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L’Université Concordia dirige la mise sur pied de la plateforme de données climatiques du Grand Montréal

L’initiative vise à favoriser des modes novateurs de partage des données dans le but d’assurer un meilleur suivi des émissions et de guider la prise de mesures collaboratives visant leur réduction
Photographie d'une ville en été, avec le centre-ville s'élevant à l'arrière-plan.
« Nous tenons à réaliser un partage de données qui nous permette de prendre des décisions et des mesures », explique Jean-Noé Landry. | Photo : Tobias, via Unsplash

Au bout d’une année de consultations et de conception conjointe, une initiative de l’Université Concordia visant la mise sur pied d’une plateforme de données climatiques pour le Grand Montréal est rendue publique.

La plateforme de données climatiques fournira un point d’accès unique et fédéré à des données provenant d’organismes gouvernementaux, d’entreprises privées et de chercheurs universitaires relativement aux émissions de carbone.

L’accès à des données complètes et détaillées est essentiel pour élaborer des politiques et des réglementations efficaces en matière de climat ainsi que des campagnes de sensibilisation, de même que pour prendre des décisions commerciales et établir des modèles et des scénarios.

Le Partenariat Climat Montréal, qui parraine le projet de plateforme de données climatiques, a annoncé le lancement de celle-ci lors du Sommet Climat Montréal 2024.

Les partenaires de la plateforme de données climatiques sont la Ville de Montréal, Hydro-Québec, Énergir, Coop Carbone, Nord Ouvert, l’École de technologie supérieure, l’Institut climatique du Canada, IVADO, KPMG Canada, Québec Net Positif, Durabilité à l’ère numérique, TIESS et Transition en commun.

Homme d'âge moyen, cheveux gris et lunettes, sourit à l'appareil photo. Jean-Noé Landry

De la consultation à la mise en œuvre

La plateforme de données climatiques émane de l’Institut des villes nouvelle génération (NGCI) et s’inscrit dans le cadre de l’initiative UNIVER/CITÉ 2030 menée par Concordia dans le but d’aider Montréal à atteindre les Objectifs de développement durable des Nations Unies.

La plateforme est dirigée par Jean-Noé Landry, ancien directeur général de Nord Ouvert et boursier Obama.

« Cette année, nous nous emploierons surtout à passer de l’étape de la consultation à celle de la mise en œuvre et du prototypage du projet », indique Jean-Noé Landry.

La première étape du démarrage consistera à recueillir des cas d’utilisation auprès des détenteurs et des utilisateurs de données afin de déterminer où les données partagées peuvent être les plus utiles pour faire avancer les efforts de décarbonisation à Montréal.

« Nous n’avons pas pour but de mettre en commun des données simplement pour la forme, explique Jean-Noé Landry. Nous tenons à réaliser un partage de données qui nous permette de prendre des décisions et des mesures que nous n’avons pas pu ou voulu prendre auparavant. »

« Il s’agit en fait de demeurer concentrés sur notre but, qui est de déterminer comment les données peuvent faciliter et stimuler les initiatives axées sur la réduction des émissions », explique Jason Ens, directeur général des politiques pédagogiques, de la planification et des initiatives stratégiques de Concordia, qui est à la tête d’UNIVER/CITÉ 2030.

« Nous essayons d’éviter de nous enfermer dans un modèle où les données sont recueillies dans un portail ou un référentiel sans aucun lien avec la communauté ou l’action collective. »

« Nous avons deux objectifs : l’un est d’agréger et de partager les données, l’autre est de convertir en actions les constats que nous pouvons tirer de ces données – grâce au fait que nous disposons d’un plus grand nombre de données et de données de meilleure qualité, plus granulaires et provenant d’un plus grand nombre de sources. »

Liens avec les autres initiatives de Concordia en matière de climat

La plateforme de données climatiques fait partie d’un portefeuille émergent d’initiatives sur le climat à fort impact menées à Concordia, dans lequel s’inscrivent une série de projets de l’Institut des villes nouvelle génération et de Volt-Age, le programme de recherche de l’Université sur l’électrification.

Les données désagrégées sur les émissions contribueront à accélérer ces autres initiatives, selon Ursula Eicker, directrice de l’Institut des villes nouvelle génération et membre du comité scientifique de Volt-Age.

« La suite d’outils numériques Tools4Cities, conçue par l’Institut, qui permet à différents groupes d’utilisateurs de faire des simulations sur des enjeux de politiques, de planification ou de comportement à partir d’un modèle numérique de notre ville, dépend fortement de données de qualité provenant d’une grande variété de sources, explique-t-elle. La plateforme de données climatiques permettra de fournir plus facilement à ces systèmes les données dont ils ont besoin pour être précis et efficaces. »

Le partage de données sur les émissions est également important pour Volt-Age. Le partage sécuritaire de données favorise l’accès à des renseignements essentiels à l’élaboration de politiques, de réglementations et de solutions novatrices liées à la transition énergétique.

La plateforme de données climatiques a reçu ce printemps une subvention de démarrage de la part du programme Volt-Age afin de soutenir l’établissement d’une structure collaborative permettant à des participants œuvrant dans différents secteurs d’échanger leurs données afin de créer une valeur publique. Le projet de subvention de démarrage est dirigé par Damon Matthews, professeur au Département de géographie, urbanisme et environnement et titulaire de la chaire de recherche de l’Université Concordia en climatologie et en durabilité.

Les données en tant que ressource communautaire

L’un des principes fondamentaux qui sous-tendent la plateforme de données climatiques est qu’en période d’urgence climatique, les données doivent être mutualisées pour aider à relever les défis de l’action collective.

« L’établissement d’un cadre propice à une gouvernance communautaire responsable des données et des technologies est essentiel pour faire en sorte que ces ressources soient utilisées pour faire avancer le bien commun, affirme Jean-Noé Landry. Pour ce projet fondé sur la confiance mutuelle, il est primordial de trouver un moyen d’obtenir la participation d’un large éventail d’organisations. »


Apprenez-en davantage sur l’
Institut des villes nouvelle génération de l’Université Concordia, l’initiative UNIVER/CITÉ 2030 et Volt-Age.

 

 



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