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Quels sont les effets du changement d’heure sur notre corps ?

On peut toujours s’adapter au changement d’heure, affirme Aurore Perrault
31 octobre 2018
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Aurore Perrault : « Notre cerveau est extrêmement flexible et va s’adapter relativement rapidement à ce changement d’heure. » | Photo : Sanah Suvarna, Unsplash
Aurore Perrault : « Notre cerveau est extrêmement flexible et va s’adapter relativement rapidement à ce changement d’heure. » | Photo par Sanah Suvarna, Unsplash

Le retour à l'heure normale se fera dans la nuit du 3 au 4 novembre 2018 au Québec. À 2h du matin, nous reculerons donc l'heure pour un retour à l’heure normale de l’Est (ou heure d’hiver) et gagnerons une heure de sommeil.

Gagner une heure de sommeil est probablement bénéfique pour certains, mais cela n’est pas sans conséquence pour d’autres.

Le changement d'heure nuit-il au sommeil ?

Notre cerveau est extrêmement flexible et va s’adapter relativement rapidement à ce changement d’heure dit social (et non pas environnemental). Cependant, il est vrai que quelques jours (3-4 jours) après le changement, on peut avoir quelques difficultés à s’endormir ou à se réveiller. Cela est surtout vrai pour le changement au printemps (on perd une heure de sommeil), mais non démontré pour le changement en automne (ou on gagne une heure de sommeil).

Quels sont les effets du changement d’heure sur notre corps ?

De façon globale, le changement d’heure va perturber notre rythme circadien qui est comme une horloge interne qui contrôle les variations périodiques (ou cyclique) des différentes fonctions physiologiques (cycle veille-sommeil, température corporelle, sécrétion d’hormone, pression artérielle), ce qui peut avoir diverses répercussions sur l’organisme. Par exemple, des études ont relevé plus d’infarctus cardiaque et d’accidents de la route ou du travail le lundi après le changement d’heure. Cependant, il faut noter que cette sensibilité au changement d’heure ne s’applique pas forcément à tout le monde et est plus marquée lors du changement printanier.

Certaines personnes disent éprouver beaucoup de difficultés lorsque le soleil se couche très tôt. Le manque de lumière peut-il causer la dépression saisonnière ?

Notre rythme circadien est réglé majoritairement par l’exposition à la lumière et notre cerveau se synchronise tous les jours à l’alternance jour et nuit. La baisse de lumière durant l’automne et l’hiver n’est pas sans conséquence sur notre organisme, sommeil et plus généralement santé. Du fait de la baisse de luminosité et des journées plus courtes, il y a une augmentation de plaintes de fatigue, somnolence, baisse de tonus et de moral qu'on nomme dépression saisonnière. Le manque de sommeil va non seulement avoir un impact sur notre humeur et vigilance, mais aussi sur notre système immunitaire qui est souvent plus fragile en hiver. En effet, la vitamine D (libérée par l’exposition au soleil) est indispensable pour fixer le calcium sur les os et renforcer le système immunitaire pour résister aux infections, d’où une plus grande chance d’être malade l’hiver.

Quels sont les conseils pour mieux s’adapter au changement d’heure ?

Si on est particulièrement sensible au changement d’heure, on peut s’adapter progressivement au changement de rythme jour-nuit (hiver ou été) en décalant son réveil ou son coucher de 10-20 minutes les jours précédant le changement d’heure. Aussi, l’exposition à la lumière naturelle (à ne pas confondre avec la lumière des écrans !), qui est notre principal synchroniseur circadien, va favoriser une bonne régulation du sommeil et de la vigilance diurne.

 



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