La mappemonde des récits circassiens recourra à une plateforme cartographique en libre accès baptisée uMap, à la fois participative et interactive, et présentera trois types de récits : des histoires de cirque contemporaines, des récits historiques au sujet de certains sites circassiens et des histoires liées à la COVID-19.
Une série de marathons participatifs servira à recueillir des données, permettant à l’équipe cartographique de créer des événements temporels et d’encourager la communauté à soumettre autant de récits que possible au sujet de ses expériences et des sites circassiens d’importance. Le lancement officiel de la carte aura lieu durant le Marché international de cirque contemporain virtuel de Montréal Complètement Cirque, le 8 juillet. À Concordia, Espace 4 tiendra, le 9 juillet à 15 h 30 – soit 24 heures après le début du premier marathon de programmation – un séminaire rassemblant des animateurs du Canada, des États-Unis, de France, d’Angleterre, du Mexique, du Brésil et d’autres pays pour une conversation sur les tendances émergentes et les lacunes notables dans le domaine du récit.
« Chaque récit soumis sera vérifié par un locuteur natif dans le but de s’assurer que son contenu est pertinent pour le projet, auquel cas le récit apparaîtra sur la carte immédiatement, explique Sébastien Caquard. Cette structure a été conçue afin d’être la plus simple possible pour le narrateur et de minimiser l’intervention humaine au niveau dorsal. »
« Cela dit, l’automatisation du processus a exigé un travail informatique considérable qui a été réalisé par deux étudiants au doctorat : Alison Bowie, du programme Humanities, et José Alavez, en géographie, urbanisme et environnement. »
« L’aspect le plus excitant de ce projet, poursuit le Pr Caquard, est qu’il pourrait offrir un accès à des récits du cirque de partout dans le monde au moyen d’un seul point d’entrée : la carte. Dans un domaine comme le cirque, où les personnes et les troupes sont souvent en mouvement entre les lieux, il ne reste de ces moments que des souvenirs, plutôt que des édifices ou des monuments. Or, la cartographie de ces souvenirs permet de les rendre plus tangibles, visibles et accessibles. »
Anna Vigeland, une assistante de recherche qui poursuit une maîtrise interdisciplinaire dans le cadre du programme d’études individualisées, est particulièrement enthousiasmée par l’aspect participatif et multilingue de la plateforme, qui se déclinera initialement en anglais, en français, en espagnol, en portugais brésilien et en chinois. Elle comprendra par la suite une version en en russe.
« Même les récits historiques emprunteront la voix des contributeurs, affirme l’étudiante. Le résultat devrait donc être à la fois fluide, expansif et multidimensionnel. »
L’équipe de Patrick Leroux est impatiente d’explorer la possibilité de tenir d’autres marathons d’écriture thématiques, ce qui permettra à diverses organisations du cirque d’enrichir la carte en fonction de leur domaine de spécialité, comme les festivals, les écoles et les mouvements sociaux connexes, entre autres.
Renseignez-vous sur le Projet de cartographie de récits du cirque, et soumettez votre histoire.