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Le Centre étudiant Otsenhákta met à l’honneur les diplômées et diplômés de Concordia membres des Premières Nations, inuits et métis

« Quel bonheur de voir l’ensemble des étudiantes et étudiants soutenus par leurs proches et leurs pairs au moment de franchir cette étape »
27 juin 2023
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A group of indigenous graduates pose for a photo wearing the related regalia

La collation des grades annuelle des personnes autochtones de l’Université Concordia était, avant tout, un événement communautaire. Organisée le 2 juin dernier par le Centre étudiant Otsenhákta, la cérémonie rassemblait des diplômées et diplômés membres des Premières Nations, inuits et métis de toutes les disciplines de l’Université, leurs proches et des membres de la communauté de Concordia. Les invités ont partagé un repas et mis en valeur les réussites des diplômées et diplômés, ainsi que le soutien essentiel offert par la communauté tout au long de leur parcours.

« Quel bonheur de voir l’ensemble des étudiantes et étudiants soutenus par leurs proches et leurs pairs au moment de franchir cette étape, affirme Daphnée Cardinal, diplômée. Il était évident que cette célébration était véritablement pour nous, les étudiantes et étudiants présents, et nos familles. »  

Katsistohkwí:io Jacco a ouvert les festivités en prononçant l’Ohén:ton Karihwatéhkwen, ou discours d’action de grâce, en kanien'kéha. Chaque étudiante et étudiant s’est vu remettre une étole de fin d’études par Manon Tremblay, directrice principale des directions autochtones, à porter lors de la cérémonie de remise des diplômes de sa faculté. Les étoles, portées sur les épaules, marquent cet événement spécial et comportent une plume, symbole de grand respect dans les cultures autochtones, ainsi que le logo de Concordia.

Les discours prononcés par les diplômées et diplômés étaient tout particulièrement inspirants, selon Allan Vicaire, directeur par intérim du Centre étudiant Otsenhákta et conseiller principal aux directions autochtones. Jason Sikoak (B. Bx-arts en histoire de l’art et en arts plastiques) et Lauren Tsohahi:io Deom (M.A. en linguistique appliquée) ont parlé de leur parcours universitaire, et des proches ont également eu l’occasion d’adresser leurs félicitations.

« Pour certaines personnes autochtones, l’Université ne reflète pas nécessairement qui nous sommes, explique M Vicaire. Mais il était vraiment émouvant d’écouter ces étudiantes et étudiants. Leurs réussites dépassent le plan personnel. Lorsqu’une personne autochtone atteint son objectif, sa communauté tout entière l’accompagne et profite de son expérience. »

Graham Carr, recteur de Concordia, a félicité les étudiantes et étudiants, et leur a transmis des mots d’encouragement lors de la cérémonie. 

« Cette cérémonie de collation des grades est bien particulière, car elle marque le 30e anniversaire du centre étudiant portant désormais le nom d’Otsenhákta, a-t-il déclaré. Je suis reconnaissant à l’équipe du centre de son engagement à accueillir et à soutenir nos étudiantes et étudiants autochtones. »

Allan Vicaire a ajouté qu’il s’agissait d’un véritable honneur pour lui de jouer un rôle dans le parcours universitaire des étudiantes et étudiants. « Les voir recevoir leurs étoles, en tant que modèles pour leurs communautés et pour les futurs étudiantes et étudiants, a été très gratifiant pour moi. »

Des diplômées, dans leurs propres mots

Une femme pose pour une photo de fin d'études.

Daphnée Cardinal

B.A. en sociologie
Anishinaabekwe, de Timiskaming

Qu’est-ce qui vous a incitée à venir étudier à l’Université Concordia?

Daphnée Cardinal : J’ai d’abord fait mes études de premier cycle dans une autre université, où je ne me sentais pas à ma place. Au cours de cette période, j’ai suivi un cours à Concordia en études des peuples autochtones, donné par Donna Kahérakwas Goodleaf. La façon dont les méthodologies autochtones étaient utilisées était phénoménale. Il s’agissait d’un cours sur la guérison des peuples autochtones, ce qui tombait à pic, car j’avais moi-même besoin de guérir. C’est ainsi que j’ai décidé de venir à l’Université Concordia.

Quels sont les points forts de votre expérience à l’Université Concordia?

DC : En sociologie, j’ai suivi des cours adaptés à l’engagement communautaire, qui étaient beaucoup plus pratiques que mes expériences universitaires antérieures. Dans le cadre d’un cours sur l’alimentation et la durabilité, j’ai travaillé avec mind.heart.mouth au campus Loyola afin d’élaborer un guide alimentaire et des recettes selon ce qui était disponible dans le potager.

C’est une autre manière d’apprendre qui s’inscrit dans le cadre des pratiques basées sur la terre et des modes d’apprentissage autochtones, mais pas uniquement dans le contexte d’un cours en études autochtones.

Quel a été le rôle du Centre étudiant Otsenhákta pendant vos études à l’Université Concordia?

DC : À Otsenhákta, j’ai pu tisser des liens avec des étudiantes et étudiants de différentes communautés, trouver des ressources, découvrir des activités culturelles et y participer avec les autres. Il s’agissait également d’un endroit sûr pour parler de ce que je vivais et me détendre après les frustrations et les déceptions qui survenaient quand j’avais l’impression de ne pas être entendue.

Pendant mes études, je travaillais aussi à Otsenhákta. L’équipe est incroyable, et c’était une façon formidable de bâtir une communauté avec des personnes qui ont les mêmes objectifs.

Quelle est la prochaine étape pour vous?

DC : L’étude de la sociologie m’a permis d’avoir une base solide et un vocabulaire pour comprendre pourquoi le monde est tel qu’il est. Aujourd’hui, je souhaite me concentrer davantage sur l’art et la création pour trouver des solutions afin d’améliorer la vie et le bien-être des Autochtones.

À l’automne, je commencerai un programme de stylisme de mode au cégep. Je souhaite intégrer nos connaissances traditionnelles et mettre l’accent sur la création saisonnière et cyclique. Mon objectif est de bâtir quelque chose de nouveau au sein de la communauté qui puisse mener à la souveraineté économique.

Avez-vous des conseils à donner aux étudiantes et étudiants autochtones qui viendront étudier à l’Université Concordia?

DC : Allez au Centre étudiant Otsenhákta, ça devrait être le premier endroit où vous allez! N’ayez pas honte de prendre la place qui vous revient. Parfois, les changements se produisent parce que quelqu’un a parlé et que d’autres étaient d’accord avec cette personne.

Un homme pose pour une photo de fin d'études.

Belle Ken’nikatsi’tsa:’a Phillips

B.A., majeure en relations humaines, mineure en études des peuples autochtones
Kanien’kehà:ka, de Kahnawà:ke.

Qu’est-ce qui vous a incitée à venir étudier à l’Université Concordia?

Belle Ken’nikatsi’tsa:’a Phillips : Mon programme en relations humaines est ce qui m’a poussée à venir étudier à l’Université Concordia. Il s’agit d’un programme unique qui offrait de nombreuses occasions de développer mes compétences générales, comme la présentation d’ateliers par exemple.  

Quels sont les points forts de votre expérience à l’Université Concordia?

BKP : J’ai siégé au conseil directeur sur les directions autochtones pendant mes études. En tant que membre du conseil directeur, j’ai eu l’occasion de prononcer l’Ohén:ton Karihwatéhkwen lors de divers événements à l’Université. C’était spécial, car j’ai pu partager ma culture. 

Autre point fort de ma participation au conseil directeur, j’ai fait partie du groupe qui a pris la décision de remplacer le nom du Centre de ressources pour les étudiantes et étudiants autochtones par Centre étudiant Otsenhákta. 

Quel a été le rôle du Centre étudiant Otsenhákta pendant vos études à l’Université Concordia?

BKP : Je me rendais au centre après mes cours, pour passer du temps avec des amis. Je m’y suis fait beaucoup d’amis. Aussi, je savais que s’il se passait quoi que ce soit dans ma vie, je pouvais aller à Otsenhákta et en parler à quelqu’un. 

Quelle est la prochaine étape pour vous?

Je travaille actuellement comme conseillère communautaire en engagement jeunesse, et j’adore ça. Dans le cadre de mes fonctions, je participe à des actions de sensibilisation dans les écoles pour parler avec les jeunes et leur faire connaître nos services. Je travaille avec des étudiantes et étudiants qui souhaitent aller dans des écoles professionnelles, et nous leur offrons un financement pour leurs études. 

J’envisage de retourner à l’université plus tard pour obtenir une maîtrise. J’ignore encore dans quel domaine.

Avez-vous des conseils à donner aux étudiantes et étudiants autochtones qui viendront étudier à l’Université Concordia?

BKP : Premièrement, trouvez votre communauté dans ce que vous étudiez. Si vous êtes autochtone, allez au Centre étudiant Otsenhákta. Et, bien sûr, n’abandonnez pas!


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Centre étudiant Otsenhákta et les directions autochtones de l’Université Concordia.

 



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