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Les bourses du Bureau des perspectives noires donnent un élan à la recherche étudiante

L’initiative de rétention vise à soutenir les chercheuses et chercheurs noirs et à éliminer les obstacles à leur réussite académique
21 août 2025
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De gauche à droite : Kelann Currie-Williams et David Archer. | Photos : Andrew Jackson, 2024.
De gauche à droite : Kelann Currie-Williams et David Archer. | Photos : Andrew Jackson, 2024.

Le Bureau des perspectives noires (BPN) fait progresser la mission d’équité et d’inclusion de Concordia en mettant de l’avant les voix noires et en travaillant à démanteler le racisme anti-Noir. En collaboration avec ses partenaires de l’université, le BPN contribue à l’élaboration des solutions pratiques ayant pour but d’éliminer les obstacles systémiques tout en favorisant le sentiment d’appartenance, les liens communautaires et le partage des savoirs au sein des membres noirs de l’effectif étudiant, du corps professoral et du personnel.

Au cœur de cette approche se trouvent des possibilités de financement offertes par le BPN pour des projets menés par des personnes noires ou centrés sur les personnes noires à Concordia.

« Ce financement reflète notre engagement à offrir aux étudiants des chances égales de réussir », déclare Lisa White, directrice générale du Bureau de l’équité.

« En investissant dans notre communauté de chercheuses et chercheurs noirs, non seulement nous soutenons les précieuses contributions de ces personnes à la recherche, mais nous travaillons aussi activement à éliminer les barrières qui peuvent désavantager les étudiants dans la poursuite de leurs études doctorales », ajoute-t-elle.

Kelann Currie-Williams, candidate au doctorat en lettres et sciences humaines au Centre d’études interdisciplinaires sur la société et la culture, est la première lauréate de la Bourse de persévérance scolaire pour chercheuses et chercheurs noirs.

La bourse s’inscrit dans le cadre d’un projet plus vaste de rétention scolaire entrepris par le BPN, en partenariat avec le Centre NouLa pour les étudiantes et étudiants noirs et l’École des études supérieures. Lancée cette année grâce à un don de Placements Mackenzie et rendue possible par l’Avancement universitaire, la bourse répond aux besoins particuliers des personnes doctorantes nouvellement admises ou déjà inscrites, qui doivent concilier leurs responsabilités universitaires, professionnelles et personnelles. Son objectif plus large est de rendre l’environnement universitaire plus inclusif pour les chercheuses et chercheurs noirs.

« Les doctorantes et doctorants noirs constituent, en moyenne, la cohorte la plus âgée parmi les personnes inscrites à des programmes de doctorat, qu’elles soient issues de groupes minoritaires ou non », relève James Roach, directeur du Bureau des perspectives noires et du Bureau de l’équité. « Nombre d’entre eux doivent faire des choix difficiles, notamment quitter un emploi à temps plein ou s’occuper de leurs enfants ou de leurs parents âgés, tout subissant des pressions financières considérables. »

Il souligne que l’initiative va au-delà de l’aide financière. 

« Il s’agit de créer un environnement offrant des services de mentorat par des personnes enseignantes et des pairs, des tables rondes, des occasions de perfectionnement professionnel ainsi que des événements axés sur le renforcement de la communauté, dont certains sont spécifiquement destinés aux doctorantes et doctorants noirs 2SLGBTQIA+. »

L’initiative est guidée par la recherche, et façonnée par les doctorantes Tallie Segel et Dalia Elsayed, qui, d’après Roach, ont contribué à faire connaître les difficultés particulières rencontrées par les personnes noires lors de leurs études doctorales, ainsi que les ressources nécessaires à leur épanouissement.

Retracer les histoires des communautés noires canadiennes

Kelann Currie-Williams, qui en est à sa quatrième année d’études, s’intéresse à la préservation photographique de l’histoire de la diaspora afro-caribéenne à Toronto, Montréal et Ottawa, de la fin des années 1800 aux années 1990. À travers des images de migration, de travail domestique, d’implication communautaire et de mobilisation politique, sa recherche retrace l’histoire de la communauté noire caribéenne au Canada.

Son intérêt pour les collections spéciales de Concordia a pris naissance en 2017 dans le cadre d’un cours d’histoire de premier cycle donné par Steven High, qui est aujourd’hui son directeur de thèse.

« Cette découverte a changé ma vie, se souvient-elle. C’était la première fois que je travaillais avec des photographies et des archives sur les communautés noires au Canada. »

Elle a pu approfondir son exploration des archives visuelles grâce au fonds d’archives du Centre communautaire des Noirs, qui a fait l’objet de son mémoire de maîtrise.

« Je n’ai jamais vraiment oublié ces photographies... elles sont restées dans ma mémoire et sont au cœur de mon travail actuel, ajoute-t-elle. J’apprends continuellement au contact des histoires contenues dans les fonds d’archives, et le travail des personnes qui ont rassemblé leurs documents et en ont fait don ne cesse de m’inspirer. »

La bourse arrive à un moment crucial, permettant à Kelann Currie-Williams de poursuivre ses recherches d’archives, ses entretiens et son travail de rédaction.

« J’espère que des bourses comme celle-ci apporteront un soutien à un nombre croissant de doctorants noirs à Concordia », conclut-elle.

Financement de recherches menées par des personnes noires et centrées sur les personnes noires

Le BPN supervise également le fonds visant à soutenir des projets de recherche menés par des personnes noires et centrées sur les personnes noires.

« La réponse de la communauté de Concordia a été formidable, se réjouit James Roach. Nous tenons surtout à soutenir les projets qui ont une incidence sur l’enseignement, la recherche, l’implication communautaire, les politiques et l’éducation, en particulier s’ils se concentrent sur les identités sous-représentées au sein des communautés noires du Canada. »

Inauguré en 2024, le fonds a permis de financer sept projets au cours de sa première année d’existence.

Parmi les bénéficiaires de ce financement se trouve David Archer (B.A.09), étudiant en première année de doctorat dans le cadre du programme individualisé. Résidant à Montréal, David Archer est travailleur social, psychothérapeute, éducateur et auteur spécialisé en psychothérapie antiraciste. Il est spécialiste du traitement du TPST complexe, des troubles dissociatifs et du traumatisme racial. Il est également le premier formateur noir au Canada en thérapie DEMO.

Ses recherches, intitulées Autoethnographic Research for Racial Trauma-based Interventions (« recherche auto-ethnographique dans le contexte des interventions tenant compte des traumatismes raciaux »), visent à approfondir les données qui sous-tendent son cadre thérapeutique appelé Rhythm and Processing (RAP). La thérapie RAP associe le mouvement à la musique et à la vidéo pour traiter le syndrome de stress post-traumatique et les traumatismes raciaux.

« La thérapie RAP s’attaque aux effets sur la santé mentale du stress post-traumatique complexe et du traumatisme racial, explique David Archer. De nombreuses personnes estiment que les approches traditionnelles ne répondent pas à leurs besoins, et cette recherche vise à combler cette lacune. »

Les autres bénéficiaires d’une bourse du Bureau des perspectives noires sont :

  • Pauline Lomami, candidate à la maîtrise ès beaux-arts, Département des arts plastiques
  • Marlihan Lopez, coordonnatrice des programmes et de l’engagement communautaire, conseillère en études des femmes, Institut Simone de Beauvoir
  • Belen Blizzard, coordonnateurice du soutien aux personnes étudiantes 2ELGBTQI+, Institut Simone de Beauvoir
  • Samantha Reid, titulaire d’un baccalauréat ès beaux-arts (2025) en études en affaires publiques et communautaires et analyse des politiques
  • Nathalie Batraville, professeure agrégée, Institut Simone de Beauvoir
  • Dalia Elsayed, doctorante au Département des sciences de l’éducation

« Je poursuis ce doctorat en partie parce que j’aime étudier et faire ce type de travail, mais aussi pour faire prendre conscience aux gens qu’ils peuvent guérir, quelles que soient leurs origines ou leur race, fait valoir David Archer.

Le Bureau des perspectives noires continue de travailler avec son comité consultatif afin de s’assurer que ses travaux s’appuient sur des approches diversifiées. Il publiera sous peu un rapport d’étape sur la mise en œuvre des recommandations du groupe de travail du recteur sur le racisme contre les Noirs.

La période de demande de bourse du fonds visant à soutenir des projets menés par des personnes noires ou centrés sur les personnes noires pour l’année 2025-2026 est maintenant ouverte.


Soumettez une demande de financement au fonds visant à soutenir des projets menés par des personnes noires ou centrés sur les personnes noires.

Découvrez les autres possibilités de financement en visitant le carrefour Présence noire de l’Université Concordia.

 



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