Luke Pelosi : une réussite professionnelle forgée à Montréal et à Concordia

Bien que cela remonte à plus de vingt ans, Luke Pelosi, B. Comm. 2003, Dipl. 2e cycle 2008, se souvient encore de sa première visite à Montréal.
« C’était une de ces journées de printemps où tout le monde sort de chez soi », se rappelle-t-il.
Né et élevé à Toronto, il a trouvé la métropole québécoise remarquablement dense et facile à parcourir à pied, compte tenu de sa population importante. Il a remarqué qu’il s’y trouvait quatre universités – deux francophones et deux anglophones – qui disposaient d’installations relativement proches les unes des autres.
« J’avais l’impression qu’il s’agissait d’un seul et immense campus avec différents regroupements de gens », se souvient Pelosi. « J’ai trouvé que c’était un endroit très dynamique. À mon avis, pour quelqu’un qui souhaite évoluer dans un cadre urbain, il n’y a pas de comparaison possible avec Montréal pour ce qui est de la vie étudiante ».
Peu de temps après, Pelosi est revenu dans la métropole pour s’inscrire au Département de comptabilité de l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia.
Il s’est vite rendu compte qu’en rentrant chez lui entre les trimestres d’hiver et d’automne, il manquait ce qu’il considère comme le meilleur temps de l’année pour être à Montréal. Il a donc accepté un stage d’été chez KPMG, une importante société de services professionnels ayant un bureau au centre-ville.
Une fois en main son diplôme de baccalauréat en commerce, Pelosi s’est vu offrir un poste au sein de l’équipe de vérification de l’entreprise, ce qui lui a permis d’acquérir l’expérience pratique dont il avait besoin pour devenir comptable professionnel agréé.
C’est par l’entremise de KPMG que Pelosi est entré en contact avec son employeur actuel, GFL Environmental. À l’époque, il s’agissait d’une jeune entreprise un peu brouillonne, mais qui connaissait une croissance rapide.
Aujourd’hui, c’est un géant de la gestion des déchets qui réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 8 milliards de dollars et emploie plus de 19 500 personnes au Canada et aux États-Unis.
« La gestion des déchets n’est peut-être pas séduisante, mais elle n’est pas ennuyeuse », selon Pelosi. « Les services environnementaux tels que la collecte des matières recyclables et l’assainissement des sols évoluent, tout comme le paysage commercial qui les encadre. »
Depuis que Pelosi est devenu directeur des fusions et acquisitions de GFL en 2014, l’entreprise a réalisé plus de 250 acquisitions.
« C’est une expérience passionnante », se réjouit-il.
Aujourd’hui, il consacre une large part de ses efforts à guider et à soutenir les autres dans les défis qu’ils ont à relever, afin qu’ils fassent le meilleur travail possible. « Ça ne me procure pas les mêmes poussées d’adrénaline qu’à mes débuts, reconnaît-il en riant, mais c’est gratifiant. »
Depuis le bureau où il occupe les fonctions de directeur financier et de vice-président à la direction de la société, Pelosi repense à son parcours et en quoi il a contribué au succès de GFL.
« Une part de cette réussite est certainement due au contexte, une autre à la chance. Or, tout ça repose sur une solide base d’éducation et de compétences », explique-t-il. « Le courage d’agir y est peut-être pour beaucoup, mais il y a aussi le fait d’avoir pu évoluer en tant qu’adulte dans un environnement culturel unique. »
Pelosi se débrouille en français, même s’il communique plus clairement en anglais. Pendant son séjour au Québec, il a collaboré avec des personnes dans la situation inverse.
« Travailler à relever ce défi s’est révélé une occasion de croissance formidable », souligne-t-il. « J’ai maintenant une fille, et je lui vante les mérites de quitter Toronto – ne serait-ce que temporairement – pour découvrir d’autres endroits aux caractéristiques et à la dynamique différentes. »
« C’est une expérience particulièrement précieuse dans le monde multiculturel où nous vivons. »