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13 œuvres, une chorégraphie de danse contemporaine, un catalogue participatif et plus encore!

L’exposition annuelle des étudiantes et étudiants du premier cycle de la Galerie FOFA, Urgences incarnées, est en cours
8 février 2024
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Peinture, toute en nuances de rouge, d'une jeune femme aux cheveux longs et mouillés, sans sourire et regardant directement le spectateur.
Gros plan. Kat Barr, (Out)Body, 2023. | Photo : Josh Jensen

L’édition 2024 de l’exposition annuelle interdépartementale et multidisciplinaire des étudiantes et étudiants de premier cycle de la Faculté des beaux-arts de Concordia (FOFA) est présentée jusqu’au 17 février à la Galerie FOFA.

L’exposition met en lumière la diversité des talents des étudiants de premier cycle de Concordia, notamment dans les domaines des arts visuels, du design, de la danse et de l’écriture artistique.

L’exposition de cette année a pour thème « Urgences incarnées ». L’exposition explore notamment les notions d’urgence, de travail et d’épuisement. De nombreuses œuvres d’art traitent également des enjeux de justice sociale.

Selon la commissaire en résidence María Escalona, les occasions qui se présentent dans le monde de l’art ont souvent un prix.

« L’équipe de la Galerie FOFA s’est penchée sur le principe selon lequel "il n’y a pas d’urgence dans le domaine de l’art". Pourtant, nous ressentons un besoin constant de produire et de nous surmener », souligne-t-elle.

« Nous ne respectons pas notre rythme, notre corps, notre esprit et les cycles de la nature lorsque nous essayons de répondre à des attentes irréalistes », estime María Escalona, conservatrice en résidence.

Vue d'un espace de galerie avec différentes œuvres d'art réparties à l'intérieur. Vue de l’exposition dans l'espace principal de la galerie. Artistes de gauche à droite : Jorge Bernardo Lopera Doncel, Clara-Jane Rioux Fiset, Cassi Camille, Levana Katz, Catherine Desroches et Lucy Gill. | Photo : Josh Jensen

Divers moyens d’expression, un même message

La coordination de l’exposition est assurée conjointement par 22 étudiants, en collaboration avec la Galerie VAV.

Les visiteurs sont encouragés à réfléchir à leur système de valeurs et à se tourner vers des modes de création réfléchis, lents et durables.

« Pour moi, Urgences incarnées est une invitation à prendre conscience de son corps et de sa présence dans ce monde. C’est l’occasion de réfléchir aux conséquences de ses actions, de son rythme, de son travail », commente Escalona.

« Personnellement, j’apprends encore à ralentir et à privilégier des rythmes sains. L’exposition évoque la possibilité de concilier des concepts apparemment opposés comme la révolution et le repos. »

L’exposition réunit 13 artistes visuels proposant une variété d’approches, d’éléments interactifs et d’expériences sensorielles. Les moyens d’expression utilisés comprennent la sculpture, la photographie, la vidéo, l’installation, le dessin, la peinture, le textile et la céramique.

Vue d'un mur de galerie avec deux œuvres d'art différentes, toutes deux des photos, l'une d'un torse nu et l'autre de montagnes rouges. Em Laferrière, Mountains, fde la série Ambigü, 2023. | Photo : Josh Jensen

Des collaborations interdisciplinaires

L’exposition Urgences incarnées propose également un spectacle de danse réalisé par des étudiantes et étudiants de « Processus créatif III », un cours du Département de danse contemporaine. La représentation aura lieu lors du finissage de l’exposition, le 15 février 2024 à 17 h.

Selon la professeure Lília Mestre, le cours encourage les étudiantes et étudiants à aller au-delà du studio de danse pour explorer la manière dont l’espace peut représenter à la fois un défi et une source d’inspiration pour la création de spectacles de danse.

« Le thème de l’exposition invite à porter une attention particulière au corps et à son intériorité, ainsi qu’à la nécessité de réévaluer nos systèmes de valeurs, explique Mestre. Il s’agit d’une occasion merveilleuse et stimulante de penser au corps humain qui danse tout en réfléchissant à son rapport aux besoins collectifs de résistance ».

Quant au catalogue de l’exposition, il renferme des essais sur l’exposition signées par des étudiantes et étudiants dans le cadre de laboratoires en design, donné par le professeur Kevin Lo, du Département de design et d’arts numériques.

Selon le Lo, cette collaboration continue entre la Galerie FOFA, l’exposition des étudiantes et étudiants de premier cycle et son laboratoire de design permet aux étudiants d’acquérir une expérience pratique en matière de développement de relations, d’édition et de gestion de la production.

« Cette année, le cours a été reporté au trimestre d’hiver, ce qui permet de renforcer grandement l’engagement des personnes participantes », indique le professeur.

« J’ai hâte de voir comment cela se reflétera dans la publication. »

Une table de pique-nique en plein air dans la neige, avec des sculptures de glace et d'agar-agar sur le dessus. Zebras Collective, And the suspicion arises that even the zebra was not designed for our benefit, 2022-2024. | Photo par Yann-Marc Pignard

Les articles du catalogue fournissent une mise en contexte et des commentaires

Les articles du catalogue, qui seront également publiés en ligne, ont été rédigés en conversation avec les artistes de l’exposition. Selon Escalona, ces articles ne font pas qu’élargir et contextualiser les concepts des œuvres d’art : ils établissent des liens entre elles et mettent en lumière le thème de l’exposition.

Pour Nico Linh, qui étudie au Département d’histoire de l’art, écrire un article pour le catalogue s’est présentée à un moment important de son parcours universitaire.

« J’en suis actuellement à ma dernière année de baccalauréat. Bien que j’aie aimé mes cours, les contraintes commençaient à me peser. J’ai l’impression d’avoir enfin eu l’occasion de travailler sur quelque chose de plus personnel et de plus significatif. »

Un travail d’équipe qui témoigne d’un « idéal collectif »

Escalona se dit reconnaissante d’avoir travaillé avec l’incroyable équipe qui a donné vie à Urgences incarnées. Elle espère en outre susciter un dialogue élargi en vue de favoriser la collaboration comme solution de rechange aux méthodes de travail non durables.

« La réalisation de ce projet commun témoigne de l’ampleur de notre idéal collectif à l’égard des écosystèmes artistiques sains », déclare-t-elle. « Partout dans le monde, nous devons composer avec toutes sortes d’urgences. Réfléchissons à la manière dont nous pouvons nous entraider, sans perdre de vue qu’il s’agit d’un marathon et non d’un sprint. Le monde regorge de richesses et chacun devrait pouvoir en bénéficier. »

« Rappelons-nous que personne n’est libre tant que nous ne sommes pas tous libres. »


Visitez l’
exposition annuelle des étudiantes et étudiants du premier cycle, présentée jusqu’au 17 février à la Galerie FOFA, au 1515 rue Sainte-Catherine Ouest.

 

 



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