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« Un endroit où l'on pouvait ressentir la culture », dit Kitty Scott, diplômée en histoire de l'art, à propos de son séjour à Montréal

L’une des plus importantes conservatrices d’art du Canada a acquis les fondements de son métier à Concordia
3 juin 2025
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Par Samantha Rideout, Dipl. 2e cycle 2010


Un portrait en noir et blanc de Kitty Scott.

Conservatrice chevronnée, Kitty Scott, B. Bx-arts 1990, sait qu’un même objet peut avoir différentes significations pour différentes personnes.

« L’art ne donne pas de réponses, soutient-elle. Il ouvre des univers remplis de richesses. »

De la même manière, les villes ont une signification différente pour chaque personne qui y vit.

« Pour moi, Montréal était un endroit où l’on pouvait ressentir la culture », explique Scott à propos de la ville où elle a passé le début de sa vie d’adulte. « La ville regorge de musées et compte une multitude d’artistes vivants. La communauté artistique avait de nombreux liens internationaux, tout en étant traversée par la riche culture québécoise. »

Étudiante en histoire de l’art à Concordia, Scott a acquis une « remarquable formation de base » dans le domaine qu’elle a choisi.

En plus d’acquérir des connaissances fondamentales grâce à ses cours, elle a décroché un emploi de débutante dans l’une des galeries d’art du campus de Concordia et a commencé à se bâtir une réputation en écrivant des articles pour diverses publications montréalaises.

Un jour, la créatrice multidisciplinaire Barbara Steinman, LL. D. 15, a visité Concordia pour parler des centres d’artistes autogérés.

« C’est la première fois que j’ai vraiment compris que les artistes vivaient parmi nous », relate Scott, qui a ensuite commencé à travailler à titre bénévole à l’espace d’exposition appartenant à des artistes qui porte aujourd’hui le nom de La Centrale galerie Powerhouse.

« La prise de conscience de la possibilité de s’impliquer au sein d’une culture artistique vivante a été l’un des premiers pas qui m’ont menée à l’endroit où je me trouve aujourd’hui. »

Parmi les autres étapes du parcours de Scott figurent l’obtention d’une maîtrise au Royal College of Art, en Angleterre, ainsi que les postes successifs de directrice des arts visuels au Centre des arts de Banff, en Alberta, de conservatrice de l’art contemporain au Musée des beaux-arts de l’Ontario, à Toronto et, enfin, de conservatrice en chef au Musée des beaux-arts du Canada, à Ottawa, où elle a été la première femme à exerces ces fonctions.

Aujourd’hui, Scott est conservatrice indépendante auprès d’une clientèle privée et conseillère stratégique pour Fogo Island Arts, un programme dont les activités se déroulent sur une petite île située au large des côtes de Terre-Neuve, sa province natale.

Le programme comprend des expositions, des publications et des résidences d’artistes.

« C’est une superbe idée que d’inviter des personnes venant de tous les coins du monde à se rendre sur l’île Fogo pour y pratiquer leur art, commente Scott. Pendant leur séjour, ces personnes découvrent l’histoire d’un lieu bien particulier et d’une communauté unique qui vivait jadis de la pêche. »

Au cours de leur séjour sur l’île Fogo, les artistes invités donnent une conférence publique, présentent une performance ou animent un atelier pour les résidentes et résidents de l’endroit.

Ayant elle-même vécu dans plusieurs villes, Scott apprécie les caractéristiques propres aux différents lieux et la manière dont l’art peut les faire entrer en dialogue.

« Un même objet d’art peut intéresser des personnes venant de diverses parties du monde, dont les langues, les façons de voir les choses et les systèmes de croyances sont différents, explique Scott. Cet objet d’art nous procure un terrain d’entente propice à l’échange d’idées. Voilà une chose que j’ai apprise à Concordia, et c’est l’une des raisons pour lesquelles ce travail me passionne. »

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