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Steven Heighton (1961-2022) : « Il excellait dans tout. »

L’ancien écrivain en résidence de l’Université Concordia laisse une marque indélébile sur les membres du corps professoral et les étudiants
9 mai 2022
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Steven Heighton | Photo : Mark Raynes Roberts
Steven Heighton | Photo : Mark Raynes Roberts

À Concordia, les collègues de Steven Heighton se souviennent de cet auteur de poèmes, de nouvelles, de romans, d’essais, de mémoires, d’un livre pour enfants et de chansons. Il a été écrivain en résidence au Département d’études anglaises de la Faculté des arts et des sciences de 2002 à 2003.

Steven Heighton est décédé le 19 avril dernier. Il était âgé de 60 ans.

Une carrière remarquable

« Sa passion indéfectible pour l’écriture est une inspiration pour bien des écrivaines et écrivains du Canada et d’ailleurs dans le monde », souligne Stephanie Bolster, professeure d’études anglaises et directrice du programme de création littéraire de son département.

L’œuvre de M. Heighton jouit d’une grande renommée. En 2016, l’auteur a remporté le Prix du Gouverneur général dans la catégorie Poésie en langue anglaise pour son recueil The Waking Comes Late. « Cette reconnaissance était attendue depuis longtemps par bien des gens », affirme Mme Bolster.

Il a aussi été finaliste pour de nombreux prix, dont le prix Hilary-Weston de la Writers’ Trust of Canada pour les ouvrages documentaires.

Un profond engagement envers ses étudiants

En tant qu’écrivain en résidence à Concordia, Steven Heighton est devenu un mentor d’exception pour ses étudiants et étudiantes. Ses collègues ont été marqués par son profond engagement envers le programme de création littéraire et les étudiants qu’il encadrait.

« Comme il vivait à Kingston, Steven se rendait chaque semaine à Montréal pour voir ses étudiants. Il rentrait parfois chez lui le jour même, ou il empruntait la chambre d’amis d’un collègue », se souvient Mme Bolster.

« Ses journées à Concordia étaient assez exigeantes. »

Un jour, Mme Bolster s’est arrêtée au bureau de M. Heighton quelques heures avant la lecture publique qui devait marquer la fin de sa résidence.

« Je l’ai trouvé en équilibre sur sa tête. Il tentait d’accroître la circulation sanguine jusqu’à son cerveau, car il se disait un peu fatigué d’avoir enchaîné des rencontres d’étudiants durant plusieurs heures », raconte-t-elle.

« Il est ensuite allé faire une petite marche sur le mont Royal pour se ragaillardir un peu plus avant sa lecture, laquelle a bien sûr été vivante et intéressante, aucunement ternie par la fatigue. »

Excellent dans tout

Mikhail Iossel, professeur agrégé d’études anglaises, se souvient de Steven Heighton comme d’un « homme très bon : gentil, sensible, doux et remarquablement talentueux ».

Il ajoute que M. Heighton a participé à deux reprises au programme Summer Literary Seminars, une fois à Saint-Pétersbourg, en Russie, et l’autre à Tbilissi, en Géorgie.

« Ses étudiants l’adoraient », affirme M. Iossel.

« Prose, poésie, chansons : il savait tout faire et il excellait dans tout. C’est une perte terrible. »

Steven Heighton était reconnu pour sa façon aussi généreuse que réfléchie d’accueillir les travaux des étudiants et étudiantes.

« Tant dans sa personne que dans ses travaux, il avait la capacité de percevoir la vraie nature des gens et faisait preuve d’une curiosité et d’une élégance sans limites. C’est ce qui lui a valu d’être non seulement très estimé, mais aussi aimé de tous », ajoute Mme Bolster.

« Steven nous a quittés beaucoup trop tôt, emportant son talent avec lui. »

 



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