M. Kendall et M. Sherman se connaissent depuis des années. Ils se côtoient lors d’activités philanthropiques et communautaires. Ils connaissent aussi le chancelier de Concordia, Jonathan Wener (B. Comm. 1971). M. Sherman a d’ailleurs encouragé M. Wener à faire un don de 10 000 $ pour financer les bourses d’O3.
« C’est un privilège pour nous d’aider, de partager notre richesse, d’endosser notre responsabilité sociale et d’améliorer les possibilités », affirme M. Sherman.
Habituellement, les objectifs philanthropiques de M. Sherman visent des problèmes immédiats, comme aider les personnes qui ont faim et n’ont pas de quoi se nourrir.
« Concordia a fait preuve d’une grande flexibilité puisqu’elle a trouvé une façon d’accomplir ces objectifs par la création des bourses d’O3. Nous les avons nommées en l’honneur des employées et employés de Média Experts, qui ont accueilli l’organisme à bras ouverts », explique-t-il.
« En fait, c’est l’histoire d’un établissement qui excelle dans son rôle de partenaire en s’adaptant aux besoins et aux souhaits des donateurs. C’est là que la magie opère. »
Une mère monoparentale réinvente sa vie
Pour M. Sherman, la réussite, c’est de voir un jeune père ou une jeune mère entreprendre un projet d’études avec l’intention d’amorcer ensuite une carrière. Il était donc particulièrement heureux d’entendre l’histoire d’une résidente d’O3 en troisième année d’un cursus associant la science politique et les études des femmes à Concordia.
Mère d’une petite fille, cette nouvelle Canadienne (qui souhaite garder l’anonymat) participe à la gouvernance étudiante. À Concordia, elle est membre de l’association étudiante en études des femmes et de la sexualité. De plus, elle collabore au projet de pédagogie antiraciste et travaille à temps partiel au Centre de lutte contre l’oppression des genres.
« La bourse Média Experts a changé le cours de ma vie », témoigne l’étudiante. Originaire de l’agglomération de Mexico, elle est arrivée à Montréal à 19 ans. Elle attendait un enfant. « Le choc culturel a été terrible. Mais aujourd’hui, je peux vivre en autonomie avec ma fille et j’aurai une carrière avec un emploi stable. C’est un grand poids que je n’ai plus sur les épaules, et je souhaite remercier toutes les personnes qui ont rendu cela possible. »
Aux maisons transitionnelles O3, Ushana Houston travaille fort pour soutenir cette communauté de 29 familles, qui aspirent à améliorer leurs possibilités de revenu.
« Quel bonheur de voir des parents s’épanouir, élargir leurs horizons et créer des liens avec la communauté à l’extérieur d’O3, se réjouit Mme Houston. Les partenaires donateurs de Concordia ont une incidence majeure sur la vie de beaucoup de jeunes. »