Skip to main content

La doctorante de l’Université Concordia Kristy Franks remporte un prix Relève étoile Paul-Gérin-Lajoie

Les Fonds de recherche du Québec ont reconnu l’étudiante pour son remarquable projet de recherche doctorale cocréé avec des jeunes Cris
12 septembre 2023
|

« Nous devons adopter une approche interculturelle pour relever les défis liés à l’eau et à l’environnement auxquels l’humanité fait face actuellement », affirme Kristy Franks. « Nous devons adopter une approche interculturelle pour relever les défis liés à l’eau et à l’environnement auxquels l’humanité fait face actuellement », affirme Kristy Franks.

Kristy Franks, doctorante en géographie, urbanisme et environnement à l’Université Concordia, s’est vu remettre le prix Relève étoile Paul-Gérin-Lajoie de juillet 2023 en reconnaissance de son documentaire, Wemindji Water Wonders[SA1] , cocréé avec des jeunes Cris dans le cadre de sa recherche doctorale.

Les Fonds de recherche du Québec décernent trois prix Relève étoile de 1 500 $ chaque mois. Les projets de recherche admissibles se divisent selon les catégories Société et culture, Nature et technologies, et Santé.

Depuis deux ans, Mme Franks collabore avec le gouvernement de la Nation crie à une variété de projets environnementaux à l’échelle régionale, dont plusieurs projets de remédiation comme le nettoyage des déchets de projets de développement et de sites de communication militaires. Elle organise également des formations dans le but d’améliorer les compétences des communautés dans des domaines tels que la surveillance environnementale et la gestion des déchets.

Le documentaire de Kristy Franks s’articule autour de l’eau, des préoccupations liées à l’eau, des moyens de préserver l’accessibilité et la qualité de l’eau ainsi que de la manière dont l’eau peut rassembler les gens dans le contexte d’une coopération interculturelle. Le film suit les expériences de neuf jeunes de la Nation crie de Wemindji, dans le Nord-du-Québec. Il met également en vedette des représentants de trois premières nations australiennes, de deux groupes de recherche sur l’eau et d’une compagnie de production cinématographique.

« J’ai passé du temps à me demander quelle était la chose la plus importante pour moi. Puis j’ai compris que la question n’était pas de savoir ce qui était le plus important pour moi, mais plutôt ce qui est le plus important, point, explique-t-elle. J’ai alors réalisé que l’eau était la source de toute vie. Pour préserver cette vie, nous devons nous serrer les coudes en tant qu’humains, apprendre de nos divers systèmes de connaissance et apprendre de l’eau même en tant qu’entité douée d’intelligence et d’agentivité. »

Image de plusieurs mains tenant un verre avec de l'eau se déversant dans les bas-fonds d'une rivière. Extrait vidéo du film documentaire de Franks, qui porte sur l'eau et les problèmes liés à l'eau.

« L’humanité est plus forte lorsque ses connaissances sont plus complètes »

Durant le temps qu’elle a passé dans le Nord-du-Québec et en Australie-Méridionale, Kristy Franks a pratiqué diverses activités de plein air telles que la nage, le surf, le kayak et la plongée sous-marine, pris part à des cérémonies liées à l’eau, et visité des infrastructures axées sur l’eau, dont un barrage hydro-électrique et une usine de dessalement. Elle a également pu mener des entrevues avec des représentants de nations autochtones et des scientifiques allochtones.

Lorsqu’elle a proposé un projet portant sur l’eau et les jeunes Autochtones à des partenaires potentiels, ceux-ci ont manifesté un intérêt immédiat. Soucieuse de mettre en lumière et de valoriser les systèmes de connaissance autochtones tels que l’histoire orale et la narration, la doctorante a décidé que la réalisation d’un film serait le moyen approprié de mobiliser les connaissances lié à l’eau.

« Pour relever les défis liés à l’eau et à l’environnement auxquels l’humanité fait face actuellement, nous devons adopter une approche interculturelle qui s’adresse à tout un chacun au lieu de se confiner à des sphères exclusives comme le milieu universitaire, affirme Mme Franks. L’humanité est plus forte lorsque ses connaissances sont plus complètes. »

Par son travail, la documentariste a donné à de jeunes Autochtones l’occasion de partager leurs récits et leurs perspectives, puisque leurs cultures sont si étroitement liées à l’eau.

« J’ai reçu des commentaires élogieux des partenaires autochtones de Kristy quant aux avantages et aux retombées de son projet », souligne Monica Mulrennan, directrice de thèse de Kristy Franks et professeure au Département de géographie, urbanisme et environnement. « En plus de rassembler jeunes et aînés autochtones autour d’une préoccupation et d’un intérêt communs pour l’eau, le projet a permis aux jeunes d’acquérir de précieuses connaissances en matière de cinématographie documentaire et de pratiques de recherche communautaires. Le documentaire leur a ainsi fourni une plateforme pour s’exprimer sur la place sacrée que tient l’eau dans leur vie et celle de leurs communautés. »


Apprenez-en davantage sur le
Département de géographie, urbanisme et environnement de l’Université Concordia.

 

 



Retour en haut de page

© Université Concordia