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Le programme de développement économique communautaire de l’Université Concordia présente un nouveau curriculum pour 2024

Le programme permet aux candidates et candidats « non traditionnels » comme Maude Massicotte de renforcer leurs compétences en justice sociale et environnementale
5 février 2024
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une femme en t-shirt noir rit Maude Massicotte : "Je suis partie d'un constat simple : de nombreuses personnes handicapées physiques sont confrontées à l'injustice sociale."

Souvent, les études postsecondaires sont considérées comme un tremplin vers un emploi. Cependant, pour des étudiants comme Maude Massicotte, l’université peut aussi être l’occasion de donner un coup de pouce à une carrière existante.

Maude est étudiante au programme de développement économique communautaire (DÉC) de Concordia. Ce diplôme de 2e cycle d’un an est offert par l’École des affaires publiques et communautaires de l’Université.

Le programme, qui lancera le mois prochain son nouveau curriculum au Centre SHIFT pour la transformation sociale, examine les tendances et les pratiques actuelles en matière d’activisme communautaire et de développement économique. Les étudiantes et étudiants découvrent les intersections entre la politique et la culture, ainsi que les cadres de la justice sociale et environnementale.

Une école axée sur le militantisme

Atypique, le programme de DÉC n’a pas nécessairement pour critère d’admission de détenir un diplôme; les étudiantes et étudiants potentiels sont plutôt évalués en fonction de leur expérience. Les cours sont dispensés sous forme d’ateliers et combinent cours magistraux, conférenciers invités, activités participatives, co-apprentissage, visites sur le terrain et mentorat.

Elle-même entrepreneure sociale, Maude Massicotte compte 15 ans d’expérience à titre de défenseure pour ces causes telles que l’accès à l’accompagnement en loisirs, les logements adaptés, l’accessibilité universelle, la défense des droits et l’équité, l’égalité des personnes ayant un handicap.

Maude est née avec trois types de handicaps dont un handicap physique et auditif ainsi qu’une limitation langagière. Son vécu l'a incitée à s'engager activement à travers diverses formes de bénévolat, à travailler à la coordination d'événements destinés aux enfants malades et pour atteindre l’équité et l’égalité des services pour les personnes en situation de handicap posant ainsi les bases de ses engagements futurs.

« Je m’investis dans l'inclusion des personnes en situation de handicap dans la société et incite celle-ci à ne plus détourner le regard de leur réalité. »

Son cheminement l'a également guidée vers la co-fondation de DéfPhys Sans Limite, une OBNL dédiée à l'accompagnement d’individus en situation de handicap physique, afin de les aider à surpasser les défis liés aux tâches quotidiennes. L'organisation assume la responsabilité des accompagnateurs lors d'activités et de sorties en dehors du domicile, facilitant ainsi l’épanouissement de ses membres grâce à une vie sociale sans entraves.

« Je ne suis pas devenue entrepreneure par choix mais par nécessité. Je suis partie d’un constat simple : plusieurs personnes en situation de handicap physique font face à une injustice sociale. »

« Lorsqu’un individu atteint la majorité, le gouvernement coupe les allocations que ses parents recevaient pour avoir du répit, du gardiennage ou de l’aide à la maison. Les personnes qui, comme moi, sont semi-autonomes et veulent travailler, étudier ou faire du bénévolat doivent débourser pour embaucher une personne accompagnatrice. Trouver les personnes qui souhaitent effectuer ce travail et payer tous les frais relatifs à la nourriture, au transport, etc.,  n’est une mince affaire! Alors certaines personnes ne sortent pas et finissent par s’isoler chez elles. »

« Quand on commence la vie de jeune adulte, on veut s’épanouir et être avec des personnes de son âge! »

« À DéfPhys Sans Limite, on cherche à avoir une meilleure cohésion entre citoyens; pour avoir un meilleur vivre ensemble. »

Un programme bilingue adapté à la conciliation travail-école

Constatant la richesse de son expérience et sa situation scolaire unique, un collègue a suggéré à Maude qu’elle serait une candidate idéale pour le programme de DÉC. Ce diplôme d’un an a en effet été conçu pour les étudiantes et étudiants non traditionnels comme elle – c’est-à-dire des personnes qui travaillent déjà en faveur de la justice sociale et économique dans leur vie personnelle et professionnelle. Ainsi, le programme de DÉC est structuré de manière à leur permettre de poursuivre leur travail, leur militantisme et leurs engagements personnels tout en étudiant.

Il est également proposé en français une année sur deux. Pour Maude Massicotte, qui est francophone, pouvoir suivre le programme dans sa langue maternelle lui a permis de mettre de côté ses craintes à l’idée d’étudier dans une université anglophone.

Maude Massicotte affirme que son séjour à Concordia dans le cadre du programme de DÉC lui a permis d’élargir son réseau et de voir plus grand dans son travail de défense des droits.

« Concordia me donne les outils nécessaires pour sortir des sentiers battus. Grâce à l’Université, je vois ce qui se passe ailleurs et je peux en faire profiter ma communauté – pour favoriser la cohabitation et mieux vivre ensemble. »

« J’adore ce que j’apprends! »

Le programme de DÉC lancera son curriculum 2024 sous forme d’événement qui se tiendra au Centre SHIFT le 15 février, de 18 h à 20 h. La soirée bilingue comprendra des témoignages d’anciens élèves, du réseautage, des bouchées et plus encore. L’inscription est obligatoire.

Découvrez le programme de développement économique communautaire de l’Université Concordia.

 



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