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Des étudiants en biologie de l’Université Concordia contribuent à changer les choses dans le cadre d’un stage à urbaNature Éducation

Cinq étudiants participent cet été à des travaux de recherche sur la biodiversité au sein d’une ONG de Montréal
18 juillet 2022
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« urbaNature aborde la biologie et l’éducation selon une approche globale. »  | Photo : urbaNature Education « urbaNature aborde la biologie et l’éducation selon une approche globale. » | Photo : urbaNature Education

La professeure de biologie Emma Despland a collaboré avec l’ONG locale urbaNature Éducation (UNE) afin d’intégrer cinq étudiants de l’Université Concordia au programme Emplois d’été Canada cet été. Les étudiantes et étudiants choisis ont effectué un stage de huit semaines dans le domaine de l’éducation et de la recherche sur la biodiversité urbaine dans les espaces verts des quartiers Notre-Dame-de-Grâce et Westmount de Montréal.

Selon Mme Despland, le stage offre aux étudiants la possibilité d’acquérir de l’expérience dans le secteur des organismes à but non lucratif tout en permettant à l’Université Concordia de tisser des liens significatifs au sein de la collectivité et d’aider un organisme à réaliser ses objectifs de développement durable.

Lisa Mintz et sa collègue Holly McIntyre ont fondé l’organisme UNE en 2018 dans le but d’offrir des programmes d’éducation environnementale et d’aider les gens à être en relation avec la nature en milieu urbain. Mme Mintz est également fondatrice de Sauvons la falaise, dont la mission est d’assurer la protection de l’écoterritoire de la falaise Saint-Jacques. Autrefois utilisé comme site de déversement, cet écoterritoire qu’elle décrit comme une « oasis de nature en plein cœur de la ville » renaît désormais sous forme de grand parc.

« J’ai créé urbaNature Éducation en me disant que peu importe le nombre d’espaces verts que je sauve, mes efforts seront vains si la génération de demain n’accorde aucune valeur à la nature », explique-t-elle.

Autodiscipline, sens de l’organisation et curiosité

La collaboration entre l’Université Concordia et UNE a commencé en 2021 lorsque Margaret Guest, adjointe de circonscription du député libéral Marc Garneau, a mis Mme Mintz en relation avec la professeure Despland, laquelle a offert de servir de mentore à un étudiant en biologie de l’Université Concordia. C’est ainsi qu’un premier étudiant, Marc-Antoine Poulin, a étudié les abeilles et les papillons dans l’écoterritoire de la falaise et a animé des activités de formation.

« urbaNature entreprend des projets d’étude généraux axés sur la détection d’espèces dans les environnements urbains afin de mieux comprendre les écosystèmes dans lesquels habitent les humains », indique M. Poulin. 

« Pour ce faire, les stagiaires doivent acquérir des compétences en matière d’autodiscipline, d’organisation et de leadership, et surtout, faire preuve de curiosité. »

Deux autres mentores se sont jointes au programme cette année, Rebecca Tittler et Carly Ziter. M. Poulin a également endossé un nouveau rôle de supervision à l’égard des quatre nouveaux stagiaires : Max Kerby Edmond, Gabrielle Gingras, James Mourani et Queena Ying-En Ng. Dans le cadre de leur stage commencé à la mi-mai et qui a pris fin la première semaine de juillet, les stagiaires avaient pour mandat d’effectuer un relevé biologique des arbres, des oiseaux et de certains insectes dans les parcs de Notre-Dame-de-Grâce et de Westmount, y compris celui de la falaise. Ils ont également mis en œuvre un programme d’activités éducatives.

« urbaNature aborde la biologie et l’éducation selon une approche globale, ajoute M. Poulin. L’expérience de stage que nous offrons sort de l’ordinaire, car elle permet aux jeunes scientifiques de se familiariser avec le volet scientifique de la conservation de la biodiversité et d’acquérir une expérience en sensibilisation du public dont ils ont désespérément besoin. »

Comme l’explique Mme Gingras, étudiante de quatrième année au programme d’environnement humain de l’Université Concordia, le groupe a réalisé trois projets de recherche distincts sous la supervision des trois professeures-mentores au cours des quatre dernières semaines : examiner la diversité de la faune aviaire, la biodiversité des arbres et la biodiversité des abeilles et des papillons.

« Quand je me suis inscrite à ce stage, j’espérais acquérir de l’expérience en recherche, et c’est exactement ce qui est arrivé », se réjouit Mme Gingras.

Sensibilisation à la fragilité de la vie sur Terre

Gabrielle Gingras précise en outre que le groupe de stagiaires a également mis au point et animé des activités éducatives à l’intention de la collectivité, principalement sous forme de marche en nature. Zoe Schipper, une autre étudiante au programme d’environnement humain de Concordia associée à l’écoterritoire de la falaise, a aidé les étudiants en stage à urbaNature à élaborer bon nombre de ces activités. Les activités de marche en nature comprenaient, entre autres, une promenade matinale pour observer les oiseaux, une promenade axée sur les insectes et les pollinisateurs qui vivent dans les jardins municipaux, une promenade nocturne pour observer les lucioles et une étude nocturne de créatures comme les chauves-souris.

« J’ai vécu à Montréal toute ma vie sans savoir qu’il y avait un grand parc-nature situé derrière le salon de quilles Rose Bowl, entre le Super C et le Centre universitaire de santé McGill », souligne Mme Schipper, en parlant de l’écoterritoire de la falaise. Selon elle, cette parcelle de terrain est essentielle, car elle sert d’espace migratoire aux animaux dans le secteur, offrant une ceinture de verdure entre les différents parcs de la région montréalaise. En tant que pilier de la biodiversité, elle l’estime nécessaire au bien-être de la ville.

L’immersion dans cet espace naturel et dans les autres parcs et jardins des quartiers Notre-Dame-de-Grâce et Westmount a permis aux étudiants en stage à urbaNature d’accéder à un modèle d’apprentissage très différent des cours. Mme Ng, étudiante en biologie cellulaire et moléculaire, considère cette forme d’apprentissage comme le point saillant de son stage.

« J’ai acquis de nombreuses connaissances très différentes de celles qui sont enseignées en salle de classe, souligne-t-elle. Nous avons appris à identifier diverses espèces d’oiseaux, de plantes et de pollinisateurs, et recueilli des données par observation. »

Mme Despland apprécie particulièrement le lien qu’elle a établi avec urbaNature, puisqu’elle comprend l’importance des activités de sensibilisation à la nature offertes par l’organisme aux résidentes et résidents de la ville.

« Nous savons tous qu’il est très bénéfique sur le plan de la santé mentale d’entrer en contact avec la nature. L’expérience de la nature nous sensibilise à la fragilité de la vie sur Terre et insuffle en nous le désir de la protéger – des états d’esprit dont nous avons grandement besoin en cette période de changements climatiques et de perte de la biodiversité. »

Le 14 juillet, M. Garneau se rendra au parc de la falaise pour y rencontrer les stagiaires.

 

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