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Une doctorante de Concordia se voit octroyer la bourse d’études supérieures et de recherche Miriam-Aaron-Roland

Ce soutien financier, d’une valeur de 100 000 $, aidera Mikaela Gerwing à poursuivre ses recherches sur la réhabilitation et la réintégration des animaux sauvages
18 janvier 2024
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Mikaela Gerwing « Le bien-être des personnes fait partie des choses qui sont souvent négligées dans les refuges [...], explique la doctorante Mikaela Gerwing. La conservation de la nature et le bien-être de tous les individus qui y vivent devraient toujours aller de pair. Nous sommes tous interreliés. »

Née à Calgary, en Alberta, Mikaela Gerwing a d’abord étudié en Californie, à Chicago, en Colombie-Britannique et à New York avant d’être admise à la Faculté des arts et des sciences de l’Université Concordia afin de poursuivre un doctorat au Département de géographie, urbanisme et environnement. Artiste de théâtre devenue scientifique, Mikaela Gerwing s’est découvert une passion pour la réintégration des animaux sauvages lorsqu’elle a travaillé et fait du bénévolat au Cameroun, en Thaïlande, au Pérou et en Afrique du Sud, où elle a dirigé des programmes de réintégration. Frappée par l’intelligence et les structures sociales complexes des singes capucins, elle a décidé de combiner son passé artistique, son expérience acquise au sein des organismes sans but lucratif et sa nouvelle passion pour le comportement animal, dans le but d’être en mesure, un jour, de réaliser son rêve de mettre sur pied et de diriger un refuge pour animaux sauvages.

« C’est pour moi plus qu’un honneur de recevoir la prestigieuse bourse d’études supérieures et de recherche Miriam-Aaron-Roland, affirme Mikaela Gerwing. C’est une profonde validation du cheminement que j’ai entrepris. Cette marque de reconnaissance vient couronner la transformation complète qui m’a menée de la scène au laboratoire, et souligne l’importance du travail que nous accomplissons. »

« Je suis profondément reconnaissante de cette distinction, et je me réjouis des possibilités qu’elle m’offre de continuer à contribuer au domaine de la science. »

Au cours des derniers mois, Mikaela Gerwing a entrepris un parcours unique : elle a commencé à étudier les singes capucins au cœur d’un petit village brésilien de moins de 100 personnes. Avec sa directrice de thèse et partenaire de recherche Sarah Turner, elle a observé et étudié l’univers des singes capucins et constitué une équipe composée de professionnels de la région et de membres de la communauté locale. Cette expérience immersive lui a permis de mieux comprendre le mode de vie des singes, leurs interactions avec l’environnement et les difficultés auxquels ils font face.

 

Mikaela Gerwing nourissant un bébé capucin Au cours des derniers mois, Gerwing a entrepris un parcours unique au cœur d’un petit village brésilien de moins de 100 personnes, où elle a observé et étudié l’univers des singes capucins et constitué une équipe composée de professionnels de la région et de membres de la communauté locale.

Au-delà de l’observation : une approche holiste de la conservation

Mikaela Gerwing insiste sur la nécessité d’adopter une approche interdisciplinaire dans son travail, en faisant le lien entre les sciences naturelles et les sciences sociales. Après avoir initialement porté sur la surveillance des capucins, ses recherches se sont ensuite orientées vers l’étude de l’intégrité éthique des refuges pour animaux sauvages. L’expérience acquise dans le cadre du travail qu’elle a effectué sur trois continents lui a permis de constater l’absence d’une approche uniformisée à l’échelle mondiale au chapitre du bien-être des personnes et des pratiques de conservation dans les refuges.

« Le bien-être des personnes fait partie des choses qui sont souvent négligées dans les refuges, explique la chercheuse. J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir travailler au sein d’équipes dont tous les membres étaient valorisés et traités de manière équitable, ce qui n’est malheureusement pas le cas dans tous les établissements. Dans ce domaine, il n’est pas rare de rencontrer des intervenants habités par le complexe du sauveur blanc ou ayant des comportements racistes ou des pratiques contraires à l’éthique, en particulier de la part de ceux qui viennent des pays occidentaux. La conservation de la nature et le bien-être de tous les individus qui y vivent devraient toujours aller de pair. Nous sommes tous interreliés. »

Bien déterminée à combler cette lacune, Mikaela Gerwing a entrepris l’élaboration d’un système complet qui permettra d’évaluer l’efficacité et le caractère éthique des pratiques dans les refuges pour animaux sauvages.


Mikaela Gerwing

À propos de la bourse d’études supérieures et de recherche Miriam-Aaron-Roland

La bourse d’études supérieures et de recherche Miriam-Aaron-Roland a été créée pour favoriser le recrutement et la rétention des meilleurs diplômés, lesquels contribueront à la réalisation des éléments clés des vecteurs stratégiques de l’Université. Elle donne également à l’Université la possibilité de poursuivre des objectifs de recherche ambitieux, à la mesure de ses compétences et de son aspiration à relever des défis de taille.

Chaque année, deux personnes étudiantes au doctorat se voient remettre cette bourse s’élevant à 100 000 $ - la somme étant répartie sur quatre ans, soit la durée du programme de doctorat. La bourse vise à récompenser les personnes étudiantes de Concordia dont les travaux interdisciplinaires rehaussent le profil de recherche de l’Université.

 

 

Découvrez le département de géographie, urbanisme et environnement à Concordia



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