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L’Université Concordia établit un nouveau processus d’admission pour les étudiantes et étudiants des Premières Nations, inuits et métis

Le programme de transition autochtone Kaié:ri Nikawerà:ke, premier du genre au Québec, aidera à offrir les cours préalables universitaires aux étudiantes et étudiants autochtones
12 janvier 2023
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À partir de l’automne prochain, les étudiantes et étudiants autochtones qui ne satisfont pas aux exigences d’admission habituelles de Concordia pourront accéder à l’Université en empruntant une autre voie. Créé dans le but de combler le déficit d’admissions de personnes autochtones, Kaié:ri Nikawerà:ke est un programme préparatoire conçu pour aider les étudiantes et étudiants autochtones à suivre les cours préalables exigés pour étudier à l’Université Concordia.

Les personnes étudiantes qui souhaitent poursuivre un baccalauréat en génie sont invitées à s’inscrire au programme, qui sera inauguré au trimestre d’automne 2023. Grâce à cette initiative du Bureau des directions autochtones de Concordia, les personnes issues des Premières Nations, inuites ou métisses admissibles qui n’ont pas acquis les crédits préalables en génie auront la possibilité de s’inscrire à des cours de mathématiques et de sciences.

Pour faciliter leur intégration aux programmes d’études de premier cycle, ces personnes pourront également suivre des cours conçus par le Centre de réussite universitaire afin de se familiariser avec l’environnement scolaire, et prendre part à diverses activités du Centre étudiant Otsenhákta.

Créer un avenir pour les Autochtones

La création du programme de transition autochtone Kaié:ri Nikawerà:ke est l’une des actions recommandées dans le plan d’action sur les directions autochtones de Concordia, qui énonce une série de mesures concrètes à prendre en vue de décoloniser et d’autochtoniser l’Université.

Manon Tremblay, directrice principale des directions autochtones, précise que ce plan d’action vise également à éliminer les obstacles à l’éducation postsecondaire auxquels font face les élèves autochtones, qui sont souvent désavantagés lorsqu’ils veulent suivre les cours de mathématiques et de sciences exigés pour accéder aux programmes de STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).

Dans de nombreuses communautés éloignées, certains cours ne sont pas offerts en raison d’un manque de personnel enseignant; les élèves se voient donc dans l’impossibilité d’obtenir leur diplôme d’études secondaires et de poursuivre leurs études au cégep ou à l’université.

« C’est l’un des besoins pressants que nous avons constatés : dans nos communautés, de nombreuses personnes qui pourraient continuer à étudier n’ont tout simplement pas accès aux cours préalables requis pour être admises aux programmes d’études postsecondaires, déplore-t-elle. C’est cette lacune que nous voulons corriger grâce à ce programme. »

Combler le fossé entre la communauté d’origine et le milieu scolaire

Kaié:ri Nikawerà:ke, terme de la langue Kanien’kéha, signifie « les quatre vents » ou « les quatre directions ». Le programme a été nommé ainsi par Katsistohkwí:io Jacco, coordonnateur intérimaire du Centre étudiant Otsenhákta, afin de rendre hommage aux territoires locaux et à la langue ancestrale des Kanien’kehá:ka. 

Les quatre vents représentent les changements du monde naturel et favorisent la croissance et la renaissance des plantes. Le nom du programme fait également référence aux quatre facultés de Concordia et évoque les nombreuses trajectoires différentes que peuvent emprunter les personnes étudiantes.

Première initiative du genre au Québec, le programme de transition autochtone Kaié:ri Nikawerà:ke est fondé sur une vision qui a toujours été intrinsèquement holistique. Selon Saba Din, coordonnatrice du programme, cet aspect fait en sorte que les personnes étudiantes se sentent épaulées tout au long de leur parcours grâce à la création d’un cours de soutien en formule séminaire.

Animé par une personne autochtone, le séminaire vise à répondre aux besoins des étudiantes et étudiants, qu’ils soient d’ordre scolaire, social, culturel ou spirituel.  

« Dans le cadre du séminaire, nous tenterons de trouver des façons de faire en sorte que les personnes étudiantes se sentent liées à leur communauté, et vice-versa, explique Saba Din. Notre objectif est de montrer aux étudiants que leur travail aura des répercussions avantageuses autant pour eux-mêmes que pour leur milieu de vie. »

La conciliation de deux cultures, soit la communauté d’origine des personnes étudiantes et la vie universitaire en milieu urbain, est un projet que les futurs étudiants pourront entreprendre dans le cadre du séminaire, espère Manon Tremblay.  

« Les programmes de ce genre finissent toujours par accomplir plus que ce à quoi on s’attendait », ajoute-t-elle.   

« Les étudiants qui réussissent et qui obtiennent leur diplôme envoient un message aux jeunes de leur communauté. Lorsqu’une personne retourne dans sa communauté avec en poche un diplôme en ingénierie ou en psychologie, elle montre aux membres de sa communauté qu’ils peuvent eux aussi y arriver. »


Apprenez-en plus sur le programme de transition autochtone Kaié:ri Nikawerà:ke.

 



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