Alice Jarry et d’autres membres de Concordia font partie d’une communauté grandissante d’experts et de chercheurs issus de divers domaines, comme la science, les arts, le génie et le design, qui œuvrent au développement de solutions écologiquement durables et axées sur la lutte aux changements climatiques pour la création de villes intelligentes nouvelle génération.
Face aux préoccupations climatiques de plus en plus pressantes, au point que certains gouvernements parlent même d’urgence, des universités telles que Concordia passent à l’avant-garde en matière d’innovation et de recherche transdisciplinaire, en travaillant avec les collectivités et les professionnels pour explorer de nouvelles idées et relever les défis sociétaux.
« De notre point de vue en tant qu’entreprise, notre objectif est le même : réduire les émissions de gaz à effet de serre », confie Grégory Pratte, directeur des affaires publiques de Tricentris, centre de récupération de matériaux situé à Lachute, au Québec, qui fournit des matériaux à Alice Jarry.
« Nous prenons tous les matériaux recyclables comme les emballages, le papier imprimé et les contenants que nous collectons dans les bacs bleus résidentiels. Tout le verre que nous recueillons est recyclé, car le recyclage et la réutilisation du verre peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre. »
Par exemple, le verre peut être broyé en une poudre qui peut être utilisée pour remplacer jusqu’à 20 pour cent du ciment entrant dans la composition du béton, précise Grégory Pratte.
« Cela permet non seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi d’augmenter de trois à dix fois la durée de vie du béton. C’est ce qui s’appelle penser hors des sentiers battus ».
C’est ce type de pensée créative qui incite Grégory Pratte et Tricentris à fournir le verre qu’Alice Jarry utilise pour créer ses installations et espaces artistiques réactifs saisissants. Ses grandes œuvres montées sur plancher, comme celles de sa série Dust Agitator (« agitateur de poussière ») ou Lighthouses (« phare »), encouragent le spectateur à réfléchir non seulement à la lumière angulaire qui s’infiltre à travers les objets et les fragments de verre, mais aussi au fait que ceux-ci proviennent de verre mis au rebut qui incarne les nouvelles possibilités offertes.