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Demandes présentées par les étudiants noirs et des Caraïbes lors de la manifestation étudiante de 1969 à la Sir George Williams University Source : Service de la gestion des documents et des archives de l’Université Concordia

Demandes des étudiants noirs et des Caraïbes lors de la manifestation des étudiants de la Sir George Williams University en 1969

‘Les étudiants noirs demandent que l'administration réponde à nos trois demandes :

  1. Que l'audience actuelle soit déclarée illégale et soit abandonnée.
  2. Qu'ils nous rencontrent pour discuter de la formation d'un nouveau comité pour l'audience.
  3. Qu'ils abandonnent toutes les charges criminelles contre les étudiants.

JUSQU'À CE QUE CES DEMANDES SOIENT SATISFAITES, NOUS CONTINUERONS À OCCUPER CE CENTRE.’

28 avril 1968

 
 

Six étudiants noirs et des Caraïbes, font part au directeur de la vie étudiante de la Sir George Williams University des expériences racistes qu’ils vivent dans le cadre d’un cours de physiologie donné par Perry Anderson, professeur adjoint de biologie.

Déposée officiellement, la plainte pour discrimination raciale allègue que le Pr Anderson attribue systématiquement des notes inférieures aux étudiants noirs et des Caraïbes, voire les fait échouer, et ce, peu importe la qualité de leur travail scolaire.

Une rencontre a lieu entre des étudiants et le directeur de la vie étudiante de l’université.

Au cours des mois suivants, la situation s’envenime quand des étudiants noirs et des Caraïbes soutiennent que l’administration universitaire ne prend pas au sérieux leurs préoccupations en matière de discrimination raciale.

 
 

Mai 1968

5 décembre 1968

 
 

L’université établit un comité d’enquête pour étudier les accusations de discrimination raciale portées contre le Pr Anderson. Avant la formation du comité, il est convenu que sa composition résultera d’une décision commune des parties concernées, soit les étudiants noirs et des Caraïbes, l’administration universitaire et le Pr Anderson.

Après une rencontre entre les étudiants noirs et des Caraïbes et les membres proposés pour siéger au comité d’enquête, les étudiants présentent à l’administration universitaire une lettre réclamant le remplacement de trois de ces membres, car leur impartialité est mise en doute. Cette lettre reste sans réponse.

 
 

20 janvier 1969

23 janvier 1969

 
 

Dans une lettre adressée aux étudiants noirs et des Caraïbes, l’administration universitaire indique qu’elle a décidé de la composition du comité d’enquête et fixé l’audience au 26 janvier 1969 à 10 h 30. Ces diktats relatifs au membrariat du comité et à la tenue de l’audience contreviennent à l’accord conclu précédemment – qui prévoyait que ces décisions seraient prises en commun par l’ensemble des parties intéressées.

Dans une déclaration publique faite à l’administration universitaire, les étudiants réitèrent que les décisions de celle-ci sur la composition du comité d’enquête et la tenue de sa séance ne respectent pas l’accord conclu auparavant et qu’elles représentent donc un abus de confiance et un cas de mauvaise administration de la justice. Par ailleurs, les étudiants demandent à l’administration universitaire d’organiser une nouvelle rencontre pour composer le comité d’enquête et fixer l’horaire de sa séance, d’une part, et convenir de la procédure d’audience, d’autre part.

 
 

26 janvier 1969

26 janvier 1969

 
 

Lors de l’audience, l’université disculpe le Pr Anderson des accusations de racisme portées contre lui par six étudiants noirs et des Caraïbes.

Après avoir enduré plusieurs mois l’immobilisme de l’administration universitaire, les six étudiants ayant porté plainte et quelque 200 de leurs camarades posent un acte de protestation : ils se barricadent dans le laboratoire informatique, au neuvième étage du pavillon Henry-F.-Hall. Par la suite, ils occupent aussi la salle des professeurs, située au septième étage de l’édifice.

Essentiellement pacifique, l’occupation donne lieu à des  négociations soutenues entre l’administration universitaire et les manifestants.

 
 

Du 29 janvier au 10 février 1969

11 février 1969

 
 

Après treize jours de manifestations, il semble qu’un accord soit conclu : un nouveau comité sera formé et entendra les plaintes des six étudiants. À ce moment, environ la moitié des manifestants ont déjà cessé d’occuper le pavillon. Toutefois, les négociations échouent à la dernière minute.

L’administration universitaire fait alors appel à la police pour expulser les manifestants restants du pavillon Henry-F.-Hall. Barricadés au neuvième étage, ces derniers jettent par la fenêtre des milliers de cartes perforées, qui jonchent bientôt la rue.

Au cours de l’intervention policière, un incendie suspect se déclare dans le pavillon Henry-F.-Hall, et 97 manifestants sont appréhendés – parfois violemment.  

Dans la rue, la foule scande « Au bûcher, les n…, au bûcher! » ou encore « Que brûlent les n…! »

La suspension du Pr Anderson prend fin : il est réinstallé dans ses fonctions. Au cours de l’été, un comité de l’université l’acquittera de toutes les accusations de racisme portées contre lui.

 
 

12 février 1969

 
 

28 avril 1968

Six étudiants noirs, d’origine caraïbéenne pour la plupart, font part au directeur de la vie étudiante de la Sir George Williams University des expériences racistes qu’ils vivent dans le cadre d’un cours de physiologie donné par Perry Anderson, professeur adjoint de biologie.

Déposée officiellement, la plainte pour discrimination raciale allègue que le Pr Anderson attribue systématiquement des notes inférieures aux étudiants noirs, voire les fait échouer, et ce, peu importe la qualité de leur travail scolaire.

 
 

Mai 1968

Une rencontre a lieu entre des étudiants et le directeur de la vie étudiante de l’université.

Au cours des mois suivants, la situation s’envenime quand des étudiants noirs soutiennent que l’administration universitaire ne prend pas au sérieux leurs préoccupations en matière de discrimination raciale.

 
 

5 décembre 1968

L’université établit un comité d’enquête pour étudier les accusations de discrimination raciale portées contre le Pr Anderson. Avant la formation du comité, il est convenu que sa composition résultera d’une décision commune des parties concernées, soit les étudiants noirs, l’administration universitaire et le Pr Anderson.

 
 

20 janvier 1969

Après une rencontre entre les étudiants noirs et les membres proposés pour siéger au comité d’enquête, les étudiants présentent à l’administration universitaire une lettre réclamant le remplacement de trois de ces membres, car leur impartialité est mise en doute. Cette lettre reste sans réponse.

 
 

23 janvier 1969

Dans une lettre adressée aux étudiants noirs, l’administration universitaire indique qu’elle a décidé de la composition du comité d’enquête et fixé l’audience au 26 janvier 1969 à 10 h 30. Ces diktats relatifs au membrariat du comité et à la tenue de l’audience contreviennent à l’accord conclu précédemment – qui prévoyait que ces décisions seraient prises en commun par l’ensemble des parties intéressées.

 
 

26 janvier 1969

Dans une déclaration publique faite à l’administration universitaire, les étudiants réitèrent que les décisions de celle-ci sur la composition du comité d’enquête et la tenue de sa séance ne respectent pas l’accord conclu auparavant et qu’elles représentent donc un abus de confiance et un cas de mauvaise administration de la justice. Par ailleurs, les étudiants demandent à l’administration universitaire d’organiser une nouvelle rencontre pour composer le comité d’enquête et fixer l’horaire de sa séance, d’une part, et convenir de la procédure d’audience, d’autre part.

 
 

26 janvier 1969

Lors de l’audience, l’université disculpe le Pr Anderson des accusations de racisme portées contre lui par six étudiants noirs.

 
 

Du 29 janvier au 10 février 1969

Après avoir enduré plusieurs mois l’immobilisme de l’administration universitaire, les six étudiants ayant porté plainte et quelque 200 de leurs camarades posent un acte de protestation : ils se barricadent dans le laboratoire informatique, au neuvième étage du pavillon Henry-F.-Hall. Par la suite, ils occupent aussi la salle des professeurs, située au septième étage de l’édifice.

Essentiellement pacifique, l’occupation donne lieu à des  négociations soutenues entre l’administration universitaire et les manifestants.

 
 

11 février 1969

Après treize jours de manifestations, il semble qu’un accord soit conclu : un nouveau comité sera formé et entendra les plaintes des six étudiants. À ce moment, environ la moitié des manifestants ont déjà cessé d’occuper le pavillon. Toutefois, les négociations échouent à la dernière minute.

L’administration universitaire fait alors appel à la police pour expulser les manifestants restants du pavillon Henry-F.-Hall. Barricadés au neuvième étage, ces derniers jettent par la fenêtre des milliers de cartes perforées, qui jonchent bientôt la rue.

Au cours de l’intervention policière, un incendie suspect se déclare dans le pavillon Henry-F.-Hall, et 97 manifestants sont appréhendés – parfois violemment.  

Dans la rue, la foule scande « Au bûcher, les n…, au bûcher! » ou encore « Que brûlent les n…! »

 
 

12 février 1969

La suspension du Pr Anderson prend fin : il est réinstallé dans ses fonctions. Au cours de l’été, un comité de l’université l’acquittera de toutes les accusations de racisme portées contre lui.

Les manifestants passent devant le bâtiment Hall, le sol et les poteaux de la rue étant jonchés de papier informatique. Manifestation de Sir George Williams. ©The Gazette

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