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Une nouvelle sculpture inaugure le Carrefour des sciences appliquées de Concordia

Les multiples perspectives et éclairages ont guidé l’artiste québécois Marc-Antoine Côté
21 août 2020
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Grande sculpture en métal devant un immeuble aux fenêtres miroir.

Une nouvelle œuvre d’art publique a fait son apparition entre les lignes droites du complexe des sciences Richard-J.-Renaud (pavillon SP) et du Carrefour des sciences appliquées, au campus Loyola de l’Université Concordia. D’une hauteur de deux étages, la sculpture ondulante et étincelante Montre-moi par où on commence. Dis-le-moi au creux de l’oreille. est signée par l’artiste québécois Marc-Antoine Côté.

Le 3 juillet dernier, après des mois passés à marteler et à souder chaque bande de métal en place, M. Côté posait sur l’installation le regard d’un père plein de fierté.

« Je suis content – elle est exactement comme mes dessins et mes rendus, se réjouit-il. En fait, c’est la première fois que je la vois debout, car mon studio n’était pas assez grand pour la placer à la verticale. »

Le fait que l’œuvre est constituée de quelque 2 700 kilogrammes de métal – principalement de l’aluminium – complique aussi la manipulation, ce dont l’artiste fait peu de cas, décrivant le matériau comme étant relativement léger et adaptable.

« J’utilise l’aluminium pour sa malléabilité. Je peux ainsi travailler chaque bande pour obtenir l’effet voulu », expose M. Côté.

« Le polissage me permet d’arriver aux propriétés réfléchissantes que je recherche, mais j’essaie de laisser des traces du travail manuel effectué. Comme je fais tout à la main, j’ajuste chaque bosse et chaque reflet au fur et à mesure, en fonction du résultat que j’entrevois. »

Le tout pour vous

Le titre de la sculpture, Montre-moi par où on commence. Dis-le-moi au creux de l’oreille., invite les passants à interagir directement avec l’œuvre, voire à entrer dans celle-ci s’ils le souhaitent.

« En entrant dans la sculpture, les gens en tireront une perspective complètement différente de ce qu’ils verront en hauteur, depuis les bâtiments environnants, ou de l’extérieur », affirme Marc-Antoine Côté.

Ces divers points de vue ont d’ailleurs guidé le processus créatif de l’artiste. Il a commencé par se demander à quoi ressemblerait l’œuvre vue du pavillon SP et du Carrefour des sciences appliquées, ainsi que de la passerelle qui les relie. Pour les passants, il a ajusté chaque bande de métal en fonction de la lumière changeante du jour et des qualités réfléchissantes des surfaces vitrées alentour.

« Je travaille avec divers angles en tête, et je les laisse déterminer où je place les ouvertures dans l’œuvre. Même si l’objet est relativement monumental, j’aimerais que les gens l’envisagent d’une manière plus intime – tout comme son matériau et son emplacement. Il devrait ainsi proposer une solution de rechange aux bâtiments imposants qui l’entourent. »

L’importance de l’art

Les membres du Service de gestion immobilière présents à l’installation étaient ravis de découvrir l’œuvre et son effet sur le design du nouveau carrefour. Comme dans le cas de projets semblables au Québec, l’Université honore l’objectif de consacrer approximativement un pour cent de son budget de construction à l’art public et aux artistes locaux. Cette démarche s’inscrit dans la Politique d’intégration des arts à l’architecture et à l’environnement des bâtiments et des sites gouvernementaux et publics.

« Le programme a permis à Concordia d’acquérir et de promouvoir des œuvres d’art contemporaines réalisées par des artistes québécois de renommée internationale », affirme Sandra Margolian, récemment nommée responsable de l’art public à l’Université.

« Il offre également aux artistes une solution de rechange aux galeries et aux musées afin d’exposer leurs œuvres, ce qui leur permet d’interagir avec les milieux bâtis et sociaux durant des décennies. Ils touchent ainsi un auditoire plus vaste et plus divers », ajoute-t-elle.

Mme Margolian, les architectes du carrefour et quelques autres représentants de Concordia ont collaboré avec le gouvernement et ses experts en art afin d’inviter un nombre restreint d’artistes québécois à soumettre un projet pour le carrefour. Ceux-ci avaient été choisis au préalable dans le bassin d’artistes déjà acceptés au sein du programme gouvernemental.

« Le travail de Marc-Antoine Côté a impressionné le comité pour de multiples raisons, et nous nous réjouissons que sa vision se soit si bien concrétisée. Nous espérons qu’elle enrichira l’expérience des usagers du campus Loyola, qu’il s’agisse de nos membres lorsqu’ils se déplacent d’un pavillon à l’autre, ou de ceux de la communauté élargie qui utilisent les lieux dans leur vie quotidienne », commente Sandra Margolian.

Mais que représente la sculpture?

« Je cherche à créer des formes qui n’existent habituellement pas dans la nature ou le milieu bâti, et non à faire des parallèles », explique Marc-Antoine Côté.

« Je comprends toutefois que certaines personnes pourraient y voir un arbre, ou d’autres, des artères entourant un cœur, mais cette perception leur appartient. Je voulais jouer sur la forme, qui a été déterminée en fonction du point de vue. L’interprétation revient au spectateur. »
 

Explorez la collection d’œuvres d’art publiques de l’Université Concordia.

 



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