Moins d’essence signifie moins de pollution
L’article fait état d’une baisse de la consommation d’essence à moteur de près de 50 pour cent durant les premières semaines de la pandémie, ainsi que d’une chute comparable des émissions de dioxyde de carbone. Selon les données colligées par les auteurs, l’essence à moteur était responsable de 8 253,52 millions de kilogrammes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère en avril 2019. Or, ce chiffre avait chuté à 4 593,01 millions de kilogrammes en avril 2020.
On a par ailleurs observé une chute importante de la concentration de dioxyde d’azote à Vancouver, à Edmonton, à Toronto et à Montréal depuis le début de la pandémie. De même, la concentration de monoxyde de carbone – qui est étroitement liée aux secteurs du transport et de l’équipement mobile – a chuté. À Edmonton, la concentration de monoxyde de carbone a diminué de moitié, passant de 0,14 partie par million (ppm) en mars 2018 à 0,07 ppm en mars 2020.
Les émissions ont recommencé à augmenter au cours de l’été, mais les chercheurs n’ont pas encore eu la chance d’examiner les données recueillies lors du deuxième confinement – lequel s’est amorcé fin automne-début hiver 2020.
Outre de fournir un instantané d’une période particulièrement inhabituelle, les données peuvent aider les gouvernements à évaluer l’impact à long terme du remplacement des véhicules à essence par des modèles électriques dans les rues des villes canadiennes.
« Il va de soi que rien de tout cela n’était prévu. N’en demeure pas moins que cette pandémie s’est révélée une occasion d’analyser divers scénarios », fait remarquer Chunjiang An, titulaire d’une chaire de l’Université Concordia en techniques d’intervention et d’assainissement en cas de déversements.
« Partout dans le monde, les gouvernements tentent de réduire le recours aux combustibles à base de carbone. Nous disposons désormais de données qui révèlent ce qui se passe lorsqu’on diminue le nombre de véhicules à essence, et l’effet de cette diminution sur les émissions polluantes. »
Cette étude a été réalisée avec le soutien financier du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
Lisez l’article cité (en anglais seulement) : Assessing the impact of COVID-19 pandemic on urban transportation and air quality in Canada.