DES DÉCOUVERTES ET DES INNOVATIONS NOUVELLE GÉNÉRATION
Penser au-delà des limites traditionnelles
FAITS SAILLANTS
L’impression sonore directe en 3D pourrait changer la donne
La conception d’une technologie de plateforme d’impression 3D inédite baptisée « impression sonore directe », qui fait appel aux ondes sonores pour produire de nouveaux objets, pourrait profiter aux industries qui dépendent d’appareils très précis et fragiles. Décrit dans un article paru dans la revue Nature Communications, le processus montre comment des ondes ultrasonores concentrées permettent de produire des réactions sonochimiques dans de minuscules zones de cavitation – essentiellement de petites bulles. Cette technologie a été désignée comme l’une des percées scientifiques les plus importantes de 2022 par la revue Québec Science.
Muthukumaran Packirisamy, professeur et titulaire d’une chaire de recherche de Concordia en génie mécanique, industriel et aérospatial, est l’auteur source de l’article. Mohsen Habibi, attaché de recherche au Laboratoire de biomicrosystèmes optiques de l’Université, est l’auteur principal de l’article, tandis que Shervin Foroughi, doctorant et collègue au laboratoire, ainsi que Vahid Karamzadeh, ancien étudiant à la maîtrise, en sont les coauteurs.
Muthukumaran Packirisamy, professeur et titulaire d’une chaire de recherche de l’Université Concordia au Département de génie mécanique, industriel et aérospatial; Mohsen Habibi, attaché de recherche au Laboratoire de biomicrosystèmes optiques de Concordia ; et Shervin Foroughi, étudiant au doctorat.
Les applications de rencontre ont misé sur les approches douces durant la pandémie
Selon une nouvelle étude parue dans New Media & Society, les applications de rencontre, comme Tinder, Bumble et Match.com, se sont vite adaptées aux nouvelles contraintes de la pandémie de COVID-19. En innovant sur le plan technologique et en adaptant leur message et leur contenu promotionnel, elles se sont éloignées de la culture de l’aventure sans lendemain au profit des « fréquentations virtuelles », au fil desquelles les couples apprennent tranquillement à se connaître. Les affinités, les relations et l’authenticité ont ainsi supplanté la chimie instantanée et l’attirance sexuelle mutuelle.
Stefanie Duguay, professeure adjointe de communication et auteure principale de l’étude, a constaté que les applications avaient su rapidement exploiter les avancées techniques en matière d’appels vidéo pour normaliser les fréquentations virtuelles.
Selon une étude de Stefanie Duguay, professeure adjointe de communication, les applications de rencontre se sont vite adaptées aux nouvelles contraintes de la pandémie de COVID-19.
Concordia reçoit 1,9 M$ pour la recherche sur des revêtements transformateurs
Le gouvernement du Canada s’est engagé à verser 24 millions de dollars par l’intermédiaire du fonds Nouvelles frontières en recherche pour soutenir un projet visant à prolonger la durée de vie des métaux. Le projet, dirigé par l’Université Queen’s, repose sur l’utilisation de revêtements moléculaires uniques qui pourraient réduire de plusieurs milliards de dollars les coûts d’entretien dans de nombreux secteurs.
Professeur de génie mécanique, industriel et aérospatial, Christian Moreau est cochercheur principal du projet. En qualité de titulaire de la chaire de recherche du Canada en ingénierie de surface et projection thermique, il recevra une somme de 1,875 million de dollars. « Cette nouvelle approche des revêtements pourrait révolutionner nos processus de fabrication et permettre la production de revêtements d’une qualité exceptionnelle améliorant la santé, l’environnement et l’économie au Canada », affirme-t-il.
1 M$ pour élaborer de nouvelles stratégies contre les cyberattaques
Le ministère de la Défense nationale du Canada a versé un million de dollars en subvention à des chercheurs de Concordia pour qu’ils élaborent de nouvelles stratégies de dissuasion contre les cyberattaques pouvant compromettre la sécurité des flottes navales canadiennes. Le projet est dirigé par Kash Khorasani, professeur au Département de génie électrique et informatique et titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia en contrôle des réseaux autonomes de systèmes sans personnel (niveau 1).
« Nous allons explorer des moyens de contrer ces nouvelles technologies perturbatrices très performantes, indique-t-il. Nous avons affaire à un problème pour lequel le gouvernement reconnaît la nécessité de développer de nouvelles approches. » Walter Lucia, professeur agrégé à l’Institut d’ingénierie des systèmes d’information de Concordia, et Rastko Selmic, professeur de génie électrique et informatique, ont présenté le projet conjointement avec le Pr Khorasani.
Une construction Minecraft peut servir à enseigner presque n’importe quelle matière
Minecraft – le jeu vidéo le plus vendu de tous les temps – n’est pas très apprécié des joueuses et joueurs d’expérience. Dans un nouvel article publié dans la revue gamevironments, Darren Wershler, professeur agrégé d’anglais, et Bart Simon, professeur agrégé de sociologie et directeur de l’Institut Milieux de recherche en arts, culture et technologie de Concordia, ont tout de même entrepris de démontrer la valeur que présente la souplesse de Minecraft.
Dans l’article, le Pr Wershler décrit comment il a utilisé Minecraft pour donner un cours sur l’histoire et la culture de la modernité dont la matière reposait entièrement sur le serveur de jeu. Le nouveau cadre pédagogique a permis aux chercheurs non seulement de voir comment les étudiantes et étudiants utilisaient le jeu pour atteindre des objectifs universitaires, mais aussi de mesurer la rapidité avec laquelle ils arrivaient à s’adapter à leur classe unique en son genre et à leur nouvel environnement d’apprentissage.
Tous deux professeurs à l’Université Concordia, Bart Simon et Darren Wershler ont démontré la valeur que présente la souplesse du jeu vidéo Minecraft.
En dépit des avancées, les femmes demeurent sous-représentées en IA
Force est de constater que les chercheuses du secteur de l’intelligence artificielle (IA) se butent aux mêmes obstacles que leurs consœurs évoluant dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) : sous-représentation; faibles taux d’embauche; et occasions professionnelles limitées. Selon une étude dont le compte rendu a été publié dans la revue Journal of Informetrics, bien que le nombre de femmes travaillant dans le domaine de l’IA ait augmenté dans les deux dernières décennies, leur représentation est demeurée constante, soit autour de 27 pour cent. Les auteures soulignent toutefois qu’une hausse marquée des collaborations incluant au moins une femme constitue un signe encourageant.
« Les femmes se font plus présentes et influentes dans le domaine scientifique de l’IA », affirme Andrea Schiffauerova, coauteure de l’étude et professeure agrégée à l’Institut d’ingénierie des systèmes d’information de l’Université Concordia. Nouvellement diplômée (M. Sc. A. 2022), Anahita Hajibabaei est l’auteure principale de l’article.
De nouveaux travaux subventionnés propulsent le laboratoire des nanoparticules de Concordia
Au nombre des plus récents développements au laboratoire des nanoparticules du Carrefour des sciences appliquées dirigé par le groupe de recherche Naccache, on compte d’importants travaux sur les biocarburants renouvelables et la cicatrisation des plaies chirurgicales. Ce dernier projet vient d’ailleurs d’obtenir un financement d’un million de dollars sous la forme d’une subvention Alliance du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.
Professeur agrégé de chimie et de biochimie, titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia sur les nanomatériaux multifonctionnels durables (niveau 2), Rafik Naccache explore diverses façons de rendre les biocarburants plus écologiques en acquérant une compréhension approfondie de leurs propriétés chimiques. Il travaille avec des nanomatériaux à base de carbone, produits à partir de pelures d’orange, de grains de café ou de simples molécules, ce qui les rend économiques et écologiques.
Bornes de recharge pour véhicules électriques : des lacunes mises au jour
Lors d’une étude dont le compte rendu a été publié dans la revue Computers & Security, une équipe de recherche de Concordia a décelé des failles de sécurité chez certains des plus grands fabricants de bornes de recharge pour véhicules électriques (VE). Les spécialistes du Centre de recherche sur la sécurité de l’École de génie et d'informatique Gina-Cody ont découvert – dans les micrologiciels, les applications mobiles et les applications Web de ces systèmes – des vulnérabilités qui peuvent ouvrir la porte aux cyberattaques.
Les chercheurs ont recensé trois catégories de systèmes de gestion de bornes de recharge qui, à des degrés divers, sont tous vulnérables aux manipulations et à d’éventuelles infiltrations par des logiciels malveillants. Après avoir mené divers tests, ils ont conclu que les cybercriminels pouvaient exécuter plusieurs types de manœuvres nuisibles. « Nous sommes sur le point d’assister à une augmentation exponentielle du nombre de VE en circulation », prédit Chadi Assi, professeur à l’Institut d’ingénierie des systèmes d’information de Concordia ayant supervisé l’étude. « Toutefois, sans une infrastructure de recharge sécurisée, les consommateurs hésiteront à opter pour une voiture électrique. »
Heureusement, les chercheurs ont proposé plusieurs mesures d’atténuation que les fabricants pourraient adopter pour réduire les risques touchant leurs systèmes et mieux susciter la confiance de leur clientèle.
Un chercheur de Concordia examine comment rendre l’IA « plus intelligente »
Professeur adjoint de mathématiques et de statistique, Simone Brugiapaglia a cosigné un article paru dans la revue Proceedings of Machine Learning Research dans lequel il examine ce qui se passe lorsque les systèmes d’IA font erreur, et comment rendre l’IA « plus intelligente ».
« Beaucoup de résultats mathématiques relatifs à l’apprentissage profond établissent l’existence de réseaux neuronaux capables d’approximer une classe donnée de fonctions jusqu’à la précision désirée, avance-t-il. La plupart de ces résultats n’évoquent toutefois pas la capacité de former de tels réseaux et ne quantifient pas les données nécessaires pour le faire de manière fiable. Malgré le formidable succès de l’apprentissage profond dans d’innombrables applications, l’étude de ses aspects mathématiques n’en est encore qu’à ses débuts. »
Les projets de domination totale de Disney sont en bonne voie
Dans un article publié dans la revue Television & New Media, Jake Pitre, étudiant au doctorat en études cinématographiques et images en mouvement à l’École de cinéma Mel-Hoppenheim, examine une stratégie employée par Disney, qu’il appelle brand futurity (« futurité de marque »). Il avance que cette stratégie donne le sentiment d’une domination culturelle inévitable, permanente et totale de la part de Disney, peaufinée par sa marque de fabrique : la joie et l’émerveillement.
« Ce concept de “futurité” est une façon de comprendre comment les marques se positionnent à l’ère du numérique et de l’En un mot : hyperfinanciarisation. Ma thèse est anticapitaliste, mais pro-espoir », fait-il valoir.
FAITS SAILLANTS EN INNOVATION
Concordia codirige un nouveau réseau canadien pour la cybersécurité
Le gouvernement du Canada a annoncé l’octroi d’un financement de 76,4 millions de dollars sur quatre ans au Consortium national pour la cybersécurité (CNC). En tant que bénéficiaire principal, le CNC établira le Réseau d’innovation pour la cybersécurité (RIC), une plateforme essentielle pour l’avancement de la cybersécurité au Canada.
« Les cyberattaques sont en hausse, avec un degré sans précédent de sophistication, de rapidité, de volume, de dommages et d’audace », observe Mourad Debbabi, directeur du Centre de cybersécurité de Concordia, doyen de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody et l’un des cinq codirecteurs fondateurs du CNC. « Cet investissement lancera une nouvelle ère de collaborations et de partenariats, renforçant dans la foulée l’économie du Québec et du Canada. »
Mourad Debbabi de l’Université Concordia est un des codirecteurs fondateurs du Consortium national pour la cybersécurité.
Concordia lance son Institut d’IA appliquée
Changements climatiques, villes intelligentes, soins de santé, transports, aérospatiale, cybersécurité, vie privée et relations de confiance : les chercheuses et chercheurs de l’Université Concordia appliquent depuis des années des solutions d’intelligence artificielle (IA) à ces problèmes. À présent, ils unissent leurs forces au sein du nouvel Institut d’IA appliquée de Concordia, codirigé par Tristan Glatard, professeur d’informatique et de génie logiciel, et Fenwick McKelvey, professeur de communication.
« Je m’efforcerai, par mon travail, d’amplifier l’innovation que les recherches menées à Concordia apportent à l’écosystème mondial de l’IA », affirme le Pr Glatard, qui est titulaire de la chaire de recherche du Canada (niveau 2) sur les infrastructures de données massives pour la neuroinformatique. « Les intelligences artificielles soulèvent des questions de gouvernance et défient nos traditions de réglementation de la technologie, affirme le Pr McKelvey. Les solutions doivent être interdisciplinaires ».
Un nouveau think tank jette des ponts entre innovation numérique et action climatique
L’Université Concordia – en collaboration avec le pôle pancanadien de Future Earth – a accueilli l’initiative Sustainability in the Digital Age (SDA). Ce groupe de réflexion réunit des spécialistes qui se penchent sur la façon dont l’innovation numérique peut contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.
Titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia en climatologie et en durabilité ainsi que codirecteur scientifique de l’initiative SDA, Damon Matthews souligne l’importance d’atteindre les cibles climatiques et les ODD. « Il est essentiel d’intensifier et d’accélérer les avancées et les transformations sociétales, et c’est ici qu’entre en jeu la révolution numérique, affirme-t-il. Si seulement nous pouvions appliquer la puissance novatrice du numérique à l’atteinte des cibles climatiques et à d’autres objectifs de durabilité, nos progrès seraient certainement plus rapides et tangibles. »
