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« Nous devons aller au-delà des interrogations sur l’existence du racisme systémique »

Des structures et mécanismes sont activement maintenus en place par des personnes qui peuvent prétendre que nous vivons dans une société post-raciale
13 juillet 2021
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Selon Annick Maugile Flavien, B.A. 2013, dip. 2e cycle 2015, M.A. 2018, coprésidente du groupe de travail du recteur contre le racisme, l’emploi d’expressions comme « racisme systémique » donne l’impression que les établissements disposent de structures et de mécanismes qui s’autoperpétuent.

En réalité, comme le fait remarquer la coordonnatrice du Bureau des perspectives noires de Concordia, ces structures et mécanismes sont activement maintenus en place et alimentés par des personnes qui peuvent prétendre que nous vivons dans une société post-raciale.

Que leurs actions visant à perpétuer le racisme systémique soient conscientes ou pas, le résultat est le même pour les personnes racialisées.

Selon Mme Maugile Flavien, « nous devons tous nous rappeler que le racisme systémique est alimenté par des gens, des principes et des procédures. Ce n’est pas une machine autonome. »

Mme Maugile Flavien poursuit : « En tant que membres d’établissements et d’organisations, nous avons le droit et l’obligation d’analyser, d’évaluer, d’adapter, de remplacer et d’améliorer nos systèmes en fonction de nos valeurs et de nos objectifs collectifs. Il est important de ne pas se laisser abuser par la fausse polarisation entre une machine qui alimente le racisme systémique et les communautés qui sont victimes de celui-ci, et donc de nous rappeler que le racisme systémique perdure largement en raison d’une complaisance et d’une complicité collectives, conscientes ou non. »

« Le fait de relever ce défi engendra une infinité d’occasions de lutter contre le racisme systémique dans le cadre de notre travail au sein des établissements, conclut Mme Maugile Flavien. Pour cela, nous devons d’abord aller au-delà des interrogations sur l’existence du racisme systémique afin de cerner collectivement les manières insidieuses et complexes dont la discrimination systémique s’insinue dans tous les aspects de notre travail. »



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