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Concordia accueille Jennifer Gardy, animatrice télé et la communicatrice scientifique primée

« En tant que chercheurs, nous nous devons d’expliquer au grand public le travail que nous faisons, de même que son importance »
24 juillet 2019
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Jennifer Gardy : « Tout scientifique devrait être capable de répondre à la question “Et puis après? Pourquoi ça devrait m’intéresser?” »
Jennifer Gardy : « Tout scientifique devrait être capable de répondre à la question “Et puis après? Pourquoi ça devrait m’intéresser?” »

Le parcours de la chercheuse, journaliste et communicatrice scientifique Jennifer Gardy s’étend de l’animation d’épisodes de la série télévisée The Nature of Things, à la CBC, à une collaboration avec l’équipe de lutte contre le paludisme de la fondation Bill-et-Melinda-Gates.

Le 8 août prochain, Jennifer Gardy donnera à Concordia une conférence sur l’avenir du journalisme scientifique à laquelle le grand public aura accès gratuitement. Cette conférence s’inscrit dans le cadre de l’initiative Projected Futures 3, une école internationale d’études supérieures d’été, organisée par le Département de journalisme et la Faculté des arts et des sciences de l’Université.

Ces quinze dernières années, la professeure agrégée à l’École de santé publique et des populations de l’Université de la Colombie-Britannique a misé sur ses compétences de communicatrice pour mieux faire connaître les sciences au grand public. Elle a été animatrice invitée à l’émission d’actualités scientifiques Daily Planet – présentée chaque soir sur la chaîne Discovery Canada – et a écrit des livres de vulgarisation scientifique pour enfants.

Dans son allocution, Jennifer Gardy parlera de la façon dont elle met à profit ses compétences de communicatrice dans ses travaux de recherche scientifique.

« En invitant des communicateurs de renom du domaine des sciences et de la santé comme Jennifer Gardy à partager leur expérience à l’occasion de conférences grand public, nous faisons connaître aux personnes intéressées l’important travail que nous faisons dans le cadre de ces écoles d’été », explique David Secko, directeur du Département de journalisme et professeur responsable de l’initiative Projected Futures.

« La science change notre monde et continuera de le changer, poursuit-il. Nous nous efforçons de nous réunir chaque été à Montréal pour discuter de ces changements et de l’importance du journalisme scientifique pour l’avenir. »

La conférence aura lieu de 18 h à 21 h, au Centre des congrès de l’Université Concordia, situé au neuvième étage du pavillon de l’École de gestion John-Molson.

J’espère que les gens se rendront compte qu’ils ont tous accès au monde de la communication scientifique

Qu’est-ce qui vous a donné le goût de la science?

Jennifer Gardy : J’ai toujours été une personne assez curieuse, désireuse de connaître le monde qui m’entoure, en particulier tout ce qui concerne la biologie. J’attrapais des têtards dans les mares et je les regardais grandir. Ou encore, je fouillais les livres pour savoir comment fonctionne le corps humain. C’est à l’adolescence que j’ai finalement décidé de faire carrière en sciences.

J’avoue avec un peu de gêne avoir vu le film L’Épidémie, où Dustin Hoffman, dans le rôle d’un détective qui traque la maladie, s’écrit : « C’est ce que je veux faire pour le restant de ma vie! ». Mon parcours a été assez sinueux pour y arriver, mais, au bout du compte, c’est essentiellement ce que je fais aujourd’hui.

Pouvez-vous décrire le moment précis où vous avez pris conscience que vous pouviez marier vos talents de communicatrice et de scientifique?

J. G. : J’ai pris pleinement conscience de la situation quand je me suis aperçu que, tout comme ma formation en sciences faisait de moi une meilleure communicatrice scientifique, mon travail en communication nourrissait ma vie scientifique et me procurait des avantages concrets. Le fait de comprendre le processus narratif améliorait ma rédaction d’articles et de demandes de subvention. Connaissant le pouvoir du récit, je pouvais rendre mes allocutions plus stimulantes et explorer différentes façons de présenter visuellement mes données, de les rendre plus faciles à comprendre et à interpréter.

Ensemble, ces éléments augmentaient mes chances d’obtenir du financement, de voir mes articles publiés, d’être invitée à prononcer des conférences – enfin, tout ce qui contribue à bâtir une réputation scientifique.

Pourquoi, selon vous, est-il important pour les chercheurs de faire connaître leur travail au grand public?

J. G. : Au bout du compte, une très grande partie de la recherche effectuée dans le monde est financée par le public, que ce soit par l’entremise de l’impôt ou de dons à des organismes de bienfaisance. En tant que chercheurs, nous nous devons d’expliquer au grand public le travail que nous faisons, de même que son importance.

Peu importe la technicité ou le caractère obscur de ses travaux, tout scientifique devrait être capable de répondre à la question : « Et puis après? Pourquoi ça devrait m’intéresser? ». En d’autres mots, le pourquoi de vos recherches importe peu aux membres du public – ils s’intéressent à ce que vos travaux signifient pour eux et le mieux-être du monde.

Qu’espérez-vous que le public retienne de votre conférence?

J. G. : J’espère que les gens se rendront compte qu’ils ont tous accès au monde de la communication scientifique. Que vous cherchiez un poste à temps plein dans le domaine ou que vous vouliez améliorer vos compétences en communication afin de les mettre à profit dans le cadre d’un emploi dans l’industrie, au gouvernement ou en enseignement, la communication scientifique est un domaine qui vaut la peine d’être exploré, peu importe votre âge ou votre situation professionnelle.

Il existe une vaste communauté de personnes d’expérience prêtes à vous rencontrer et à vous inspirer. Si ma conférence vous incite à entreprendre les prochaines étapes qui enrichiront l’exercice de votre profession par la communication scientifique, j’aurai atteint mon but!


Inscrivez-vous à la conférence de Jennifer Gardy, dans le cadre de l’initiative Projected Futures 3 – une école d’études supérieures d’été de Concordia. L’activité aura lieu le 8 août prochain, de 19 h à 21 h, au Centre des congrès de l’Université Concordia situé au neuvième étage du pavillon de l’École de gestion John‑Molson, sur le campus Sir-George-Williams, au 1450, rue Guy, à Montréal. L’entrée est gratuite et ouverte au grand public; il est cependant nécessaire de s’inscrire.



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