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Le diplômé en cinéma de Concordia Vincent René-Lortie se rend aux Oscars

« Un moment incroyable que je n’oublierai jamais », déclare le réalisateur du film Invincible, en lice pour une statuette
22 février 2024
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Par Richard Burnett, BA 88


Un homme est assis sur une chaise, habillé tout en noir avec une chemise blanche. Il a les cheveux longs et de la barbe, et est assis dans un studio photo avec un fond et un éclairage. Le cinéaste Vincent René-Lortie affirme que son parcours jusqu’à la cérémonie des Oscars 2024 a été « un rêve devenu réalité ». | Credit: William Daviau

Le cinéaste québécois Vincent René-Lortie, B. Bx-arts en production cinématographique, 2018, et ses collègues ont sauté de joie lorsqu’ils ont appris que son premier court métrage narratif, Invincible (2022), avait été sélectionné pour un oscar. 

« Dès que la présentatrice a commencé à dire Invincible, nous avons tous crié, pleuré et sauté dans les bras les uns des autres », raconte M. René-Lortie, qui a écrit et réalisé le film de 30 minutes produit par Telescope Films. « C’était un moment incroyable que je n’oublierai jamais. »

Invincible se joint ainsi aux quatre autres finalistes dans la catégorie du meilleur court métrage en prises de vues réelles – parmi lesquels figure aussi The Wonderful Story of Henry Sugar de Wes Anderson, avec Benedict Cumberbatch, Ralph Fiennes et Ben Kingsley. Le lauréat sera annoncé dans le cadre de la 96e cérémonie des Oscars, qui aura lieu le 10 mars prochain, à Los Angeles.

Gagnant du Prix spécial du jury international au prestigieux Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand 2023, en France, ainsi que du Prix Iris 2023 du meilleur court métrage de fiction aux 25e Prix du cinéma québécois (anciennement Prix Jutra), Invincible est inspiré de l’histoire vraie du meilleur ami d’enfance de Vincent René-Lortie, Marc-Antoine Bernier, interprété par le comédien Léokim Beaumier-Lépine.

Le film raconte les 48 dernières heures de la vie de Marc. Dans son énoncé, le jeune réalisateur explique que Marc « est mort tragiquement à l’âge de 14 ans après avoir sombré dans une rivière avec une voiture volée. Je n’oublierai jamais les sentiments de tristesse et d’incompréhension qui m’ont envahi ce jour-là. »

« En réalisant ce film, j’ai trouvé le moyen de plonger dans ce gouffre sombre et tragique afin de mieux comprendre mon ami et les décisions qui ont conduit à sa mort », ajoute-t-il. « J’espère que mon œuvre incitera les gens à s’interroger davantage tout en braquant les projecteurs sur l’incompréhension qui règne encore dans notre société à l’égard de la santé mentale des adolescents. »

Dans une entrevue qu’elle a accordée à Variety, Lili Reinhart – vedette de la série Riverdale et productrice exécutive d’Invincible – explique comment elle a été happée par le récit de Vincent René-Lortie : « J’ai été immédiatement entraînée dans l’univers du jeune Marc. J’ai pu ressentir le désespoir qu’il éprouve en tentant d’échapper à sa douleur ». Elle a en outre qualifié l’œuvre du cinéaste – qui en est à ses débuts à la réalisation – de « premier film profondément émouvant ».

Invincible est par ailleurs le troisième film distribué par l’entreprise montréalaise h264 à obtenir une nomination aux Oscars – après Fauve (2018) et Marguerite (2017), en 2019 – des courts métrages également créés et produits par des diplômés de Concordia.

Nouer des « amitiés et des collaborations » à Concordia

Vincent René-Lortie rêvait de travailler dans l’industrie cinématographique depuis son enfance. Mais à l’origine, le réalisateur et scénariste voulait être acteur. « Cela s’est fait lentement », se souvient-il. « En grandissant, je suis devenu plus timide et je trouvais plus difficile d’être sous les projecteurs, alors je suis passé derrière la caméra. »

M. René-Lortie affirme que ses études à la célèbre École de cinéma Mel-Hoppenheim de Concordia ont contribué à façonner sa carrière. « Ce fut une expérience d’enseignement essentielle », commente-t-il. « J’ai côtoyé des professeurs fantastiques et eu plusieurs mentors. L’Université m’a aussi permis de nouer des amitiés et des collaborations. » 

« Certains de ces amis – comme Alexandre Nour Desjardins (B. Bx-arts 2017), qui était mon directeur de la photographie sur Invincible, et Simon Boissonneaux, qui faisait aussi partie de l’équipe à titre de coloriste – sont toujours mes collaborateurs aujourd’hui. »

M. René-Lortie, qui travaille actuellement à son premier long métrage intitulé You Were Always An Island, se réjouit de pouvoir assister à la cérémonie des Oscars, à Los Angeles, le mois prochain. « Il y a beaucoup d’activités au programme lorsque vous êtes nommé, comme le grand déjeuner avec les autres finalistes. Et, de fil en aiguille, on est invité à d’autres événements. On a en outre la possibilité de visionner son film à l’académie – tout cela culmine par la cérémonie de remise des prix, le 10 mars. »

Vincent René-Lortie respire profondément. « Je prends tout ça une étape à la fois. C’est un rêve d’enfant qui se réalise », se réjouit-il. « Je suis très heureux et très honoré de cette reconnaissance. »

Regardez le court métrage en route pour les Oscars, Invincible :

 



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