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La chercheuse de l’Université Concordia Megan Joyce a reçu en mai 2024 le prix Relève étoile Louis-Berlinguet

Le Fonds de recherche du Québec souligne son travail sur les déplacements des macaques du Japon à la recherche de nourriture
9 juillet 2024
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Une jeune femme souriante portant une chemise à carreaux et des jambières noires se tient sur un long pont tournant au-dessus d'un ravin.
« Mieux nous comprenons, plus nous sommes en mesure de soutenir les animaux et les espèces qui sont touchés par les changements environnementaux causés par les humains », affirme Megan Joyce.

Megan Joyce, doctorante au Département de géographie, urbanisme et environnement de l’Université Concordia, a reçu le prix Relève étoile Louis-Berlinguet décerné par les Fonds de recherche du Québec (FRQ) pour le mois de mai.

Megan Joyce s’est vu remettre le prix des FRQ dans la catégorie Nature et technologies pour son rapport de recherche intitulé No food left behind: foraging route choices among free-ranging Japanese macaques (Macaca fuscata) in a multi-destination array at the Awajishima Monkey Center, Japan (« aucune nourriture oubliée : trajets choisis par les macaques japonais (Macaca fuscata) en liberté parmi une série d’itinéraires possibles à l’Awajishima Monkey Center, au Japon »). L’article a récemment été publié dans la revue internationale de primatologie Primates.

Trois prix Relève étoile de 1 500 $ chacun sont décernés chaque mois dans les catégories Société et culture, Nature et technologies et Santé.

Un macaque japonais sautant entre ses mains

Optimisation des déplacements et heuristique

« Mes recherches portent sur la souplesse comportementale des macaques japonais; cette notion générique vise à comprendre comment des individus ou des groupes d’individus modifient leur comportement au cours des différentes étapes de leur vie ou de leurs activités », explique Megan Joyce depuis le Japon, où elle effectue actuellement un travail de terrain.

« L’étude des déplacements chez les populations humaines s’appuie souvent sur des principes d’optimisation des itinéraires (le chemin le plus court) ou sur l’heuristique (de simples règles empiriques) pour analyser les choix effectués. Ces deux méthodes permettent d’établir des modèles dans les décisions en matière de déplacements. Ainsi, pour une expérience portant sur une série d’itinéraires, nous prédéterminons le chemin le plus court ainsi que les chemins correspondant aux choix heuristiques courants que les singes ont faits dans le cadre d’autres expériences. »

Megan Joyce poursuit ses études doctorales au Laboratoire de primatologie et d’études environnementales interdisciplinaires de Sarah Turner, professeure agrégée au Département de géographie, urbanisme et environnement. Elle a entrepris des expériences visant à déterminer l’existence de modèles dans les décisions des macaques en matière de déplacements lorsqu’ils recherchent de la nourriture.

« J’ai observé que les singes d’Awajishima choisissent le chemin le plus court et se déplacent aussi selon des schémas correspondant aux choix heuristiques d’autres primates », indique Megan Joyce.

L’importance des modèles

Megan Joyce a commencé à se passionner pour l’étude et l’observation des primates lors d’un stage d’été dans l’Iowa, où elle a travaillé avec Kanzi, un singe bonobo particulièrement doué pour le langage, et sa famille.

« La compréhension des modèles de souplesse comportementale est importante, parce que mieux nous les comprenons (ou tentons de les comprendre), plus nous sommes en mesure de soutenir les animaux et les espèces qui sont touchés par les changements environnementaux causés par les humains », affirme la chercheuse.

Megan Joyce compte mener d’autres expériences à l’Awajishima Monkey Center, au Japon, et entend terminer son doctorat d’ici deux ou trois ans.

« Je recueille des données de manière non invasive, ce qui signifie que mon travail ne perturbe ou ne dérange pas les singes, souligne Megan Joyce. J’espère mener une carrière qui contribue d’une manière ou d’une autre à soutenir l’environnement et les animaux. »


Apprenez-en davantage sur le
Département de géographie, urbanisme et environnement de l’Université Concordia.

 



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