Aller au contenu principal

Grand Concordien : James Tupper, acteur de renom

« Le Département de théâtre m’a offert un espace propice à l’exploration et à l’enrichissement de ma compréhension du métier d’acteur. »
2 juillet 2025
|
Par Ian Harrison, B. Comm. 2001


James a des cheveux bruns courts coiffés sur le devant. Il porte une chemise noire sous un blazer gris foncé. « Ne perdez pas de vue votre propre créativité; enrichissez votre âme et assurez-vous de conserver de vraies amitiés. C’est ce qui vous permettra de durer. »

James Tupper, B. Bx-arts 1992, a captivé les spectateurs par ses impressionnantes prestations sur scène et à l’écran.

Né à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, l’acteur vit une enfance marquée par un attachement profond pour le monde naturel.

« La province était si vaste, en symbiose avec l’océan, se souvient-il. Aux yeux d’un enfant, c’était un endroit merveilleux pour rêver et communier avec la nature. »

Très tôt, James Tupper doit cependant composer avec des défis personnels de taille, notamment le décès de sa mère. Cette épreuve lui instille un profond sens de la résilience et de l’empathie, qualités qui le guideront tout au long de sa carrière d’acteur.

C’est à la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia que James Tupper nourrit sa passion pour le théâtre.

« Le Département de théâtre m’a offert un espace propice à l’exploration et à l’enrichissement de ma compréhension du métier d’acteur, et ce, de façon complètement inattendue, commente-t-il. Je passais mes journées au studio, et en dehors des cours, je m’immergeais dans le monde artistique et culturel de Montréal. »

Après l’obtention de son diplôme, James Tupper décroche une maîtrise ès beaux-arts à l’Université Rutgers, au New Jersey, et se taille rapidement une place dans le milieu du théâtre off-Broadway.

C’est ainsi qu’il finit par interpréter des rôles majeurs dans le réseau télévisé, dont Jack Slattery dans la série Men in Trees au réseau ABC, le docteur Chris Sands dans Mercy au réseau NBC ainsi que David Clarke dans Revenge au réseau ABC.

La carrière de James Tupper connaît un point culminant avec la série dramatique Big Little Lies de HBO, qui remporte un prix Emmy. La distribution de la série est impressionnante, mettant notamment en vedette Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Zoë Kravitz et Laura Dern.

En incarnant le personnage de Nathan Carlson, James Tupper a l’occasion de travailler étroitement avec deux personnalités qui partagent des liens profonds avec Concordia : le directeur de la photographie et autre Grand Concordien Yves Bélanger, B. Bx-arts 1984, et Jean-Marc Vallée.

James Tupper avait beaucoup d’admiration pour le défunt réalisateur et pour son sens de l’humanité, que ce soit sur le plateau ou en dehors du travail.

« Les films de Jean-Marc, en particulier C.R.A.Z.Y. et Wild, ont eu un énorme impact sur moi », souligne-t-il.

« Sa façon d’aborder son métier illustrait parfaitement la philosophie avec laquelle j’ai grandi : premièrement, qu’on ne peut pas se laisser définir par des facteurs externes, et deuxièmement, qu’on peut plonger dans l’âme d’une personne et y trouver une compassion véritable et durable. »

Malgré tout le succès qu’il connaît depuis le début de sa carrière, James Tupper garde les pieds sur terre et continue de choisir des rôles qui respectent sa vision artistique.

« Je passe encore beaucoup d’auditions, car même si on me propose des rôles, ceux-ci ne correspondent pas nécessairement à ce que je veux, explique le Grand Concordien. L’avantage du métier d’acteur est que personne ne peut m’obliger à prendre ma retraite – d’ailleurs, je pense que je ne la prendrai jamais. »

Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?

James Tupper : C’était une incroyable période d’épanouissement personnel et de découverte de soi.

On se découvre une source plus profonde d’énergie personnelle – cette énergie qui vit en nous. Il ne s’agit pas d’imiter des choses qu’on a vues, mais plutôt de puiser dans ses propres expériences de vie, dans la douleur et la sagesse qu’on a accumulées. Concordia m’a apporté tout cela.  

Montréal est restée ma ville de prédilection. J’y garde de très nombreux amis proches et j’y ai acheté un appartement.

Quels sont certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?

J.T. : Concordia a été remarquable, car même si on m’avait prévenu qu’il ne s’agissait pas d’un programme de conservatoire, j’y ai reçu une formation qui s’y apparentait énormément. Nous avions des cours d’art dramatique, de mouvement, de danse et de chant, et le soir, nous faisions de la production théâtrale. À la fin, je me sentais prêt à entamer ma carrière professionnelle.

Un autre des facteurs clés a été l’expérience que j’ai vécue dans le cadre de la série Men in Trees. J’ai passé une grosse audition durant laquelle le réalisateur, James Mangold, m’a donné un conseil déterminant. Il m’a murmuré à l’oreille : « Hé, James, c’est du théâtre ». Cela a trouvé écho en moi.

Par ailleurs, j’ai essayé différentes approches; entre autres, j’ai changé mes stratégies d’audition, j’ai travaillé avec des mentors et j’ai adapté mon style, et ce, en me basant sur une rétroaction constructive. J’ai toujours essayé d’être ouvert à la nouveauté et d’apprendre de chaque expérience.

Quel conseil auriez-vous à donner aux étudiantes et étudiants qui voudraient suivre vos traces?

J.T. : J’ai rencontré beaucoup de personnes talentueuses dans ma carrière, mais toutes n’ont pas nécessairement percé. J’ai réalisé que la réussite repose souvent sur la capacité d’adaptation. Si quelque chose ne marche, essayez-en une autre. Soyez prêts à ajuster votre approche. Que ce soit dans votre façon de vous présenter, de passer des auditions, voire de gérer votre carrière, soyez ouverts à différentes méthodes.

Surtout, n’arrêtez jamais de travailler sur votre relation avec le sujet. Ne perdez pas de vue votre propre créativité; enrichissez votre âme et assurez-vous de conserver de vraies amitiés. C’est ce qui vous permettra de durer.

Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommé Grand Concordien?

J.T. : Je repense à mes années à Concordia avec beaucoup d’attachement, et je suis donc très touché par l’obtention de ce titre. J’en suis vraiment reconnaissant.    

Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !



Retour en haut de page

© Université Concordia