Grande Concordienne : Natalie Voland, promotrice immobilière et entrepreneuse sociale

En tant que promotrice immobilière et entrepreneuse sociale, Natalie Voland – aujourd’hui doctorante au programme d’études individualisées en génie – a œuvré pendant plus de deux décennies à redéfinir le secteur grâce à une approche axée sur la durabilité et la communauté.
Dotée d’une formation en travail social, Voland a transformé l’entreprise immobilière de son défunt père, Gestion Immobilière Quo Vadis, en une société phare en matière d’environnement, de société et de gouvernance (ESG) et certifiée B Corp. Son travail se concentre sur la réutilisation adaptative, la préservation du patrimoine historique et la création d’écosystèmes économiques inclusifs pour les petites et moyennes entreprises (PME).
En tant que fondatrice et présidente de Quo Vadis ainsi que fondatrice et chef de la régénération du Groupe Danu, Voland est à l’avant-garde du mouvement visant à faire de l’immobilier un vecteur de changement social et environnemental. Le Groupe Danu, fruit d’une collaboration entre Quo Vadis Capital et Cloriacité, pilote des projets immobiliers carboneutres de grande envergure partout au Québec.
L’un de ses projets phares, Cloria Lévis, vise à établir de nouvelles normes en matière de durabilité en intégrant des pratiques de construction innovantes, des technologies écoénergétiques et des recherches universitaires approfondies. Cette initiative n’est que le début d’un vaste projet prévoyant la construction de 5 000 logements carboneutres au cours de la prochaine décennie.
Le leadership de Voland va au-delà des projets de promotion immobilière. Entre autres, elle contribue activement aux discussions universitaires et politiques, en collaboration avec divers établissements comme l’Institut des villes nouvelle génération de l’Université Concordia, où elle a cofondé l’Accélérateur de projets de bâtiments à carbone zéro (ABC). Ses recherches doctorales portent sur les possibilités et les obstacles que rencontrent les promoteurs privés dans la construction de bâtiments à l’épreuve des changements climatiques, un enjeu en phase avec ses efforts concrets pour faire évoluer l’industrie.
« L’un des aspects les plus gratifiants de mon travail est la possibilité d’intégrer directement la recherche dans nos projets de promotion immobilière, souligne Voland. La collaboration avec Concordia est notre arme secrète, car elle nous fournit des données concrètes précieuses en matière de conception, de construction et d’exploitation qui nous aident à perfectionner les systèmes d’énergie hybride et d’autres aspects de nos projets. »
Sous la direction de Voland, Quo Vadis a converti des millions de mètres carrés d’espace industriel en centres commerciaux et en bureaux qui soutiennent l’écosystème entrepreneurial de Montréal. Parmi ses projets notables, citons le Complexe Dompark, qui a obtenu la certification « Bâtiment à carbone zéro » du Canada, et Le Salon 1861, une église patrimoniale restaurée et réaménagée en espace de cotravail, d’événements et de recherche.
Reconnue pour son influence, Voland a pris part à plusieurs colloques sur l’immobilier partout dans le monde à titre de présidente ou de conférencière. La Grande Concordienne siège à plusieurs conseils d’administration, notamment au Partenariat pour Climat Montréal et à l’Alliance pour la décarbonation des bâtiments. Sa vision de l’immobilier ne se limite pas à la transaction de biens, mais favorise aussi le développement de collectivités urbaines durables, inclusives et épanouies.
Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?
Natalie Voland : Ce que je retiens surtout, c’est la façon dont Concordia est devenue le milieu de vie dont j’avais toujours rêvé. Au départ, je m’y suis impliquée en tant qu’entrepreneuse, alors que je cherchais à intégrer directement le savoir et la recherche universitaires dans mon entreprise.
Concordia m’a offert de précieuses ressources pour renforcer mon entreprise, notamment grâce à des collaborations avec les membres du corps professoral. J’ai alors pris conscience que Concordia n’était pas seulement un lieu de recherche, mais aussi un milieu où je pouvais bénéficier d’un soutien continu, profiter de perspectives internationales et avoir une incidence tangible dans mon domaine. La possibilité d’établir des liens avec des personnes d’horizons aussi divers, y compris des étudiantes et étudiants de partout dans le monde, a véritablement enrichi mon expérience et mon entreprise.
Pouvez-vous énumérer certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?
NV : Pouvoir admettre que je ne connais pas tout. Dans le secteur immobilier, on a tendance à penser que les experts savent tout, mais j’ai découvert que ma plus grande force réside dans ma capacité à apprendre et à nouer des liens avec les autres.
Concordia m’a aidée à constituer une équipe de recherche et développement de calibre mondial, et grâce à mes collaborations au sein de cette équipe, j’ai pu tirer parti d’un large éventail de perspectives. Cette ouverture à l’innovation, combinée à l’environnement d’apprentissage continu qui caractérise Concordia, a été déterminante dans mon cheminement.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiantes et étudiants qui souhaiteraient suivre vos traces?
NV : Gardez l’esprit ouvert, travaillez avec des personnes issues de différents domaines et ne vous limitez jamais à une seule faculté. La clé du succès dans le domaine du développement durable et de l’immobilier est de reconnaître qu’il s’agit d’un domaine en constante évolution. Vous ne pouvez pas tout savoir. Vous devez être capable de poser des questions difficiles, faire preuve de résilience et persévérer lorsque les autres vous disent que cela ne fonctionnera pas.
Entourez-vous de personnes qui peuvent vous aider à sortir des sentiers battus. Forgez-vous également une carapace : l’innovation s’accompagne souvent de résistance, mais les défis rendent la réussite d’autant plus gratifiante.
Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommée Grande Concordienne?
NV : C’est un véritable honneur d’obtenir cette reconnaissance. Lorsque j’ai reçu la lettre, j’ai pris un moment pour réfléchir au chemin parcouru. Le fait d’être accueillie à Concordia en tant qu’entrepreneuse et d’avoir bénéficié des possibilités et du soutien nécessaires pour terminer mes études tard dans ma vie s’est révélé incroyablement gratifiant.
Être nommée aux côtés d’autres Concordiens remarquables qui ont accompli tant de choses est aussi une leçon d’humilité. Cette distinction me motive à continuer d’aller de l’avant et à m’efforcer de contribuer encore davantage à la communauté universitaire.
Tirez fierté de nos Grandes Concordiennes et Grands Concordiens !
Cinquante diplômés remarquables recevront cette reconnaissance dans le cadre du 50e anniversaire de l’Université. Chacune de ces personnalités a apporté une contribution majeure à son domaine d’activité et à la société.
Nous présenterons une personnalité d’exception chaque semaine jusqu’au mois de septembre 2025.
Cette nouvelle cohorte s’inscrit dans la continuité du palmarès des 40 personnes d’exception établi à l’occasion du 40e anniversaire de l’Université.