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Kathryn Xistris établit une bourse destinée aux étudiants en génie mécanique pour rendre hommage à la carrière de son père à Concordia

Le don procurera aux personnes étudiantes du premier cycle un « coup de pouce » au cours de leur dernière années d’études
4 avril 2024
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Par Jordan Whitehouse


Une femme aux cheveux bruns mi-longs porte des boucles d'oreilles circulaires en or, une veste noire et une écharpe. Kathryn Xistris, B. Ing. 1985

Durant toute sa carrière, Kathryn Xistris, B. Ing. 1985, n’a pas cessé de remercier son père, George, de l’avoir encouragée à entreprendre une carrière dans le domaine des technologies. Mais parfois, les mots ne suffisent pas.

C’est pourquoi l’année dernière, la diplômée en informatique a établi le Fonds de dotation de la bourse George D. Xistris en génie mécanique en l’honneur de son père, qui a mené une brillante carrière de professeur en génie mécanique à Concordia.

Kathryn Xistris affirme que c’est le moins qu’elle puisse faire pour exprimer sa gratitude.

Durant sa carrière, qui s’échelonne sur 39 ans, elle a occupé des fonctions de gestion dans le secteur des ventes chez Digital Equipment Corporation ainsi que plusieurs postes de direction chez Microsoft et aujourd’hui chez Amazon, où elle est directrice générale et siège au conseil d’administration d’Amazon Payments Europe, dont le siège social se trouve au Luxembourg.

« Qui aurait pu deviner, dans les années 1980, que la technologie deviendrait ce qu’elle est aujourd’hui? », s’interroge Kathryn Xistris. « Mon père a en quelque sorte pressenti ce qui se préparait, et j’ai beaucoup de chance d’avoir pu entreprendre tôt une carrière dans le domaine et obtenu une bonne formation, et d’avoir réussi. »

La bourse annuelle — qui s’inscrit dans le cadre de la Campagne pour Concordia — sera remise à une étudiante ou un étudiant qui en est à sa dernière année d’études menant à l’obtention d’un baccalauréat en génie mécanique à l’Université.

La première bourse sera octroyée en septembre prochain.

« Une belle expérience »

Kathryn Xistris et son père, qui a maintenant 87 ans, ont consacré environ une année à concevoir la bourse et à en préparer l’établissement.

« Ce fut une belle expérience. Il est très touché par cette initiative. »

Au cours du processus, Kathryn Xistris a eu l’occasion d’en apprendre davantage sur la carrière de son père à Concordia, qui a commencé au milieu des années 1960.

Le Pr X, comme l’appelaient ses étudiants, a occupé plusieurs fonctions, notamment celles de professeur agrégé et de chercheur au Département de génie mécanique de 1968 à 1995 ainsi que de vice-doyen de 1973 à 1993.

Il a également joué un rôle important dans la mise sur pied de la Faculté de génie — aujourd’hui l’École de génie et d’informatique Gina-Cody — en pilotant la première reconnaissance officielle du programme de génie mécanique, électrique et civil à Concordia (à l’époque la Sir George Williams University), en 1969.

George Xistris a également piloté les démarches pour obtenir la reconnaissance officielle du programme de génie du bâtiment, en 1982, et du programme de génie informatique en 1983, de même que le processus de renouvellement de ces reconnaissances jusqu’à sa retraite, en 1993.

Kathyrn Xistris explique avoir voulu établir une bourse visant à soutenir une personne étudiante arrivée à sa dernière année de baccalauréat parce que son père enseignait habituellement à des classes de quatrième année.

« C’était un professeur très respecté, qui était très exigeant envers ses étudiants », précise Kathryn Xistris.

Mais il adorait enseigner, et n’a cessé d’apprendre pendant toute sa vie, ajoute-t-elle.

« L’enseignement était au centre de sa vie. C’est un éducateur dans l’âme. Il a transmis à ses enfants une grande soif d’apprendre, et nous avons tous un diplôme universitaire. »

Outillée pour réussir

Kathryn Xistris se souvient de cette journée, dans les années 1970, où son père a ramené à la maison une petite boîte de l’Université Concordia.

Il a posé l’objet sur la table, rassemblé ses enfants puis ouvert la boîte.

À l’intérieur se trouvait l’un des premiers ordinateurs Commodore, se souvient Kathryn. « C’était fascinant de voir cet appareil de près. C’était tout nouveau. »

Cette exposition aux nouvelles technologies et les encouragements de son père à enrichir ses connaissances l’ont amenée à entreprendre des études en informatique à Concordia au début des années 1980.

À l’époque, Concordia et l’Université de Waterloo étaient les deux seuls établissements universitaires au Canada à offrir des programmes reconnus en informatique.

« Nous étions très à l’avant-garde », relate Kathryn Xistris. « Nous possédions du matériel de pointe et j’ai énormément appris. J’ai acquis une grande confiance en moi, et j’ai eu beaucoup de chance d’étudier dans ce programme à cette époque. »

C’est aussi à Concordia qu’elle a rencontré son futur mari, Jonathan Trent, B. Ing. 1984, à l’occasion d’un séjour de ski d’une semaine organisé par les étudiants en génie. Le couple est marié depuis 35 ans.

À la fin de sa dernière année à Concordia, Kathryn Xistris avait été convoquée en entrevue par 11 entreprises et obtenu 10 offres d’emploi. Elle a choisi la meilleure — un poste chez Digital Equipment Corporation —, amorçant ainsi sa « formidable carrière ».

« Il n’y a aucun doute : Concordia m’a outillée pour réussir. »

Aujourd’hui, Kathryn Xistris espère que la bourse aidera d’autres étudiantes et étudiants en génie de Concordia a réaliser un parcours similaire.

« C’est une modeste contribution, mais je veux leur donner un coup de pouce qui les aidera à terminer leur dernière année d’études », fait-elle valoir. « Et je crois que c’est une marque de confiance qui leur permet de croire qu’ils sont au sommet de leur potentiel et qu’ils peuvent aspirer à une prestigieuse carrière. »

Elle souhaite également que la bourse incite d’autres personnes à faire un don, et qu’elle rend hommage à la carrière de son père et met en valeur la marque qu’il a laissée à Concordia.

« Je ne le remercierai jamais assez », conclut-elle.



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