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Pramila Choudhary:
Mon inspiration

Pramila Choudhary est assise aux côtés de sa naani, qui lui enseigne comment tisser en utilisant un charkha (rouet à filer), à l’occasion d’une visite estivale de la chercheuse dans son village de Kapuria, situé dans le désert du Thar, au Rajasthan. Pramila Choudhary en compagnie de sa naani (grand-mère) à Kapuria, dans le désert du Thar (2013), en train d’apprendre à tisser sur un charkha (rouet à filer) – un moment de calme consacré à la transmission du savoir entre les générations. Photo par le frère de Pramila, Praveen.

Comment les pratiques textiles agropastorales incarnées, ancrées dans les connaissances écologiques traditionnelles, peuvent-elles contribuer à un avenir durable façonné par les communautés, au-delà des systèmes industriels extractifs?

Quand j’étais jeune, dans le désert du Thar, je passais tous mes étés avec ma grand-mère, Anchi Devi, dont les activités quotidiennes – filer la laine, s’occuper du bétail et cultiver la terre – reposaient sur le souci du détail, la frugalité et un lien profond avec la terre.

En vivant à ses côtés, j’ai pu constater à quel point la débrouillardise et la conscience écologique faisaient partie intégrante de son quotidien. Instinctivement, j’ai commencé à recueillir des matériaux mis au rebut pour leur donner une forme fonctionnelle ou artistique. Je me suis approprié le mode de vie de ma grand-mère, bien avant que je ne le qualifie de design. Aujourd’hui, mes recherches portent ce passé dans le présent; la sagesse de ma grand-mère se transmet avec chaque fil tissé avec soin et résilience, et avec des pratiques textiles enracinées dans la communauté et respectueuses du climat.

© Université Concordia