Grand Concordien : Marc Séguin, artiste de renom

Peintre, romancier et cinéaste, Marc Séguin, B. Bx-arts 1995, est un artiste de renommée internationale. Ses œuvres, qui figurent dans les plus grandes collections muséales du Canada, ont été présentées dans de nombreuses expositions.
Dès l’enfance, Séguin fait preuve d’un esprit créatif et d’un goût prononcé pour la lecture qui vont jeter les bases de son parcours artistique.
« Enfant solitaire, j’aimais lire et j’éprouvais de la joie à me retrouver en ma propre compagnie, se souvient Séguin. Je me rappelle très bien cette émotion particulière qui m’habitait chaque fois que j’utilisais des pastels à l’huile. »
C’est à l’époque où sa mère travaille comme technicienne de laboratoire au Département de biologie de Concordia que Séguin songe à s’inscrire au Département d’arts plastiques. Étudiant réservé, mais talentueux, il affine ses habiletés auprès d’éminents professeurs, dont Guido Molinari, Betty Goodwin et Françoise Sullivan.
Au fil du temps, la sincérité, l’émotion brute et une profonde sensibilité à la condition humaine deviennent la signature de la pratique artistique de Séguin. Sa première exposition individuelle, en 1996, reçoit un accueil enthousiaste et ouvre la voie à une carrière marquée à la fois par l’expérimentation créative et le succès critique.
Séguin est également l’auteur de sept romans, dont le plus récent, Madeleine et moi, est paru en 2024. Il a en outre écrit et réalisé le long métrage Stealing Alice.
En 2022, il a fait partie d’un groupe d’artistes triés sur le volet ayant travaillé à la création d’installations publiques dans le cadre du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal. Au cours des prochains mois, son nouveau court métrage d’animation, coécrit et coréalisé avec l’auteure-compositrice-interprète inuk Elisapie Isaac, D. Bx-arts, sera diffusé par l’Office national du film du Canada.
Parallèlement à tous ces projets, Séguin se consacre à encadrer des étudiantes et étudiants de son alma mater par l’intermédiaire d’Art Volte, un programme de la Faculté des beaux-arts financé par des dons.
« Il est essentiel pour moi de donner au suivant et de partager mes connaissances avec la nouvelle génération d’artistes, commente le Grand Concordien. Je trouve gratifiant de voir leur évolution et de les aider à trouver leur propre voix. »
Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?
Marc Séguin : À l’époque, je ne me rendais pas compte que j’entrais dans la meilleure école d’art du Canada. Mais une fois sur place, tout a commencé à prendre un sens.
J’ai connu des années difficiles avant mon arrivée à Concordia, et soudain, tout s’est mis en place. Au cours de ces trois années, je n’ai jamais été en retard à un cours et je n’en ai jamais manqué un seul. Je me suis lancé à fond, car le fait d’être formé par des professeurs si compétents, qui étaient aussi des artistes respectés, représentait pour moi une véritable bouée de sauvetage.
C’est à Concordia que j’ai trouvé un sens à ma vie. Au-delà des compétences techniques et de la création artistique, je suis devenu membre d’une communauté où l’art était valorisé et dans laquelle je me sentais à ma place.
Quels sont certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?
MS : Le facteur le plus déterminant, selon moi, est l’authenticité – le fait de rester fidèle à ce que je suis en tant qu’artiste et en tant que personne. Lorsque vous êtes sincère dans votre art, les gens le ressentent. Ce n’est pas le genre de chose que l’on peut simuler à long terme.
Concordia a joué un rôle crucial à cet égard. Elle m’a insufflé la confiance nécessaire pour me lancer et me faire connaître – qu’il s’agisse d’envoyer un portfolio à une galerie ou simplement de créer un travail qui me ressemble. J’étais très timide avant mon passage à Concordia, mais ces années m’ont permis de sortir de ma coquille, ne serait-ce qu’un peu, et de faire les premiers pas pour aller frapper aux portes et faire découvrir mon travail autour de moi. Ce cheminement s’est révélé un élément essentiel de mon parcours : le fait de savoir que, même si les gens n’aiment pas ce que je fais, mon art correspond à ce que je suis réellement.
Quel conseil auriez-vous à donner aux étudiantes et étudiants qui voudraient suivre vos traces?
MS : Soyez vous-même. Soyez sincère. Ne vous souciez pas trop de savoir si votre travail est « bon » ou s’il correspond aux attentes des autres. Si votre travail est honnête, il trouvera toujours un écho.
Lorsque vous êtes aux études, il est facile de vous perdre en essayant de comprendre qui vous êtes ou ce à quoi devrait ressembler votre travail. Mais la meilleure chose à faire est de vous faire confiance, de parler de vos expériences avec d’autres et de tirer le meilleur parti de votre parcours universitaire. Les relations que vous nouez avec vos pairs au cours de ces années sont extrêmement précieuses et elles vous suivront longtemps après l’obtention de votre diplôme.
Et n’oubliez pas que vos enseignantes et enseignants sont là pour vous. Ils ne se contentent pas de faire leur travail : ils veulent vraiment vous aider à progresser.
Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommé Grand Concordien?
MS : Honnêtement, je suis resté bouche bée lorsque j’ai appris la nouvelle. Je suis toujours ce jeune homme timide et nerveux qui est arrivé à la fois terrifié et fébrile à son premier jour à Concordia.
Je n’aurais jamais imaginé recevoir une telle récompense. C’est un honneur incroyable, et je n’en saisis pas encore toute la portée.
Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !
Cinquante diplômés remarquables recevront cette reconnaissance dans le cadre du 50e anniversaire de l’Université. Chacune de ces personnalités a apporté une contribution majeure à son domaine d’activité et à la société.
Nous présenterons une personnalité d’exception chaque semaine jusqu’au mois de juin 2025.
Cette nouvelle cohorte s’inscrit dans la continuité du palmarès des 40 personnes d’exception établi à l’occasion du 40e anniversaire de l’Université.