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Un message des coprésidents du groupe de travail sur l’examen budgétaire

Lisez les dernières nouvelles de Denis Cossette, chef de la direction financière, et Anne Whitelaw, vice-rectrice exécutive aux affaires académiques
14 mars 2024
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Par Denis Cossette et Anne Whitelaw


Chères et chers collègues,

Plus tôt cette semaine, le ministre des Finances du Québec Éric Girard a présenté le budget du Québec pour 2024-2025. Sans surprise, celui-ci ne prévoit malheureusement ni nouveau financement pour les universités ni réinvestissement dans l’enseignement supérieur. Au cours des prochaines semaines, nous apprendrons par l’entremise des Règles budgétaires comment le ministère de l’Enseignement supérieur entend répartir son budget de 2024-2025 et l’incidence de cette répartition pour Concordia.

Dans l’intervalle, nous désirons vous fournir une mise à jour sur le budget de l’Université à l’approche de la fin de l’exercice 2023-2024 ainsi que nos prévisions pour l’exercice 2024-2025.

Situation actuelle

En novembre dernier, nous prévoyions un déficit de 35 millions de dollars pour l’exercice 2023-2024, montant de beaucoup supérieur aux 19,4 millions approuvés par le conseil d’administration de Concordia en mai 2023. Nous notions également que le déficit structurel futur de l’Université se creuserait considérablement si nous ne révisions pas rapidement nos dépenses.

Outre l’adoption de mesures immédiates comme le gel de l’embauche, nous avons sollicité la réflexion objective et la pensée créative des membres de la communauté afin de nous aider à opérer une réduction de 7,8 pour cent du budget global de Concordia.

Tous les secteurs de l’Université ont répondu présent, réduisant leurs dépenses au moyen de diverses interventions ponctuelles et modifications structurelles dans leurs activités. En cette fin du troisième trimestre de l’exercice financier, nous estimons pouvoir atteindre notre cible en matière de déficit pour 2023-2024, laquelle se situe entre 32 millions et 35 millions de dollars, comme le déclarait le recteur Graham Carr au sénat en février.

Merci pour tous les efforts que vous déployez aujourd’hui et déploierez dans l’avenir afin de nous aider à redresser les perspectives financières de l’Université.

Prévisions pour l’exercice 2024-2025

Malheureusement, nos défis financiers demeureront considérables durant le prochain exercice ainsi que pendant les trois années suivantes.

En effet, notre capacité à générer des revenus supplémentaires semble limitée. Au présent cycle de recrutement, nous avons observé un déclin des demandes d’admission :

  • d’étudiantes et étudiants potentiels touchés par les changements aux droits de scolarité apportés par le gouvernement du Québec pour les étudiants canadiens (-23 pour cent) et les étudiants étrangers du 1er cycle (-12 pour cent);
  • d’étudiantes et étudiants potentiels de l’Inde dans les programmes d’études supérieures axés sur les cours, en raison de tensions géopolitiques (-44 pour cent).

De plus, le déclin démographique observé chez les étudiantes et étudiants du Québec, qui s’était amorcé en 2021, continue d’avoir un effet sur l’ensemble des universités.

Résultat : au présent stade du cycle de recrutement et d’inscription, nous appréhendons une baisse de quelque 1000 à 1200 étudiants pour 2024-2025 (soit environ 3,5 pour cent de notre effectif étudiant total), laquelle s’ajoute aux diminutions des dernières années. En outre, la décision du gouvernement du Québec de récupérer les droits de scolarité des étudiants internationaux du 1er cycle et des programmes de maîtrise non axés sur la recherche fera fondre nos revenus encore davantage. Or, au même moment, nous nous préparons à assumer l’importante hausse de coûts occasionnée par les nouvelles mesures de francisation que nous serons tenus de mettre en œuvre.

Par ailleurs, nos dépenses — attribuables en majeure partie à la charge salariale — continuent d’augmenter, notamment en raison de l’inflation croissante. Ainsi, nos coûts de fonctionnement s’accroissent inévitablement dans des domaines comme l’entretien ménager, la gestion immobilière, les services informatiques et la paie. Nous engagerons également des frais judiciaires relatifs à diverses actions en justice. De plus, même si notre cote de crédit demeure forte, elle a été réduite par l’agence de notation Moody’s à la suite des changements apportés par le gouvernement à la politique sur les droits de scolarité, ce qui aura pour effet d’accroître nos coûts d’emprunt à court terme.

Compte tenu de tous ces facteurs, nous prévoyons actuellement pour l’exercice 2024-2025 un déficit supérieur à 35 millions de dollars, soit le déficit maximal admissible en vertu du plan de redressement approuvé par le conseil d’administration et soumis au ministère de l’Enseignement supérieur.

Comment limiter notre déficit à 35 millions

Atteindre notre cible en matière de déficit pour l’exercice 2024-2025 exigera un effort concerté de la part de tous les secteurs de l’Université. Certaines des mesures nécessaires pour générer de nouveaux revenus et restreindre nos dépenses sont exposées ci-après.

Accroître les revenus

  • Toutes et tous doivent continuer à travailler sans relâche afin d’atteindre les meilleurs taux de conversion possibles pour les étudiants entrants qualifiés durant la présente saison de recrutement ainsi que de maximiser la rétention des étudiants actuels.
  • Nous devons rechercher activement des possibilités d’offre pédagogique telles que des microprogrammes et des formations spécialisées pour les partenaires de l’industrie.
  • Nous réaliserons une analyse de l’état du marché pour nous assurer que nous facturons à des tarifs appropriés des services auxiliaires comme le stationnement ainsi que les services de traiteur, d’hospitalité et d’hébergement.

Réduire les dépenses

  • Comme les coûts salariaux représentent 70 pour cent des dépenses totales de Concordia, le gel de l’embauche pour les postes au sein du personnel demeurera en vigueur durant l’exercice 2024-2025 à titre de première étape essentielle pour contenir la masse salariale.
  • Sauf pour des engagements relatifs aux Chaires de recherche du Canada et du Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada, aucun nouveau poste d’enseignement menant à la permanence ne sera approuvé.
  • Nous entreprendrons un examen complet des activités et des programmes dans tous les secteurs afin de déterminer comment nous pouvons optimiser le soutien de notre mission fondamentale d’enseignement et de recherche tout en offrant à nos étudiantes et étudiants la formation nouvelle génération qu’ils souhaitaient obtenir en choisissant Concordia.

Enfin, il est important de noter que notre gestion continue du déficit n’aura aucune incidence sur le régime de retraite, lequel constitue une entité juridique distincte de Concordia.

Conclusion

Nos défis financiers sont extrêmement sérieux, et nous devrons prendre des décisions difficiles en 2024-2025 de même qu’au cours des prochaines années afin de revenir à l’équilibre budgétaire.

Nous devons également reconnaître que certains des principaux défis auxquels nous faisons face – les tendances en matière d’effectifs étudiants et les politiques gouvernementales – sont de nature structurelle. Ainsi, la transformation rapide du milieu de l’enseignement postsecondaire modifie considérablement nos conditions de fonctionnement et celles des autres universités du Canada et du monde. Au cours des six à douze prochains mois, Concordia devra élaborer un plan d’activités tourné vers l’avenir qui tient compte de cette réalité en mutation. À cette fin, nous solliciterons de nouveau votre pensée créative en vous invitant à nous soumettre vos meilleures idées.

Concordia est profondément enracinée dans la collectivité et n’en est pas à ses premières armes lorsqu’il s’agit de vaincre l’adversité. En unissant nos efforts et en tablant sur les forces de notre communauté, nous resterons forts et surmonterons les obstacles devant nous.

Merci de votre patience et de votre soutien continus.
 

Denis Cossette
Chef de la direction financière
Coprésident du groupe de travail sur l’examen du budget

Anne Whitelaw
Vice-rectrice exécutive aux affaires académiques
Coprésident du groupe de travail sur l’examen du budget




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