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La délégation de Concordia espère voir de réels progrès à la 15e conférence des Nations Unies sur la biodiversité

Les droits des Autochtones doivent être au cœur des discussions, souligne une chercheuse
6 décembre 2022
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Rainforest
Monica Mulrennan : « Cette volonté de protéger 30 pour cent des terres et des eaux de la planète d'ici 2030 doit s’accompagner de garanties concernant les droits et les responsabilités des Autochtones. »

Des chercheuses et chercheurs de l’Université Concordia se joignent aux milliers de gens du monde entier, dont des chefs d’État, d’autres dignitaires et des manifestants, qui convergent vers Montréal pour la conférence des Nations Unies sur la biodiversité.

La 15e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, aussi connue sous le nom de COP15, se déroulera du 7 au 19 décembre. Pendant deux semaines, des délégués internationaux se réuniront dans le but de négocier des objectifs de protection de la nature pour la prochaine décennie.

La biodiversité connaît un déclin à un rythme sans précédent dans le monde entier, ce qui menace la faune, les écosystèmes, la sécurité alimentaire humaine et la capacité de produire des médicaments.

Malgré les progrès réalisés, de nombreux pays, dont le Canada, n’ont pas atteint les objectifs qu’ils s’étaient fixés en matière de biodiversité, notamment la protection d'au moins 17 pour cent de leurs territoires avant la fin de l’année 2020.

Lors de la conférence de cette année, l’un des principaux objectifs mondiaux sera de veiller à la protection d’au moins 30 pour cent des terres et des océans d’ici 2030, objectif également connu sous le nom de « 30 x 30 ».

Concordia à la COP15

En tant que leader en matière de développement durable, l’Université Concordia envoie de nombreux chercheurs éminents en biologie, en géographie et en durabilité à la COP15.

L’Université a lancé récemment Sustainability in the Digital Age (durabilité à l’ère numérique), un groupe de réflexion qui réunit des expertes et experts du domaine qui se pencheront sur l’apport potentiel de l’innovation numérique dans l’atteinte des objectifs de développement durable des Nations Unies.

Concordia s’est engagée à soutenir les objectifs de développement durable des Nations Unies en 2020. Elle s’est depuis classée parmi les 100 meilleures universités du monde au palmarès Impact 2022 de Times Higher Education, qui suit les progrès du milieu de l’enseignement supérieur international en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable des Nations Unies.

La délégation de l’Université à la COP15 comprend des leaders de la conservation dirigée par des Autochtones comme Monica Mulrennan, vice-rectrice adjointe à la recherche – Développement et rayonnement, Eleni Panagiotarakou, chargée de cours en science politique, en philosophie et en religions et cultures à la Faculté des arts et des sciences, et Leila Vaziri, doctorante en géographie, urbanisme et environnement.

Concordia est également représentée par l’expert en biologie et en durabilité Robert Weladji, professeur et directeur des programmes d’études supérieures en biologie; Emma Despland, professeure de biologie; Sarah Turner, professeure agrégée de géographie, urbanisme et environnement; Rebecca Tittler, chargée de cours, conseillère pédagogique et coordonnatrice de l’administration de la recherche au Collège Loyola pour la diversité et la durabilité; et Julia Aman, chargée de cours au Département de génie mécanique, industriel et aérospatial à l’École de génie et d’informatique Gina-Cody.

Par ailleurs, une délégation de neuf étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs du programme FONCER du CRSNG sur les applications en biologie synthétique (SynBioApps) assistera à la conférence.

Monica Mulrennan : Donner la priorité à la gestion des terres autochtones

Monica Mulrennan, professeure de géographie, urbanisme et environnement, explique qu’elle prêtera une attention toute particulière à la place accordée aux savoirs et aux droits autochtones dans les négociations.

La Pre Mulrennan soutient la gestion des terres autochtones depuis plus de 30 ans grâce à ses recherches et affirme que les peuples autochtones jouent un rôle essentiel dans la conservation de la biodiversité.

« Nous reconnaissons enfin que les vastes étendues de terre et d’eau gérées par les populations autochtones sont les zones où nous avons encore espoir d’assurer la protection de la biodiversité », remarque-t-elle.

Bien que les peuples autochtones représentent moins de 5 pour cent de la population mondiale, leurs terres abritent 80 pour cent de la biodiversité mondiale.

« Cette volonté de protéger 30 pour cent des terres et des eaux de la planète d’ici 2030 doit s'accompagner de garanties concernant les droits et les responsabilités des Autochtones », souligne Monica Mulrennan.

Sarah Turner : « Il ne peut pas être attendu des pays du Sud qu’ils se portent garants de l’avenir de la biodiversité mondiale sans soutien financier. »

« La biodiversité est en crise », martèle Sarah Turner, qui codirige également le Centre de recherche Loyola sur la durabilité.

Sarah Turner, qui étudie l’écologie comportementale des primates, souligne le fait que nous perdons des espèces, des habitats et des forêts à un rythme alarmant. Elle espère que les pays riches présents à la COP15 accepteront de soutenir financièrement les pays du Sud pour les aider à atteindre leurs objectifs en matière de biodiversité.

« Le Brésil, le bassin du Congo et les forêts d’Indonésie, par exemple, constituent des régions névralgiques pour la biodiversité. Mais il ne peut pas être attendu des pays du Sud qu’ils se portent garants de l’avenir de la biodiversité mondiale sans soutien financier de la part de pays comme le Canada, alors que, comme c’est le cas pour les changements climatiques, les pays du Nord sont les principaux responsables de la perte de la biodiversité mondiale. »

Des étudiants en biologie synthétique s’attaquent aux problèmes environnementaux

Neuf étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs du programme SynBioApps de Concordia seront présents à la COP15 afin d’apprendre comment sont élaborées les réglementations internationales.

La biologie synthétique fait appel à l’ingénierie d’organismes vivants et de biomolécules pour opérer des changements inédits. Il s’agit d’un domaine émergent utilisé pour résoudre de nombreux problèmes environnementaux, comme les espèces envahissantes, l’assainissement des contaminants et l’insécurité alimentaire.

Puisque les organismes vivants modifiés, la biosécurité et l’accès équitable aux technologies de génie génétique figurent parmi les priorités de la COP15, les membres de l’effectif étudiant auront l’occasion d’en savoir plus à propos des préoccupations internationales qui alimentent les discussions politiques dans ce domaine.

« Si nous devons former les leaders technologiques de demain, ils doivent avoir conscience de l’incidence de ces technologies transformationnelles sur la vie de vraies personnes et veiller à ce que cette incidence ne soit en aucun cas préjudiciable », insiste Orly Weinberg, gestionnaire du programme SynBioApps.


Apprenez-en plus sur l’
engagement de l’Université Concordia envers les objectifs de développement durable des Nations Unies.

Les professeurs et chercheurs de Concordia souhaitant assister à la prochaine conférence des Nations Unies sur la biodiversité sont invités à contacter Andrew Lang à andrew.lang@concordia.ca.

 



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