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Mackenzie Thornbury et Sara Matovic sont les plus récentes lauréates d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier à Concordia

Les deux chercheuses ont obtenu cette reconnaissance grâce à leurs travaux respectifs sur les levures résistantes aux acides et les expériences éprouvantes vécues durant l’enfance
28 novembre 2022
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Sara Matovic et Mackenzie Thornbury.
Sara Matovic et Mackenzie Thornbury.

Mackenzie Thornbury et Sara Matovic, respectivement étudiantes en biologie moléculaire et en psychologie, sont les plus récentes chercheuses doctorantes de l’Université Concordia à obtenir une bourse d’études supérieures du Canada Vanier.

Mackenzie Thornbury a reçu cet honneur pour son travail sur l’ingénierie des levures et les acides organiques. Quant à Sara Matovic, ce sont ses recherches sur les expériences éprouvantes vécues durant l’enfance et leurs répercussions sur le bien-être émotionnel plus tard dans la vie qui lui ont valu la bourse.

Créé en 2008 par le gouvernement du Canada, le programme de bourses d’études Vanier a pour but de faire du Canada un centre d’excellence mondial en recherche aux cycles supérieurs.

Chaque année, jusqu’à 166 bourses Vanier sont ainsi attribuées à des chercheuses et chercheurs doctorants de tous les coins du monde qui œuvrent dans les domaines des sciences sociales, des lettres et sciences humaines ainsi que des sciences de la nature, du génie et de la santé. Chaque bourse est assortie d’une somme de 50 000 $ par an durant trois ans.

Ingénierie des levures au moyen d’un résidu de l’industrie laitière

Presque tout ce que nous mangeons, achetons et consommons de nos jours contient des composés et des produits chimiques issus de combustibles fossiles. Si un grand nombre de ces produits chimiques existent dans la nature, ils sont actuellement trop coûteux pour être commercialisés.

C’est à ce chapitre que Mackenzie Thornbury espère changer les choses.

« L’avenir, dans le contexte du réchauffement climatique, me préoccupait déjà », affirme-t-elle.

« C’est ce qui m’a amenée au Centre de biologie synthétique appliquée de Concordia et au laboratoire de Vincent Martin et son équipe, dont le travail consiste à utiliser des microbes, comme les levures, pour en faire de véritables usines génératrices de produits chimiques, de carburants et de produits pharmaceutiques nouveaux. »

La production mondiale de ces composés engendre une importante empreinte carbone. En les générant au moyen de levures ou de bactéries qui se nourrissent de sucres communs, on obtient un processus plus durable.

« Mon projet se fonde sur l’équation suivante : je travaille à la production d’acides organiques par des levures. Les acides organiques appartiennent à une catégorie de composés que l’on appelle parfois des produits chimiques ou briques de base, parce que leurs caractéristiques particulières en font des éléments utiles à la formation de composés prtinents pour l’industrie », explique-t-elle.

« À mesure que nous abandonnerons le pétrole comme source d’énergie, ce qui est à espérer, il nous faudra trouver des solutions de rechange pour la production. Je travaille à la modification d’une espèce de levure qui peut se nourrir de lactose – le sucre du lait – pour devenir une plateforme de production d’acide organique. Pour rendre le processus plus écologique, nous réacheminons les résidus en utilisant un sous-produit de la production laitière. »

Répercussions ses épreuves vécues durant l’enfance sur le bien-être émotionnel

Les travaux de Sara Matovic portent sur les répercussions à long terme des expériences éprouvantes vécues durant l’enfance et sur les façons dont le stress ainsi généré peut persister jusqu’à l’âge adulte.

« J’étudie le bien-être émotionnel des adultes qui sont aux prises avec des facteurs de stress chroniques, comme les personnes qui s’occupent d’un enfant vivant avec un handicap », précise-t-elle.

« Certaines personnes font preuve d’une incroyable résilience en dépit de ces facteurs de stress, tandis que d’autres sont plus vulnérables. L’un des facteurs que j’examine et qui pourraient expliquer cette différence est lié aux expériences éprouvantes vécues durant l’enfance; il peut s’agir d’événements traumatiques comme des sévices ou de la négligence subis à un très jeune âge. »

Les recherches suggèrent que les personnes qui ont vécu du stress ou un traumatisme durant l’enfance ont plus de difficulté à composer avec le stress plus tard dans la vie. Ces personnes ont également tendance à avoir plus de difficulté à établir des relations de soutien et à entretenir des rapports sociaux.

En tant qu’ancienne rameuse de haut niveau et entraîneuse sportive, Sara Matovic apporte une touche personnelle à ses recherches.

« J’ai moi-même eu l’occasion de constater que le sport peut constituer une source de réconfort pour les athlètes qui éprouvent des difficultés dans leur vie, et qu’une santé mentale fragile peut avoir des incidences sur les performances sportives, fait-elle valoir. Je compte étudier les facteurs qui accroissent le risque de déclin de la santé mentale chez les populations sportives, afin de déterminer ce que nous pouvons faire en tant que cliniciens et entraîneurs pour être en mesure de repérer ces risques de façon précoce et d’intervenir au besoin. »


Apprenez-en davantage sur l’
École des études supérieures de l’Université Concordia et sur le processus de mise en candidature pour l’obtention d’une bourse d’études supérieures du Canada Vanier.

 



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