Biodiversité et agriculture urbaine
L’Université Concordia se consacre à améliorer la biodiversité et l’agriculture urbaine sur ses campus grâce à des projets novateurs et à des initiatives pédagogiques qui favorisent un écosystème florissant.
Qu’est-ce que la biodiversité?
Plus que le simple regroupement de plantes et d’animaux, la biodiversité consiste à promouvoir des conditions saines et propices au développement des organismes. Elle englobe tout, des plus petits insectes aux arbres les plus imposants, et elle est essentielle au maintien de la santé des écosystèmes.
Des étudiants, des professeurs et des employés de Concordia s’intéressent vivement à la façon dont les espaces verts urbains – comme les parcs, les cours arrière et les jardins communautaires – stimulent la biodiversité dans la ville. Notre communauté universitaire allie la science à l’action communautaire pour protéger, améliorer et célébrer l’incroyable diversité de la vie à Montréal et dans ses environs.
Initiatives de biodiversité sur le campus
Aires de tonte réduites
Afin de donner un coup de pouce aux insectes dont les populations sont en déclin – en particulier les pollinisateurs locaux –, Concordia a mis en place un programme de tonte réduite pour certaines parties du campus Loyola. Le programme privilégie les zones qui présentent des pentes difficiles ou sont très peu fréquentées par les piétons.
L’objectif de cette nouvelle approche de la gestion des pelouses est de favoriser l’essor des plantes indigènes adaptées aux conditions locales, ainsi que d’accroître la biodiversité et la résilience climatique du campus Loyola.
L’équipe de gestion des terrains de l’Université continuera de tondre régulièrement les bordures des zones visées afin de montrer aux passants qu’elle s’occupe toujours des espaces verts du campus. Des panneaux expliquant les avantages de réduire le nombre de tontes seront également installés.
Qu’en est-il des allergies?
Les plantes à fleurs les plus courantes dans les zones de tonte réduite sont les pissenlits, les trèfles et les violettes. Toutes ces espèces produisent des grains de pollen lourds qui ne sont pas facilement transportés par le vent.
Le pollen dispersé par le vent reste près du sol et ne risque pas d’aggraver les symptômes des personnes souffrant d’allergies au pollen. Le « duvet » de pissenlit qui est transporté par le vent contient des graines et non des allergènes.
Comme les pissenlits fleurissent au même moment où les arbres produisent du pollen en suspension dans l’air, les gens peuvent se méprendre sur la source de leurs allergies. Alors que beaucoup pensent que la floraison du pissenlit en est la cause première, le véritable allergène est le pollen de fleurs d’arbres, plus discret.
Arbres du campus
Concordia abrite une forêt urbaine. Sur les deux campus de l’Université, plus de 2 800 arbres et arbustes offrent de nombreux avantages pour la santé humaine :
- réduction des températures estivales élevées;
- amélioration locale de la qualité de l’air;
- promotion du bien-être mental.
Pour maintenir la santé et la résilience de la forêt urbaine de Concordia, l’Université veille à ce que ses campus comptent un nombre diversifié d’essences – en particulier des essences indigènes.
Plus de 1 400 arbres ont récemment été plantés sur le campus Loyola, permettant ainsi de plus que doubler le nombre d’arbres sur le campus. Ces nouvelles plantations comprennent trois microforêts et s’inscrivent dans le cadre d’efforts plus vastes visant à réduire l’effet d’îlot de chaleur urbain.
À mesure que les arbres arrivent à maturité, ils fourniront un habitat indispensable à la faune locale tout en offrant des possibilités de recherche aux étudiants et aux professeurs.
Suivi
Afin de mieux comprendre les retombées des efforts déployés pour soutenir la biodiversité, l’Université Concordia mène une série d’activités d’observation et de collecte de données sur ses deux campus.
Réseau iNaturalist pour la biodiversité sur le campus
Tout le monde peut contribuer à cette base de données d’observation de la flore et de la faune en constante croissance. Toute observation soumise par l'intermédiaire de iNaturalist depuis l’un ou l’autre des campus de Concordia est automatiquement incluse dans la base de données, ce qui rend très facile la participation à ce grand projet scientifique citoyen.
Suivi de la faune à Loyola
Une antenne de radiotélémétrie automatisée nouvellement installée sur le toit du pavillon Henry-F.-Hall relie le campus de Loyola au système de suivi de la faune Motus, un réseau de recherche mondial dirigé par Oiseaux Canada. Ce système permet de suivre en temps réel les oiseaux migrateurs, les chauves-souris et d'autres animaux munis d’une étiquette. Les chercheuses et chercheurs peuvent ainsi recueillir des données sur les mouvements de la faune tout en contribuant aux efforts de conservation dans le monde entier.
Suivi acoustique des oiseaux et des chauves-souris
Des enregistreurs de sons placés à divers endroits stratégiques sur le campus captent l'activité des oiseaux et des chauves-souris. Les enregistrements sont ensuite analysés à l'aide d'un logiciel spécialisé afin d'identifier les espèces présentes sur le campus.
Points saillants de l’évaluation
En tant que signataire du réseau Nature Positive Universities, Concordia s’efforce d'améliorer la biodiversité sur le campus et de suivre les progrès en la matière. Une évaluation de référence réalisée en 2024 donne un aperçu des espèces présentes sur les deux campus*.
Oiseaux
- 43 espèces observées
- 93% d’espèces indigènes du Québec
- Dont 2 espèces nuisibles et 1 espèce menacée
Mammifères
- 13 espèces enregistrées
- 85% d’espèces indigènes du Québec
- Dont 2 espèces nuisibles et 4 espèces menacées
Arthropodes
- 97 espèces réparties dans 62 familles taxonomiques
- 57% d’espèces indigènes du Québec
- 7 espèces invasives répertoriées
Plantes herbacées non cultivées
- 126 espèces uniques issues de 50 familles
- 27% d’espèces indigènes du Québec
- Dont 6 espèces invasives et 1 espèce menacée
Arbres et arbustes
- 92 essences uniques, totalisant 2 829 individus
- 76% d’essences indigènes du Québec
- Dont 6 essences menacées et 5 essences invasives
Couvert forestier*
- Campus Loyola : 12%
- Campus Sir-George-Williams : 13%
- Pavillon des Sœurs-Grises : 24%
*Données de 2020.
Aperçu de l’utilisation du sol sur les campus
Campus |
Zone bâtie |
Couvert végétal |
Sir-George-Williams |
89 % |
11 % |
Loyola |
71 % |
29 % |
*Les sources des données comprennent iNaturalist, l’inventaire des arbres sur le campus, une analyse indépendante et diverses soumissions issues de la communauté. Sauf indication contraire, la plupart des observations ont été effectuées entre les mois d’avril 2023 et d’août 2024.
L’agriculture urbaine sur le campus
Les jardins de campus gérés par les personnes étudiantes et la communauté offrent divers avantages à la communauté universitaire, notamment :
- augmenter considérablement la diversité florale de l’Université;
- créer des habitats profitables à d’autres organismes vivants;
- fournir des espaces pour les activités de loisirs;
- servir d’espaces de laboratoire en plein air pour les étudiants et les chercheurs en biologie et en écologie;
- accroître la rétention des eaux pluviales sur les terrains des campus.
Les produits récoltés dans les jardins sont principalement destinés aux groupes alimentaires de l’Université, vendus sur les marchés des campus ou donnés à des organismes d’aide alimentaire d’urgence. Les personnes souhaitant goûter aux herbes et aux légumes cultivés dans les jardins peuvent également aller aux marchés agricoles saisonniers situés sur les deux campus.
Les jardins servent aussi de lieux pour développer la littératie et la souveraineté alimentaires de la communauté en enseignant à ses membres des techniques de culture et de cuisine.
L’agriculture urbaine en chiffres
Huit jardins
- Six jardins gérés par des étudiants et des membres de la communauté
- Deux jardins de recherche
- Tous les jardins sont accessibles à la communauté et aux personnes étudiantes
- Les membres du corps professoral et du personnel sont encouragés à s’y impliquer
2 830 M2
- Superficie totale des jardins : 2 830 mètres carrés
- Surface consacrés à la production alimentaire : 1 872 mètres carrés
- Zone réservée aux jardins pour pollinisateurs et plantes médicinales : 958 mètres carrés
Trois saisons
- Deux nouvelles serres sont ouvertes du printemps à l’automne
- Ensemble, ils offrent une capacité de culture supplémentaire de 24 mètres carrés