Recherches antérieures
Le CRSH a financé deux projets de recherche du Centre de développement humain par les arts. Le premier projet de recherche, intitulé Establishing Effective Creative Arts Therapies Assessments for Adults with Developmental Disabilities, a été mené de 2001 à 2003. Le second projet, intitulé Performance-based Research: Changing Perspectives on Developmental Disabilities Through Ethnodrama, a été mené de 2006 à 2008
Le Centre continue d’innover et d’explorer les possibilités offertes par les arts dans le cadre de projets de recherche de moindre envergure, tels que l’évaluation de l’efficacité des arts dans l’amélioration des aptitudes sociales des enfants autistes, l’étude du lien entre le chant et le bien-être des adultes autistes ou encore la prise en compte des besoins et des expériences en matière d’éducation sexuelle des adultes ayant des troubles du développement.
Principales subventions de recherche
Sur une période de trois ans, de 2001 à 2003, des recherches ont été menées pour adapter ou créer des outils d’évaluation qui utiliseraient les pratiques artistiques et seraient applicables aux adultes ayant des troubles du développement. Des évaluations de l’art-thérapie, de la thérapie par l’art dramatique, de la musicothérapie, de la thérapie par la danse et le mouvement et de la thérapie par le jeu de sable ont été développées et évaluées. Pour en savoir plus sur cette recherche, consultez le livre Assessment in the Creative Arts Therapies: Designing and Adapting Assessment Tools for Adults with Developmental Disabilities, publié sous la direction du Dr Stephen Snow et de la Dre Miranda D’Amico.
Les chercheuses et chercheurs se sont penchés sur l’utilisation de l’ethnographie de la performance auprès d’adultes ayant un trouble du développement intellectuel. Vingt-deux personnes ayant un trouble du développement intellectuel ont participé à cette recherche en se prêtant au jeu dans une pièce de théâtre, intitulée It’s a Wonderful World. En utilisant les arts, ces co-chercheurs ont exploré et présenté l’expérience vécue des personnes atteintes d’un trouble du développement intellectuel. Les représentations ont eu lieu devant un public varié, qui a fait part de son appréciation aux chercheurs. Trois documentaires ont été réalisés à partir de cette recherche.
Research projects
Joanabbey Sack, thérapeute par la danse et le mouvement du Centre de développement humain par les arts, a mené à bien la phase de recherche de ce projet de recherche et de sensibilisation du public, financé par le Centre de développement humain par les arts et la Fondation Raschkowan. La phase de recherche consistait en 10 semaines de thérapie par la danse et le mouvement, où l’accent était mis sur la capacité d’improviser et l’importance de réagir rapidement face à l’inattendu, deux éléments essentiels du cadre thérapeutique. Chaque personne participante a été interviewée, évaluée et soumise à une série de tests standardisés de ses capacités motrices et cognitives avant et après la période de traitement de 10 semaines.
Les données recueillies ont été analysées et préparées pour être présentées lors de colloques sur la médecine et la thérapie par les arts au Japon et aux États-Unis. Les résultats préliminaires indiquaient un taux de participation élevé avec une assiduité presque parfaite. Dans l’ensemble, les réactions des participants étaient très positives. Voici un extrait de l’entrevue d’une personne participante :
L’élément d’improvisation m’a permis de mettre de côté la douleur ou l’inquiétude que je ressens et de m’exprimer librement par la danse et la musique. Parfois, j’avais l’impression de flotter sur un nuage. J’ai maintenant un nouvel outil pour me distraire.
Un certain nombre de participants ont exprimé leur désir de participer à un projet qui inclurait également les conjoints, les enfants et les amis. Il s’agit d’une nouvelle approche potentielle pour les futures recherches.
Il est important pour l’équipe de chercheuses et chercheurs et pour Concordia que le projet puisse être reproduit par d’autres personnes qui étudient le Parkinson et d’autres troubles et manifestations neurologiques.
Un groupe de discussion/communication se réunissait chaque semaine le mercredi avec les membres du groupe 11 qui présentaient des troubles de la parole ou de communication. L’objectif était d’utiliser le format BIG and LOUD afin d’améliorer la confiance, la communication et la parole. Chaque membre du groupe a laissé paraître une certaine timidité ou s’est mis à l’écart lors des situations de socialisation.
Cette recherche portait sur l’efficacité d’une version adaptée du Program for the Education and Enrichment of Relational Skills (PEERSMD) auprès d’un groupe de 14 adolescentes et adolescents autistes ou présentant des déficits sociaux. La sphère sociale était évaluée à l’aide du questionnaire sur les habiletés sociales SSIS-RS (Gresham & Elliot, 2008) et du Quality of Play Questionnaire (Frankel et Mintz, 2011). Les post-tests ont révélé une hausse significative du niveau de confiance en soi dans les questionnaires du SSIS-RS, de même qu’une amélioration de la qualité du jeu. Quant à eux, les tests de suivi ont démontré d’importantes améliorations dans les questionnaires du SSIS-RS ainsi que dans l’évaluation du Quality of Play Questionnaire. Ces résultats dénotent une amélioration générale de la sphère sociale au post-test, avec une pertinence statistique observée lors du suivi. Tous les parents et proches aidants des participants à la recherche avaient la possibilité de se joindre à un groupe de soutien.
Dr Stephen Snow a mené à terme une partie de la recherche sur les représentations rituelles théâtrales dont le principal objectif est la guérison. En décembre 2015, il a filmé pendant toute une nuit des gens s’adonnant au rituel théâtral Sanni Yakuma dans le sud-ouest du Sri Lanka. Il a également interviewé un maître de danse de cette tradition et un jeune danseur qui s’initiait à cette pratique. Il est entré en contact avec des professionnels de la santé au Sri Lanka qui souhaitaient collaborer avec lui dans le cadre de cette recherche.
Une courte étude de suivi a été menée pendant 12 semaines au cours de l’hiver 2015. Des recherches antérieures ont montré une amélioration significative de la sphère sociale chez les enfants autistes grâce à leur participation à un groupe de thérapie par l’art dramatique. Cette étude de suivi a été proposée aux enfants qui avaient déjà fait partie d’un groupe d’art-thérapie axé sur la sphère sociale. Les parents ont participé à un groupe d’information et de soutien informel.
Cette initiative a permis d’étudier comment le programme de thérapie par les arts proposé par le Centre de développement humain par les arts permet à sa clientèle d’améliorer ses compétences en communication. Grâce à l’initiative de Joanabbey Sack, thérapeute par la danse et le mouvement du Centre, et des orthophonistes et chercheuses Ruth Gesser et Karen Evans, les compétences en communication de plusieurs participants au programme général du Centre ont été évaluées à trois reprises afin de déterminer si des changements avaient eu lieu.
Ce projet a été mené à bien sous la direction du Dr Stephen Snow. La collecte des données a commencé en janvier 2014 en vertu du certificat d’éthique no 30002572 du comité d’éthique de la recherche sur les sujets humains.
Il s’agissait de la troisième fois que la méthode de l’ethnodrame était utilisée par le Dr Snow avec les participants du Centre de développement humain par les arts. Des entrevues, des groupes de discussion, des rétroactions sous forme théâtrale et toutes les techniques artistiques ont servi à recueillir de l’information sur les expériences des participants (groupe 9) concernant divers types de relations, à savoir familiales, amicales, amoureuses et sexuelles.
Les données tirées de tous ces processus de groupe ont été utilisées pour rédiger le script de l’ethnodrame qui a été validé par les « personnes informatrices » en mai 2014. Le groupe de personnes informatrices a choisi le titre de la pièce : The Amazing Adventure of Relationships (Les relations : une aventure extraordinaire). Le projet visait notamment à se pencher sur l’expérience des participants en matière d’éducation sexuelle. On a demandé à une personne spécialisée en éducation sexuelle de venir animer deux ateliers. Ceux-ci ont fini par faire partie intégrante de la pièce.
En mai et en juin, huit étudiantes et étudiants des cycles supérieurs ont entrepris des études indépendantes sur le projet et ont également joué le rôle de chercheurs et de volontaires. Les documents qui en résultent ont été archivés au Centre de développement humain par les arts. En juin, l’ethnodrame a été présenté devant quatre publics : les pairs, les professionnels du secteur, les membres de la famille et amis et le grand public.
Après les représentations, des forums étaient organisés avec chaque public afin de recueillir leurs impressions sur la pièce et de connaître leur attitude à l’égard de la sexualité au sein de cette clientèle. Plus de 250 questionnaires ont été recueillis auprès de ces publics et seront analysés en vue de la publication sur cette recherche.
Selon les premières impressions des participants, des travaux révolutionnaires ont été réalisés et une conversation authentique sur le romantisme et la sexualité des adultes ayant des troubles du développement a été lancée.
Laurel Young (professeure adjointe de musicothérapie) a mené un projet de recherche au Centre de développement humain par les arts, dont l’objectif principal était d’étudier les retombées d’un groupe de chant hebdomadaire sur la santé et le bien-être d’adultes autistes. Bien que des recherches antérieures aient montré que le chant peut avoir des effets positifs sur la clientèle générale (amélioration de l’humeur, hausse de l’estime de soi et de la confiance en soi, sentiment de bien-être accru, meilleure respiration, effets positifs sur le système immunitaire, etc.), la pertinence de ces résultats pour les personnes ayant des besoins et des potentiels uniques n’a pas été pleinement explorée. Nous espérons que ce projet sera le premier d’une série qui contribuera au développement de modèles de techniques de chant pouvant être utilisés dans des contextes cliniques et non cliniques (p. ex. au sein de la communauté) avec des personnes ayant des besoins complexes ou particuliers. Huit personnes ont été recrutées en partenariat avec le Centre de réadaptation de l’Ouest de Montréal. Des étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs en musicothérapie ont dirigé les séances de groupe, sous la supervision de la chercheuse. Les résultats des entrevues préparatoires et des entrevues de suivi étaient très positifs. Cette recherche a été présentée lors de nombreux colloques internationaux.