellen, Montréal. Elle est titulaire d'un MFA en Fibres et pratiques matérielles de l'Université Concordia, où elle est actuellement artiste en résidence. Ses œuvres et ses recherches ont été soutenues par le CRSH, le Conseil des Arts du Canada et le Conseil des arts de l'Ontario. Elle a été boursière de recherche de l'Institut indo-canadien Shastri (2009) et boursière internationale des musées de la Kulturstiftung des Bundes (2013-2014). En 2019, elle a été le juré de l'Ontario pour le Prix artistique Sobey, et siège actuellement au conseil d'administration de SAVAC. Elle a exposé ses œuvres à articule, à Montréal ; au Museum der Moderne, à Salzbourg ; au Serendipity Arts Festival, à Panjim ; et a tenu une exposition solo au Royal Ontario Museum, à Toronto. En 2021, elle a été chargée par le V&A Dundee, en Écosse, de créer un ensemble d'œuvres autour des histoires de jute, qui sont actuellement exposées.

Pour plus d'informations, visitez le site tamhane.net

À propos des commissaires

Manar Abo Touk

Manar Abo Touk (elle) est une commissaire d'art indépendante canadienne d'origine syrienne et étudiante au doctorat en histoire de l'art à l'Université Concordia. Son projet de thèse porte sur l'art contemporain syrien après 2011. Plus précisément, elle analyse le déplacement des identités diasporiques à travers des artistes au Canada, en Allemagne et en France. 

Lorraine Doucet Sisto

Lorraine Doucet Sisto est étudiante à la maîtrise en histoire de l'art à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Elle est assistante de recherche et conservatrice pour Worlding Public Cultures. Lorraine travaille  sur le projet de recherche de la professeure Edith-Anne Pageot, Une géographie des réseaux de production et de diffusion de la fibre dans l'art moderne et contemporain au Québec, contribuant à cartographier l'histoire des arts textiles au Québec

Varda Nisar 

Varda Nisar (elle) est candidate au doctorat en histoire de l'art, et chercheuse publique à l'Université Concordia. En 2021, elle a organisé et convoqué une série de conférences, (Art+Micro)History : Contemporary Artistic Voices from the South. Ses recherches doctorales portent sur le rôle que les musées du Pakistan jouent dans la construction de la nation en les positionnant dans la dynamique politique mondiale

Remerciements

L'équipe curatoriale souhaite remercier chaleureusement les membres de l'équipe de Worlding Public Cultures Montréal, Alice Ming Wai Jim, Analays Hernandez Alvarez, May Chew, maya rae oppenheimer, Edith-Anne Pageot et l'assistant de recherche David Duhamel pour leur aide, leur collaboration et leur mentorat continus.

Les commissaires remercient aussi les personnes suivantes de l'université Concordia :

Conversations en art contemporain (maya rae oppenheimer et Karin Zuppiger), l'équipe de la galerie FOFA (Nicole Burisch, Geneviève Wallen,María A. Escalona, Pierina Corzo-Valero, Laurence Poirier et Jasmine Sirah), Webster Library (John Latour et son équipe), Faculté des beaux-arts, Département d'histoire de l'art, Chaire de recherche sur les histoires de l'art ethnoculturel, Groupe de travail Sud-Sud, soutenu par le Centre d'études interdisciplinaires sur la société et la culture (CISSC) et l'Institut Gail et Stephen A. Jarislowsky d'études sur l'art canadien.

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