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Deux professeurs de sciences humaines publient des articles très différents sur leurs travaux

14 avril 2023
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Andre Furlani (à gauche) porte une veste beige et un col roulé noir. Steven High (à droite) porte une chemise boutonnée bleue. Les deux portent des lunettes Andre Furlani (à gauche) et Steven High (à droite). Andre Furlani crédité de David Ward

Deux professeurs en sciences humaines de la Faculté des arts et des sciences ont récemment publié de nouveaux articles, sur des thèmes on ne peut plus différents.

Reconnaître le génocide autochtone dans l’histoire du Canada

Steven High, professeur au Département d’histoire et membre fondateur du Centre d’histoire orale et de récits numérisés, s’est attaché à établir dans quelle mesure le génocide autochtone était reconnu – ou pas – par les spécialistes en histoire canadienne.

Publié dans la revue Canadian Issues, l’article intitulé Contesting Clio's Craft: Activists, True Professionals and the Debate over Genocide Recognition in Canada explique en quoi la reconnaissance d’un génocide peut s’avérer un sujet clivant, tout particulièrement parmi les historiennes et historiens.

En tant que président de la Société historique du Canada (SHC), le Pr High a été invité à collaborer à cet article en vue d’une parution dans un numéro spécial de la revue. Cette édition visait à mener une réflexion concernant une déclaration publiée par son conseil d’administration le 1er juillet 2021 en vue de faire reconnaître le génocide perpétré contre les peuples autochtones au Canada.

Dans cette lettre, les auteurs ont affirmé qu’il était crucial de mieux comprendre la façon dont les peuples autochtones avaient été affectés par les systèmes génocidaires, et soulignaient l’importance de reconnaître en quoi les politiques coloniales avaient profité aux Canadiens allochtones.

En réponse à cette déclaration, un collectif de 53 historiens et politologues (de ce nombre, beaucoup étaient à la retraite, et la plupart n’étaient pas membres de la SHC) a publié une lettre ouverte de protestation qui a attiré l’attention des médias d’information de droite. En gros, ces auteurs dénonçaient le dérapage du wokisme en milieu universitaire.

Or, selon le Pr High, la façon dont l’histoire du Canada est présentée soulève de grands enjeux, et il s’agit d’une question complexe. Il espère que cet article nourrira les discussions à ce sujet.

« Les historiennes et historiens ont l’obligation de dire la vérité aux gouvernements. Admettre ce pan de l’histoire n’a rien de facile, mais cette première étape est nécessaire pour parvenir à une véritable réconciliation. »

L’omniprésence de la marche en littérature

Andre Furlani, professeur au Département d’études anglaises et membre de l’École des études irlandaises, a récemment signé un article judicieusement intitulé These Books Were Made for Walking dans la revue The European Legacy.

Dans cet article, le Pr Furlani, qui se décrit comme le « jukebox du bipédisme », explore le thème de la marche dans la littérature et en examine une myriade de variations, qu’il s’agisse de parcours de femmes en contrée sauvage ou de la déambulation en compagnie d’animaux.

« Je m’intéresse à l’omniprésence, à l’actualité, à la dimension environnementale et aux implications politiques de ce sujet », explique le Pr Furlani.

« Les références à la marche sont si courantes dans la littérature qu’elles passent facilement inaperçues. En Amérique du Nord, il aura fallu un siècle de rattrapage avant que la planification urbaine et régionale s’adapte aux piétons; or la littérature n’a jamais cessé de suivre cette évolution. »

Le Pr Furlani affirme que les restrictions imposées par les gouvernements quant aux déplacements des piétons durant la pandémie ont influé sur ses travaux de recherche.

« Les contraintes entourant la mobilité, les rassemblements, l’accès aux espaces communs, ainsi que le renforcement de la surveillance ont trouvé une profonde résonance dans la littérature piétonnière, mettant en lumière la place prépondérance qu’occupe la marche – même dans notre société virtualisée, axée sur le transport – et la précarité de ce qui nous semblait un droit inaliénable, et qui se reflète jusque dans nos institutions libérales. »

Apprenez-en plus sur les départements de sciences humaines de la Faculté des arts et des sciences.




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