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L’article d’un doctorant de Concordia sur la durabilité dans les villes en Afrique subsaharienne remporte un Prix Relève étoile

Le Fonds de recherche du Québec reconnaît Gideon Abagna Azunre pour sa recherche en réaménagement urbain inclusif
18 janvier 2023
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Gideon Abagna Azunre : « Je veux bâtir un climat de confiance avec les communautés auprès desquelles j’entends recueillir des données. »
Gideon Abagna Azunre : « Je veux bâtir un climat de confiance avec les communautés auprès desquelles j’entends recueillir des données. »

Gideon Abagna Azunre poursuit actuellement des études doctorales en géographie, urbanisme et environnement. Sa recherche doctorale lui a valu de remporter en décembre dernier le prix Relève étoile Paul-Gérin-Lajoie du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC).

M. Azunre a remporté ce prix pour son article « Urban informalities in sub-Saharan Africa (SSA): A solution for or barrier against sustainable city development », publié dans la revue à comité de lecture World Development. Le FRQSC décerne ce prix chaque mois pour promouvoir et reconnaître les recherches exceptionnelles d’étudiants aux cycles supérieurs et de boursiers postdoctoraux de la province. 

Le rapport de recherche de M. Azunre évaluait le rôle des informalités urbaines dans le développement de villes durables en Afrique subsaharienne. Les informalités urbaines sont les activités économiques, sociales et spatiales non régies par les lois officielles. 

« Dans de nombreuses villes de l’hémisphère Sud, le commerce de rue est considéré comme une activité informelle, parce que l’État ne reconnaît pas ce type de commerçants, explique M. Azunre. Les entreprises ne sont pas enregistrées, et il n’y a donc pas de protection du travail ni de sécurité sociale. »

Le logement peut aussi devenir une activité informelle quand les gens construisent des maisons sans obtenir les permis requis ou contreviennent aux codes du bâtiment. 

Un débat polarisé

Gideon Abagna Azunre affirme que la communauté universitaire ne s’entend pas sur la façon de gérer les informalités urbaines. 

« D’une part, on dit que ces activités chaotiques posent problème et devraient être éliminées », observe-t-il.  

« D’un autre côté, on soutient que ces activités devraient être maintenues puisqu’elles fournissent des revenus aux ménages et améliorent la sécurité alimentaire. » 

Dans son rapport de recherche, M. Azunre a tenté de clarifier ce débat en faisant un examen systématique de la littérature. Il a donc analysé174 articles, rapports et livres traitant des informalités urbaines en Afrique subsaharienne, en portant une attention particulière aux dimensions économiques, environnementales et sociales du développement durable. 

« Nous avons découvert que de nombreux rapports de recherche ne s’intéressent qu’à l’une de ces dimensions, indique M. Azunre. Le débat actuel ne tient pas compte de toutes les variables. » 

Son article montre que les discussions actuelles en matière d’informalités urbaines ratent leur cible. 

Il explique : « Nous ne devrions pas débattre sur la nécessité ou non de se débarrasser des informalités urbaines, mais plutôt trouver des façons d’en maximiser les avantages et d’en minimiser les inconvénients. »

« Des estimations donnent à penser qu’un milliard de personnes vivent dans des logements informels. Et ces logements ne sont pas prêts de disparaître! » 

Étant donné le développement rapide de l’hémisphère Sud, M. Azunre espère que son article souligne l’importance d’adapter les plans d’aménagement aux contextes locaux où les informalités urbaines jouent un rôle primordial. 

Regard vers l’avenir

Dans le cadre de sa thèse de doctorat, Gideon Abagna Azunre cherche des façons de mieux inclure les communautés marginalisées et les groupes vulnérables, comme les enfants et les personnes en situation de handicap, dans les plans de réaménagement.  

Plus particulièrement, il aimerait démanteler l’approche descendante de l’aménagement au Ghana. Il prévoit effectuer un stage au sein d’une organisation communautaire locale au cours des prochains mois. 

« Je veux bâtir un climat de confiance avec les communautés auprès desquelles j’entends recueillir des données pour ma thèse de doctorat, que je souhaite réaliser en 2024. »


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