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L’école de cinéma de l’Université Concordia explore de nouvelles voies au sein de l’industrie cinématographique québécoise et au-delà

« Nous engageons des conversations transnationales tout en demeurant enracinés dans notre communauté »
2 juillet 2025
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Une grande enseigne rouge sur le côté d'un bâtiment avec le mot « Fantasia », dans une rue urbaine très fréquentée.

Au cours des cinq dernières années, l’École de cinéma Mel-Hoppenheim de l’Université Concordia a connu, l’air de rien, un essor considérable, tant en envergure qu’en portée. Le département a en effet élargi ses programmes et en a élaboré de nouveaux, en plus d’établir divers partenariats au sein de l’industrie. Il a également commencé à offrir des programmes permettant aux cinéastes émergents de se positionner avantageusement dans le dynamique secteur du grand écran au Québec.

En 2022, Annie Gérin, doyenne de la Faculté des beaux-arts, était citée dans un article du journal Le Devoir; elle y demandait un soutien accru à l’infrastructure cinématographique du Québec et soulignait la nécessité d’accroître le nombre d’étudiantes et étudiants formés à l’Université. Depuis, l’école de cinéma a entrepris des mesures audacieuses. Elle a lancé deux microprogrammes et réalisé la version française en ligne du microprogramme de scénarisation et production cinématographique. Elle a également ajouté des cours à ses programmes de premier cycle et conçu un programme passerelle en collaboration avec le collège autochtone Kiuna. De plus, un programme restructuré de maîtrise en arts cinématographiques a commencé à accepter des candidatures à l’automne 2023 pour la première fois dans le cadre du département. Pour répondre à l’évolution des pratiques de l’industrie, le département s’est également associé à Formation continue Concordia en 2023 pour lancer un cours de vidéographie par drone, ouvert au public ainsi qu’aux étudiantes et étudiants.

L'équipe de Zone3 avec la première cohorte de stagiaires de cette année : Siham Medjahed, William Pagé and Nicole Doumar. Zone3 avec la première cohorte de stagiaires de cette année : Siham Medjahed, William Pagé et Nicole Doumar.

Renforcement des passerelles vers l’industrie

La croissance de l’école est plus que jamais en phase avec les attentes et les expériences du monde réel. Au printemps dernier, l’école a ainsi lancé un programme de stages rémunérés en collaboration avec Zone3, une importante société de production québécoise; le programme offre aux jeunes personnes diplômées des stages de 100 heures au cours desquels elles peuvent concevoir des scénarios originaux en bénéficiant d’un mentorat professionnel. Plus important encore, ce stage donne aux personnes participantes la possibilité d’élaborer entièrement un projet de série qui serait produite par Zone3, souligne Martin Lefebvre, directeur de l’École de cinéma Mel-Hoppenheim.

« Le stage à Zone3 a été une opportunité incroyable d’avoir accès à un espace physique et mental pour développer mon projet de minisérie de fiction ainsi qu’une série documentaire. Nous avons retiré des apprentissages pertinents sur l’industrie télévisuelle québécoise à travers l’expérience de nos mentors et des ateliers donnés par Zone3; jusqu'à pouvoir pitcher nos projets aux cadres de Zone3 », relate le diplômé en production cinématographique William Pagé (B. Bx-arts 2022), qui a récemment suivi un stage. « Les outils que j’ai acquis et les nouvelles relations que j’ai pu établir vont assurément m’accompagner dans la suite de mon parcours. »

Martin Lefebvre : « Nous avons fait beaucoup de chemin depuis que nous avons commencé à offrir notre premier diplôme en cinéma il y a 50 ans. » Martin Lefebvre : « Nous avons fait beaucoup de chemin depuis que nous avons commencé à offrir notre premier diplôme en cinéma il y a 50 ans. »

La création du tout nouveau concours Concordia–SODEC pour cinéastes émergents, lancé cette année, reflète par ailleurs l’engagement de longue date de l’école en faveur du renforcement des liens entre le monde universitaire et l’industrie. Ce concours offre aux personnes diplômées des programmes de baccalauréat et de maîtrise en cinéma de Concordia la possibilité de postuler directement au Programme d’aide à la création émergente de la SODEC, l’une des principales sources de financement du cinéma au Québec.

La candidate ou le candidat retenu est exempté des étapes initiales du programme et passe directement à celle du développement, et reçoit un financement pouvant aller jusqu’à 15 000 $; des fonds de production supplémentaires de 115 000 $ pourront lui être versés par la suite.

« Ce concours ouvre beaucoup de portes, déclare Martin Lefebvre. Il permet à nos diplômées et diplômés d’accéder à un programme de financement très compétitif, ce qui, nous l’espérons, aura un réel effet d’entraînement. »

Entre-temps, le département continue d’organiser des tables rondes et des projections à Concordia et à l’extérieur du campus – un moment marquant à cet égard est survenu lors de l’édition 2023 du Festival international du film de Toronto, en collaboration avec Grandé Studios. De nombreux événements ont également été organisés en partenariat avec d’importants festivals de cinéma, comme le Festival international de films Fantasia et le Festival international du film sur l’art. La collaboration avec ce dernier comprenait un programme spécial « carte blanche » organisé par le professeur de production cinématographique Jean-Claude Bustros. Enfin, un cycle de projections commémoratives marquant le 50anniversaire de l’Université a eu lieu au Cinéma du Musée, sous la direction de Martin Lefebvre.

« Sur tous les plans – inscriptions, offres de cours, partenariats – nous avons pratiquement doublé le volet production cinématographique de l’école depuis 2020, ajoute celui-ci. Nous engageons des conversations transnationales – l’école était récemment à l’honneur au Festival de cinéma Kuan Du à Taipei, à Taïwan – tout en demeurant enracinés dans notre communauté. Il s’agit d’élargir notre vision tout en conservant le caractère unique de la culture cinématographique québécoise. »

Avec un nouveau programme de 2cycle en scénarisation à l’horizon et d’autres programmes en préparation, le département ne montre aucun signe de ralentissement.

« Nous avons fait beaucoup de chemin depuis que nous avons commencé à offrir notre premier diplôme en cinéma il y a 50 ans, conclut Martin Lefebvre. Nous avons bâti quelque chose de passionnant et de durable, un lieu dynamique qui a formé des générations de cinéastes et où la prochaine génération d’artistes de l’image en mouvement pourra trouver sa voix et s’épanouir. »


Apprenez-en davantage sur l’
École de cinéma Mel-Hoppenheim de l’Université Concordia et le concours Concordia–SODEC pour cinéastes émergents.

 



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