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Des étudiants en beaux-arts présentent une exposition immersive explorant l’intelligence artificielle et la neurodiversité

Pilotée par Bonnie Baxter, Je ne suis pas un robot est présentée les 20 et 21 avril à Val-David
16 avril 2024
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Un groupe de personnes regroupées dans un grand atelier d'art et souriant à l'appareil photo.
Bonnie Baxter : « La collaboration entre un artiste analogique et un artiste numérique apporte de nombreuses surprises. » | Photo par Patrick Seemann-Ricard

Fruit d’une collaboration entre la Faculté des beaux-arts de l’Université Concordia et la Maison Emmanuel de Val-David, au Québec, une nouvelle exposition immersive et interactive a a récemment été dévoilée. Située aux confins de l’art et de l’empathie, Je ne suis pas un robot pose la question suivante : que signifie être humain?

Piloté par la chargée de cours à temps partiel Bonnie Baxter, ce projet interdisciplinaire sera à l’affiche les 20 et 21 avril prochains. Seront présentées des œuvres d’étudiantes et étudiants des niveaux avancés du programme de sérigraphie ainsi que de Jérôme Maltais, étudiant en intermédias et de Natalie Sereda-Bazinet, étudiante à la maîtrise en médias d’impression. Ceux-ci ont travaillé en collaboration avec les résidentes et résidents de la Maison Emmanuel, une communauté thérapeutique qui offre des services aux personnes avec une déficience et ou des handicaps physiques.

Baxter explique que la collaboration avec la Maison Emmanuel et Maggie Roddan, animatrice des ateliers de céramique qui y sont offerts, résulte d’un désir commun de concevoir une exposition comparable à celle qu’elles avaient organisée au centre communautaire de Val-David en 2017.

« Je rencontre encore des étudiants qui me disent que cette exposition était l’expérience la plus mémorable qu’ils aient vécue non seulement à Concordia, mais aussi à Montréal. Maggie et moi avons voulu recréer la richesse de cette expérience d’apprentissage. »

Diptyque d'un robot fait de fil de fer et de tissu sur lequel travaille un jeune homme portant une casquette de base-ball à l'envers. La tête du robot avec un étudiant travaillant dessus. | Photo de Bonnie Baxter

« Il faut célébrer les différences »

Au moyen de techniques comme l’impression, la céramique, le tissage et la broderie, chaque étudiante et étudiant présente une perspective unique sur le thème de l’intelligence artificielle et la neurodiversité.

« En réfléchissant à la différence entre les machines et nous, Maggie et moi étions d’accord pour dire que l’empathie nous définissait en tant qu’êtres humains, affirme Bonnie Baxter. Nous nous sommes aussi intéressées à la perception selon laquelle les personnes autistes étaient souvent perçues comme manquant d’empathie. Selon nous, l’intersection entre l’IA et la diversité neurologique constituait un terrain fertile à explorer. ».

« Il faut célébrer les différences. Nous transmettons aux machines nos présupposés quant à la manière acceptée et attendue d’agir. La neurodiversité rend possibles différentes expériences et visions, qui s’inscrivent dans le vaste éventail des expériences humaines et expriment le sens qu’on donne à la condition humaine. »

Parmi les points saillants de l’exposition figure un robot grandeur nature doté d’une intelligence artificielle lui permettant de répondre aux questions du public; il a été conçu dans le cadre d’un stage auquel participaient Jérôme Maltais et le sculpteur local Michel Beaudry, avec le soutien du professeur d'intermédias Bill Vorn. Cette installation interactive sert de point de convergence pour le public, l’invitant à réfléchir au rôle grandissant de la technologie dans nos vies.

Trois personnes dans un atelier d'art, deux observant un homme plus âgé qui explique quelque chose avec ses mains. Un atelier avec l'artiste torontois Ed Pien. | Photo de Patrick Seemann-Ricard

« La collaboration entre un artiste analogique et un artiste numérique apporte de nombreuses surprises et, comme d'autres projets de cette exposition, offre beaucoup d'apprentissage », note Baxter.

Mais la collaboration ne s’arrête pas là. Les résidentes et résidents de la Maison Emmanuel ont contribué à l’événement en y apportant leur expertise en céramique, laquelle, en retour, a inspiré les étudiants.

L’exposition comprend aussi des robots expressionnistes hauts de trois mètres et fabriqués avec du papier japonais par des participantes et participantes à un atelier animé par l’artiste torontois Ed Pien, en plus d’une œuvre de tissage créée dans les ateliers de la Maison Emmanuel sous la supervision de Sarah Kring. Ces éléments ont été brodés électroniquement au sein du Cluster Textile et Matérialité de l’Institut Milieux de Concordia, sous la supervision de Geneviève Moisan, avec la participation de l'étudiante Shanen Louis.

Baxter mentionne que les paroles de la chanson « Si seulement j’avais un cœur » entonnée par l’homme en fer blanc dans Le magicien d’Oz figurent sur cette œuvre de broderie. Elles illustrent comment les créations forment ensemble une fresque d’émotions et de perspectives qui remettent en question les notions traditionnelles d’art et d’humanité.


Apprenez-en davantage sur l’exposition
Je ne suis pas un robot et sur le Département des arts plastiques de l’Université Concordia.

 



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