Tori Langmuir, doctorante au programme de psychologie, option Recherche et formation clinique, vient de se voir décerner la bourse d’études supérieures et de recherche Miriam-Aaron-Roland. D’une valeur de 100 000 $ sur quatre ans, cette bourse récompense des étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs qui se distinguent par l’excellence de leurs travaux de recherche et leurs importantes retombées sociales.
Les travaux de Tori Langmuir portent sur un enjeu crucial dans le domaine de la santé, à savoir l’importance de la communication pour améliorer la prise en charge et le mieux-être des adolescents et des jeunes adultes vivant avec une maladie ou une douleur chronique.
« Les personnes atteintes de maladies comme la drépanocytose sont souvent victimes de stigmatisation et ne se sentent pas toujours pleinement comprises », expose-t-elle. « Mes recherches visent à améliorer les échanges entre les patients et les professionnels de santé, leur famille et leurs pairs afin que leur point de vue soit directement pris en compte dans la prestation des soins. Une meilleure communication permet en effet d’améliorer les résultats en matière de santé, notamment en ce qui concerne la gestion de la douleur, la confiance et la santé mentale. »
Une recherche aux retombées concrètes
La drépanocytose est une maladie du sang héréditaire qui modifie la forme des globules rouges et peut entraîner des douleurs aiguës et chroniques. Si les expériences vécues par les personnes qui en sont atteintes varient considérablement d’un sujet à l’autre, elles ont en commun une douleur particulièrement difficile à maîtriser.
« Lorsque les gens ne se sentent pas compris ou pris au sérieux, cela peut retarder les soins et porter atteinte à leur dignité, indique la chercheuse. En étudiant la manière dont les jeunes décrivent leur douleur et leur maladie, nous pouvons mettre au point des outils et des interventions qui aident le personnel soignant à intervenir avec empathie et précision. »
Les travaux de Mme Langmuir s’appliquent d’ailleurs à un large spectre de maladies chroniques. En effet, la doctorante participe à un projet récemment financé par une subvention Catalyseur des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC). Ce projet est dirigé par sa directrice de thèse, la Pre Nicole Alberts, Ph. D., titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les interventions en santé comportementale, et la Pre Michelle Gagnon, PhD, professeure agrégée à l’Université de la Saskatchewan. L’étude vise à mettre au point une application mobile pour aider les adolescents vivant avec une maladie ou des douleurs chroniques à parler de leur douleur.
Ce projet est le fruit d’une collaboration entre une équipe de recherche de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody de Concordia et des personnes vivant ou ayant vécu avec une maladie et des douleurs chroniques.
« Ce type de projet innovant permet de jeter des ponts entre la recherche et le monde réel, ajoute Mme Langmuir. Il ne s’agit pas simplement de cerner les problèmes, mais de trouver des solutions pouvant être mises en œuvre dans les cliniques, les hôpitaux et les communautés. »
Une formation de calibre mondial et un fort esprit de communauté
« Le programme de psychologie clinique de Concordia est reconnu pour former des cliniciens-chercheurs hautement qualifiés », poursuit Mme Langmuir. « Montréal offre des possibilités de formation exceptionnelles dans divers milieux hospitaliers et communautaires, où l’on trouve une grande diversité linguistique et culturelle. »
La chercheuse dit avoir choisi Concordia pour sa formation de calibre mondial et son fort esprit communautaire, une combinaison rare parmi les établissements universitaires.
Mme Langmuir est rattachée au Behavioural Health Innovations (BHI) Lab, dirigé par la Pre Alberts. Ce laboratoire conçoit des outils numériques axés sur la santé des jeunes et des familles en recourant à des méthodes de recherche mixtes et à une collaboration interdisciplinaire dans des domaines tels que l’oncologie, la pédiatrie et l’anesthésiologie.
« Le BHI Lab correspondait parfaitement à mes aspirations », précise Tori Langmuir. « Il allie sciences comportementales, psychologie de la santé et approches centrées sur le patient, en parfaite adéquation avec la manière dont je souhaitais mener mes recherches. Dès ma première visite, j’ai vu que le programme et le laboratoire favorisaient un véritable esprit de collaboration. »
Elle souligne également que le Centre de psychologie appliquée de Concordia, la clinique de formation interne de l’Université, constitue une ressource unique qui favorise à la fois l’apprentissage des étudiantes et étudiants et le mieux-être de la communauté.
Des bourses d’études supérieures qui nourrissent l’ambition
Tori Langmuir affirme que cette bourse lui permettra de se pencher sur des questions complexes et de mener à bien d’ambitieux projets.
« À mes yeux, cette bourse représente à la fois une chance et une responsabilité. Elle confirme l’importance de mes recherches et me donne la liberté de m’y consacrer pleinement. À terme, je souhaite que mes travaux aient des retombées concrètes et favorisent l’équité dans le domaine des soins de santé. »
Elle ajoute que cette bourse vient également rappeler l’importance du financement de la recherche universitaire.
« L’aide financière aux études est un investissement essentiel dans les sciences et dans la santé communautaire. Je suis reconnaissante de la place que j’ai trouvée à Concordia, où la recherche est non seulement valorisée, mais aussi porteuse de changements concrets. »
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