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Découvrez comment l’École de cinéma Mel-Hoppenheim a cultivé l’artiste en Félix Dufour-Laperrière

Le réalisateur de films d’animation a exploré le dialogue entre le cinéma et les arts visuels à Concordia.
12 octobre 2021
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Par Julie Barlow, MA 94


« J’avais un désir profond d’étudier en cinéma, mais j’avais peur de faire le saut », affirme le réalisateur de films d’animation Félix Dufour-Laperrière. « Puis, un jour, j’ai décidé de tenter ma chance. »

Depuis l’obtention de son diplôme de l’École de cinéma Mel-Hoppenheim de Concordia, Félix Dufour-Laperrière, B. Bx-arts (cinéma d’animation) 2007, repousse les limites de son art.

« De nos jours, les films d’animation ne s’adressent plus seulement aux enfants », déclare le réalisateur, scénariste et producteur, qui figure parmi les meilleurs réalisateurs de films d’animation au Canada. « Aujourd’hui, nous pouvons aborder tous les sujets en animation, même la politique. »

En 2018, le long métrage primé de Dufour-Laperrière, Ville Neuve – qui se déroule durant le référendum de 1995 au Québec – a fait ses débuts au Festival international du film de Venise. Le magazine Hollywood Reporter a décrit le réalisateur comme « un animateur de grand talent qui possède un style minimaliste mais personnel ».

Au cours de sa carrière de presque deux décennies, Dufour-Laperrière a créé onze courts métrages et trois longs métrages d’animation – tous entièrement dessinés à la main –, en utilisant plusieurs techniques, comme le collage et la retouche de photographies. Il affirme que ses films explorent la gamme complète d’expériences et d’émotions humaines, comme la solitude, l’amour et la violence humaine. Il veut aussi parler de ce que signifie parcourir le monde.

Dufour-Laperrière travaille actuellement sur son quatrième long métrage d’animation, La mort n’existe pas. Le film, qui aborde la violence politique, suit Hélène, la protagoniste, dans sa fuite après une attaque armée. Elle fait la connaissance de Catherine, son alter ego, qui la pousse à confronter les dilemmes moraux, politiques et humains qu’elles rencontrent au cours de leur périple.

« J’explore le caractère tragique et irréaliste de la violence, et la coexistence de deux impossibilités, explique Dufour-Laperrière. Il n’y a pas de place pour la violence dans le monde, mais qu’arrive-t-il si le statu quo est aussi impossible? »

« Je m'estime très chanceux »

Dufour-Laperrière – qui décrit ses œuvres comme « un mélange entre Les Justes d’Albert Camus et Alice au pays des merveilles » – a grandi à Chicoutimi, au Québec, dans une famille d’avocats et d’ingénieurs. À l’origine, il se destinait à une carrière en science. Il s’est inscrit à Concordia alors qu’il étudiait en physique. « J’avais un désir profond d’étudier en cinéma, avoue-t-il, mais j’avais peur de faire le saut. Puis, un jour, j’ai décidé de tenter ma chance. »

Le réalisateur remercie l’ancien professeur adjoint Farzin Farzaneh – qui est maintenant un cinéaste et artiste visuel indépendant œuvrant à Montréal – d’avoir repéré son talent et de l’avoir encouragé à persévérer. « Il m’a donné ma chance, puis Concordia a changé ma vie, exprime Dufour-Laperrière. Je m'estime très chanceux. »

Photo tirée du dernier film de Dufour-Laperrière, Archipelago, qui clôture le Festival du nouveau cinéma et qui prendra l’affiche cet automne.

« Mes courts et longs métrages sont exactement dans le même esprit que le programme de cinéma d’animation de Concordia. » Il attribue une partie de son succès à « l’ingrédient magique » du programme. « Le programme allie la Faculté des beaux-arts à l’École de cinéma. Cette collaboration m’a permis de suivre le programme de cinéma tout en développant mes compétences en dessin, en gravure, en art d’impression et en lithographie », ajoute-t-il.

« Le programme crée un dialogue entre le cinéma et les arts visuels, dans lequel je pouvais échanger des idées, des techniques et des stratégies visuelles. »

Souligner le talent à Concordia

Concordia continue de jouer un rôle important dans la vie de Dufour-Laperrière, bien que ses années universitaires soient derrière lui. À Embuscade films, la société de production qu’il dirige avec son frère Nicolas, les longs métrages peuvent nécessiter jusqu’à 40 000 dessins et mobiliser une équipe de 10 à 25 personnes.

« Un seul dessin prend plusieurs heures à faire. Je n’y arriverais pas seul », dit le réalisateur, qui s’est tourné vers son alma mater pour trouver de nouvelles recrues.

« Plusieurs stagiaires et artistes que nous engageons font partie du programme de cinéma d’animation, déclare-t-il. Nous produisons aussi des films réalisés par des diplômés de Concordia. »

« Les diplômés de l’École de cinéma comprennent parfaitement l’esprit de mon art – en d’autres mots, ils incarnent une garantie de qualité. »

Vous connaissez une diplômée ou un diplômé de Concordia dont vous trouvez le parcours intéressant? Nous aimerions connaître son histoire. Écrivez-nous à magazine@concordia.ca.



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