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Les travaux de recherche d’une professeure de Concordia font le lien entre l’art écologique, le design et l’architecture dans les espaces publics

Le travail de Carmela Cucuzzella contribue à promouvoir plusieurs objectifs de développement durable des Nations Unies
30 avril 2021
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Carmela Cucuzzella : « L’intégration de l’art écologique et du design dans la sphère publique, un endroit où tous peuvent en profiter, peut faire partie d’un plus grand dialogue sur la durabilité au sein de la communauté. »
Carmela Cucuzzella : « L’intégration de l’art écologique et du design dans la sphère publique, un endroit où tous peuvent en profiter, peut faire partie d’un plus grand dialogue sur la durabilité au sein de la communauté. »

Cet article est le premier d’une série sur l’engagement de Concordia à l’égard des objectifs de développement durable des Nations Unies et fait partie de l’examen interne volontaire (Voluntary University Review).

En octobre 2020, l’Université Concordia s’est engagée à promouvoir les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Carmela Cucuzzella compte parmi les nombreux membres de notre communauté universitaire qui font avancer les ODD, aussi appelés « objectifs mondiaux ».

Professeure agrégée au Département de design et d’arts numériques, elle est aussi titulaire d’une chaire de recherche de l’Université en conception intégrée, écologie et durabilité du milieu bâti et codirectrice de l’Institut des villes nouvelle génération.

En bref, elle étudie la manière dont les processus de design architectural et urbain aident les villes à atteindre les objectifs mondiaux.

« Je m’intéresse à la schématisation des processus pour comprendre comment les enjeux technologiques, sociaux, culturels et environnementaux sont intégrés au design architectural et au design des espaces urbains. Plus précisément, je cherche à établir comment les praticiens concilient les demandes parfois contradictoires en matière d’équité spatiale, de diversité fonctionnelle, d’environnement, de qualité des matériaux, d’accessibilité et d’inclusion sociale. »

« Par exemple, je commence par trouver les objectifs mondiaux qui pourraient être intégrés dans un projet de design. Je fais ensuite la liste des caractéristiques de projets opérationnels et de design qui répondent directement aux visées des objectifs mondiaux. »

Carmela Cucuzzella ajoute que ce processus lui permet de déterminer dans quelle mesure les objectifs sont intégrés à un projet architectural ou à un projet de design d’espace public. « Cette information sert ensuite à relier les objectifs mondiaux pris en compte par le projet à la vision globale du design – anthropologique ou technologique, accessoire ou intégré. Avec cette méthode, les ODD deviennent des points de repère pour évaluer la complexité des pratiques de design durable. »

Carmela Cucuzzella s’intéresse particulièrement aux pratiques de design qui aident à atteindre la carboneutralité, mais elle souligne que les ODD sont hautement interreliés. Ils forment ainsi un cadre complet qui prend en compte les différents aspects de la qualité de vie pour tous, y compris l’interaction entre les humains et les autres espèces.

Plusieurs étudiants et étudiantes au doctorat de Carmela Cucuzzella mènent aussi des recherches directement liées aux ODD. « Une petite équipe d’étudiants s’intéresse à la manière dont le secteur immobilier, par ses activités de design, de construction et de gestion, tient compte des 17 ODD de l’ONU. »

Sur le plan pédagogique, elle a joué un rôle clé dans la création de l’École d’été du CIRODD avec plusieurs partenaires. L’École se tiendra cet été et a pour but d’accélérer la transformation sociétale par l’application des ODD. Les cours feront référence à des projets concrets à l’étude, comme le site de la rue Saint-Patrick, dans l’arrondissement du sud-ouest de Montréal, qui participe à la compétition C40 Reinventing Cities.

Démocratiser les données par le design

Mme Cucuzzella cherche aussi à savoir dans quelle mesure il est possible de changer les comportements des gens en rendant certaines données publiques, comme les données sur la toxicité de l’air dans les quartiers où la circulation automobile est importante. « Il peut être intéressant d’encourager les gens à modifier leurs habitudes en matière de déplacement, car ces changements auront non seulement un effet positif sur leur santé, mais aussi sur la qualité de l’air et des espaces publics urbains. »

Ses travaux de recherche portent aussi sur l’écodidactique, soit la manière dont les données recueillies dans la ville peuvent être intégrées aux pratiques de l’art, du design et de l’architecture pour favoriser les échanges communautaires. « L’intégration de l’art écologique et du design dans la sphère publique, un endroit où tous peuvent en profiter, peut faire partie d’un plus grand dialogue de la communauté au sujet de la durabilité. »

« Je m’intéresse à la démocratisation des données environnementales recueillies par les municipalités et à la visibilité de ces données dans les espaces publics, où les gens pourront découvrir leur signification et, en retour, agir en conséquence. »

« La ville intelligente est bien souvent invisible aux yeux de la population, mais cette démocratisation peut corriger le tir. L’idée est d’amener les artistes, les designers et les architectes à apprendre à échanger des idées avec les membres de la communauté. »


Apprenez-en davantage sur le
Département de design et d’arts numériques de Concordia et l’engagement de l’Université à l’égard des objectifs de développement durable des Nations Unies.

 



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