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Des scientifiques montréalais dirigent une étude internationale sur les comportements de prévention et les réactions dans le monde par rapport à la COVID 19

Selon le professeur de Concordia Simon Bacon, les données seront utilisées pour améliorer les stratégies et les messages afin d’aider à aplatir la courbe
9 avril 2020
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Simon Bacon : « L’objectif global est de fournir ces données aux gouvernements et aux autorités en matière de santé pour les aider à améliorer leurs stratégies de communication. »
Simon Bacon : « L’objectif global est de fournir ces données aux gouvernements et aux autorités en matière de santé pour les aider à améliorer leurs stratégies de communication. » | Photo : Martin Sanchez, Unsplash

Une enquête mondiale en ligne dirigée par deux chercheurs de Montréal se penche sur la façon dont les pays et leurs citoyens réagissent à la pandémie de COVID-19. Elle examine également l’incidence des mesures prises par les divers gouvernements sur la compréhension, l’attitude et le comportement de la population face à la pandémie.

L’étude, intitulée iCARE (International COVID-19 Awareness and Responses Evaluation ou « évaluation internationale de la compréhension et des réactions par rapport à la COVID-19 »), est menée par le Centre de médecine comportementale de Montréal (CMCM). Celui-ci est un centre de recherche et de formation universitaire conjoint du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, de l’UQAM et de l’Université Concordia.

Simon Bacon, professeur en santé, kinésiologie et physiologie appliquée à la Faculté des arts et des sciences, est cofondateur du centre et l’un des chercheurs principaux de l’étude. Il a lancé iCARE avec Kim Lavoie, également cofondatrice du CMCM et professeure au Département de psychologie de l’UQAM. Ensemble, ils collaborent avec 110 chercheuses et chercheurs de plus de 25 pays.

Simon Bacon, professeur en santé, kinésiologie et physiologie Simon Bacon, professeur en santé, kinésiologie et physiologie.

Interprétation des données mondiales

L’étude comporte trois volets principaux.

Le premier est un sondage en ligne, ouvert à l’ensemble de la population, et bientôt disponible dans 40 langues. Les participantes et participants devront répondre à des questions sur leur santé, leur attitude face aux mesures anti-coronavirus prises par leur gouvernement, et leur comportement durant la pandémie, entre autres.

L’équipe de recherche compilera également les données de diverses sources sur le nombre de cas, de rétablissements et de décès dans le monde, et examinera les types de politiques instaurées par chaque gouvernement national. Le sondage, qui est déjà disponible, sera envoyé quatre fois, à quatre semaines d’écart; les chercheurs espèrent obtenir 100 000 participations à chaque envoi, et communiqueront leur analyse des données toutes les deux semaines.

« L’idée est de fusionner toutes ces données pour savoir ce que chaque pays dit à sa population de faire, comment les gens interprètent ces messages, et comment cela se traduit dans leur comportement », explique Simon Bacon, titulaire de la chaire SRAP-IRSC sur les essais cliniques comportementaux novateurs axés sur les patients.

« L’étude nous permettra d’avoir de l’information en continu sur la façon dont les gens réagissent aux messages et aux stratégies de leur gouvernement, et de déterminer non seulement ce qui fonctionne, mais aussi où, ajoute Kim Lavoie. Il est important de comprendre ces données afin de nous adapter le plus rapidement possible et de développer de nouvelles stratégies de lutte contre la pandémie de COVID-19. »

Les scientifiques espèrent en outre que les données pourront servir à élaborer de nouvelles stratégies et mesures pour réduire la pandémie tant à l’échelle locale que mondiale.

« L’objectif global est de fournir ces données aux gouvernements et aux autorités en matière de santé pour les aider à améliorer leurs stratégies de message et inciter davantage de personnes à adopter un comportement de prévention », indique le professeur Bacon.

 Kim Lavoie, professeure au Département de psychologie de l’UQAM. Kim Lavoie, professeure au Département de psychologie de l’UQAM.

Large éventail de répondants

En proposant une enquête disponible dans des langues comprises par deux tiers de la population mondiale, Simon Bacon pense que son équipe obtiendra un grand bassin d’opinions, ce qui permettra de mieux comprendre les divers comportements dans le monde par rapport à la pandémie.

« C’est d’une importance cruciale, car chaque pays en est à une étape différente et met en place des politiques différentes. Si nous voulons mieux comprendre les stratégies qui fonctionnent ou celles qui ne marchent pas, nous devons dresser le plus vaste portrait possible de la population. La portée des réponses nous permettra de comparer les politiques à l’échelle mondiale », conclut-il.

L’étude iCARE reçoit l’appui des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), du Fonds de recherche du Québec ­­– Santé et du Fonds de recherche du Québec – Société et culture. Les commanditaires de l’étude n’ont joué aucun rôle dans l’élaboration de la base de données et la collecte de données.


Pour en savoir plus sur l’étude iCARE et répondre au sondage, consultez le site Web du
Centre de médecine comportementale de Montréal.



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