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Collaboration entre le programme en journalisme et CBC Montreal

Les étudiants apprennent à produire et à présenter des reportages locaux dans une perspective de solutions
11 mai 2022
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Étudiantes Lola Kalder et Robyn Bell. | Photos : Lola Kalder
Étudiantes Lola Kalder et Robyn Bell. | Photos : Lola Kalder

Chaque année, les étudiantes et étudiants inscrits au cours JOUR 528 – axé sur le magazine numérique – à l’Université Concordia, collaborent avec CBC Montreal pour créer des reportages multimédias sur un sujet assigné par leur professeure.

L’hiver dernier, Amélie Daoust-Boisvert, professeure adjointe au Département de journalisme à la Faculté des arts et des sciences, a donné à ses étudiantes et étudiants la tâche de rédiger des reportages axés sur la recherche de solutions.

Au premier chef, la Pre Daoust-Boisvert précise que même si les journalistes jouent un rôle de « quatrième pouvoir » ou de « surveillants » de la société, son objectif dans le cadre de ce cours est plutôt de montrer aux étudiants qu’il existe une autre façon de faire du reportage.

« En privilégiant une démarche centrée sur la solution, les étudiants peuvent non seulement influencer les politiques, mais aussi mobiliser le grand public de diverses façons », explique-t-elle. « Je constate que de plus en plus de journalistes adoptent cette approche, surtout depuis la pandémie. Je pense que nombre d’entre eux se sont rendu compte que le public a besoin d’histoires positives. »

Amélie Daoust-Boisvert a enseigné à ses étudiantes et étudiants à rédiger des reportages selon l’angle du journalisme de solutions et à les présenter à CBC Montreal. Pour ce faire, elle a constitué cinq équipes de quatre étudiants issus de différents horizons et démontrant des forces variées en rédaction, en photojournalisme et en production vidéo.

« Plusieurs d’entre eux connaissaient les conditions dans lesquelles ils auraient à accomplir la tâche, et je crois qu’au début, ils ont pensé que ce ne serait pas trop difficile », fait observer la Pre Daoust-Boisvert. « Mais dès qu’ils ont commencé à travailler à leur reportage, nombre d’entre eux se sont rendu compte à quel point c’est un réflexe de s’intéresser d’abord aux problèmes. »

Par exemple, un des reportages portait sur un groupe citoyen de Dorval, au Québec, qui travaille à accroître les espaces verts, comme les parcs et le couvert arboré.

Comme le mentionnait le reportage, l’enjeu dépasse le simple embellissement du paysage – l’augmentation de la température l’été est intensifiée par le manque de végétation, ce qui crée des îlots de chaleur. Or, pour s’attaquer au problème, le groupe a entrepris de faire équipe avec un organisme sans but lucratif qui se consacre au développement durable, afin de retirer les arbres malades et de les remplacer par des spécimens en santé.

« Un véritable rêve »

Abigail Dawn, qui a fréquenté la classe de la Pre Daoust-Boisvert, affirme que c’est une de ses plus belles expériences au Département de journalisme.

« Au début, je n’arrivais pas à comprendre la notion de journalisme de solutions », relate-t-elle. « Je cherchais toujours à m’orienter vers le problème, plutôt que la solution. Aujourd’hui, quand je rédige de nouveaux articles, je constate que je m’intéresse d’emblée aux solutions. »

De l’avis de Mélina Lévesque, une autre étudiante inscrite au cours, cette expérience ressemble beaucoup à ce qu’on pourrait trouver en contexte professionnel.

« Cela ne ressemblait pas à un cours au sens traditionnel du terme, mais plutôt à un atelier pratique spécialisé de développement de carrière », souligne-t-elle. « La possibilité de travailler à un reportage en collaboration avec CBC en vue d’une éventuelle diffusion sur le site Web du réseau est un véritable rêve. »

Sa camarade Kendra Sharp mentionne avoir aimé la structure du cours jumelée à l’approche de la Pre Daoust-Boisvert.

« Ce cours présentait un défi dans la mesure où les enjeux étaient plus grands que ce à quoi nous étions habitués », fait observer l’étudiante. « Parce que nous collaborions avec CBC, nous savions que nos reportages avaient le potentiel d’exercer un impact réel. »

« Comme beaucoup de journalistes – j’en suis certaine, nous gardions une tendance à aborder nos reportages sous l’angle d’une problématique. Or, plutôt que de se restreindre au problème lui-même, nous avons commencé à l’envisager dans la perspective des efforts qui sont déployés pour le régler. »

Amélie Daoust-Boisvert se dit fière de la réussite de ses étudiants, dont tous les travaux ont été publiés.

« Les cinq reportages sont excellents et traitent d’enjeux complexes. Mes étudiants m’ont dit que ce cours était sans doute ce qui se rapprochait le plus d’une expérience professionnelle », se réjouit-elle. « Ce fut pour eux une expérience importante. J’ai très hâte de voir ce que deviendra cette cohorte. »

David Secko, directeur du département et professeur de journalisme, savait que cette année serait différente pour les étudiantes et étudiants du programme de journalisme visuel.

« Nous avons embauché Amélie pour repousser les limites du journalisme de solutions », indique-t-il. « Elle a su proposer à ses étudiants un défi concret. Je suis ravi qu’Amélie, ses étudiants et CBC Montreal aient pu unir leurs forces pour faire connaître des solutions locales. »


Lisez les reportages (en anglais seulement) des étudiantes et étudiants sur le site Web de CBC Montreal :

 

Apprenez-en davantage sur les programmes de 2e cycle offerts au Département de journalisme.

 



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