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Mise à jour sur le budget de 2024-2025

Lisez un message de Graham Carr, président de Concordia
21 mai 2024
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Par Graham Carr


Un bâtiment moderne en verre avec l'inscription « Concordia » sur un côté. Le bâtiment présente un mélange de fenêtres sombres et transparentes, et des arbres au premier plan.

Chères Concordiennes,
Chers Concordiens,

Le conseil d’administration de l’Université Concordia a approuvé le budget de l’exercice 2024-2025 le 16 mai dernier. Le plan financier de l’an prochain étant maintenant en vigueur, je vous écris pour faire le point sur la situation difficile dans laquelle nous nous trouvons.

Comme vous le savez, Concordia se trouve en situation déficitaire depuis la fin de la pandémie en raison d’une baisse des inscriptions, de l’inflation et de l’augmentation des salaires et des frais liés au fonctionnement de l’Université. Malheureusement, nous pouvons aussi désormais confirmer que nos difficultés budgétaires seront exacerbées par les changements apportés par le gouvernement du Québec aux droits de scolarité des étudiants des autres provinces et de l’étranger, ainsi que par la modification de la formule utilisée pour distribuer le financement aux universités.

Premièrement, nous constatons comme prévu une forte baisse d’étudiants des autres provinces et de l’étranger qui présentent une demande d’admission et qui s’inscrivent à Concordia.

Deuxièmement, le gouvernement du Québec a décidé, sans consultation préalable, de redistribuer une part importante du financement provenant du budget du ministère de l’Enseignement supérieur au profit des universités francophones et au détriment de Concordia.

Plus précisément, le gouvernement redistribuera environ 400 millions de dollars récupérés auprès des universités et sur les droits de scolarité dans l’ensemble du réseau. De cette somme, 76 millions de dollars, soit 19 % du total, proviennent de Concordia. Bien que nous recevions certaines subventions liées aux étudiants inscrits à un programme déréglementé, Concordia est l’université la plus touchée par les décisions gouvernementales. Nous perdons 4 % de notre financement public tout en devant subventionner les universités francophones à hauteur de dizaines de millions de dollars.

C’est ce financement inéquitable des universités anglophones qui nous a conduits à défendre les intérêts de Concordia en lançant une contestation judiciaire au mois de février dernier. Il faudra bien entendu un certain temps pour que notre dossier chemine jusqu’aux tribunaux. Or, d’ici la conclusion de cette affaire, nous n’avons d’autre choix que de faire face à la réalité, de nous attaquer à notre déficit et de mettre en place un nouveau cadre qui nous permettra d’obtenir du succès.

Selon le plan de redressement budgétaire approuvé par le conseil d’administration et le ministère de l’Enseignement supérieur, Concordia doit ramener son déficit à 34,5 millions de dollars d’ici la fin de l’exercice 2024-2025. Pour saisir l’ampleur du défi, il suffit de savoir qu’en raison des facteurs mentionnés ci-dessus, le déficit de l’exercice en cours devrait normalement s’élever à 78,9 millions de dollars.

Pour combler cet écart, il incombera encore une fois à chaque secteur de réduire les dépenses et de trouver de nouveaux moyens d’accroître les revenus. Dans un message distinct, la vice-rectrice exécutive aux affaires académiques et le chef de la direction financière donnent des précisions sur les mesures qui seront mises de l’avant.

Même si nous devrons poursuivre nos efforts de réduction budgétaire au cours de l’exercice 2025-2026 et au-delà, nous espérons que la présente année marquera le moment où nous aurons commencé à pleinement gérer nos difficultés financières.

Nous sommes tous fatigués et frustrés par ces coupes et compressions incessantes. Mais, puisque le gouvernement ne nous est d’aucun soutien, il nous revient de rompre le cycle déficitaire et d’aller de l’avant.

À moyen et à long terme, nous devons jeter les bases d’un avenir véritablement durable pour notre établissement, et ce processus est déjà en marche dans les unités et dans l’ensemble de l’Université. Notre objectif est d’élaborer de nouvelles stratégies et façons de faire pour mieux résister aux aléas de la politique québécoise et du recrutement international.

Nous surmonterons les défis qui se présentent à nous. Le positionnement unique de Concordia au Québec est plus fort et convaincant que jamais. Nous offrons des programmes novateurs, menons des recherches à fort rayonnement et sommes des leaders dans les domaines des arts, de la culture et de l’innovation. Montréal demeure l’une des grandes villes universitaires du monde. Nous continuons à nous hisser parmi les meilleures universités du monde parce que le reste de la planète constate notre dynamisme. D’ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, nous avons rejoint pour la première fois le palmarès des 100 meilleures jeunes universités du monde de Times Higher Education.

Je vous remercie des efforts extraordinaires que vous déployez pour nous aider à régler nos difficultés budgétaires. Je sais que les temps sont durs, mais Concordia est beaucoup trop brillante, unique et résiliente pour que nous nous laissions abattre.

Tout comme d’autres membres de l’équipe de direction, j’aurai des entretiens au sujet du budget avec les syndicats, les gestionnaires et la communauté au cours des prochaines semaines, et nous aimerions entendre vos idées à cet effet.

À l’aube des festivités entourant notre 50e anniversaire, nous reconnaîtrons tous, j’en suis certain, que notre université a connu sa part de tribulations au fil de son histoire. Mais les Concordiennes et Concordiens se sont toujours battus contre vents et marées, et nous le ferons une fois de plus. Nous avons le devoir de bâtir un avenir encore plus radieux.


Graham Carr
Recteur et vice-chancelier



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