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Un don de 215 000 $ offre à de jeunes parents une deuxième chance de faire des études supérieures

Mitch Kendall et Mark Sherman ont contribué à la Campagne pour Concordia afin d’aider les résidentes et résidents des maisons transitionnelles On Our Own (O3), un organisme communautaire sans but lucratif.
23 août 2021
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Par Joanne Latimer, MFA 94


On Our Own resident and her daughter in the garden Une étudiante résidente profite du jardin du projet On Our Own (O3) avec sa fille. O3 offre des logements abordables aux jeunes parents de Montréal et leur enseigne les compétences nécessaires pour vivre de façon autonome.

Ushana Houston (B.A. 2020) est émue lorsqu’elle évoque un nouvel aspect extrêmement gratifiant de son travail : le début des études universitaires de jeunes parents, qui donnent ainsi une nouvelle direction à leur vie.

« J’en ai les larmes aux yeux », affirme Mme Houston, directrice des maisons transitionnelles O3. Aussi connu sous le nom de On Our Own, l’organisme sans but lucratif offre des logements abordables à de jeunes parents montréalais et leur enseigne des aptitudes à la vie autonome.

Grâce à Mark Sherman et à Mitch Kendall qui ont versé des dons totalisant 215 000 $ dans le cadre de la Campagne pour Concordia : Place à la nouvelle génération, des parents qui habitent à O3 peuvent demander le financement complet de leurs études à Concordia.

Ushana Houston, BA 20, « Ces fonds redéfinissent l’avenir de nos résidentes et résidents », affirme Ushana Houston (B.A. 2020), directrice des maisons transitionnelles O3.

« Les bourses d’études Média Experts octroyées en 2019 par le fondateur et président-directeur général de la société, Mark Sherman, permettent à six de nos mères monoparentales d’étudier à Concordia, dans des domaines allant de la comptabilité à la science politique », explique Mme Houston, qui a créé des ateliers destinés aux résidentes et résidents d’O3 pour démystifier l’expérience universitaire. « Beaucoup n’ont jamais mis le pied sur un campus et ne savent pas que des bourses peuvent les aider à payer leurs études. »

Mme Houston souhaite faire connaître l’impact positif des bourses Média Experts.

« Ces fonds redéfinissent l’avenir de nos résidentes et résidents, insiste-t-elle. Par ailleurs, ils inspirent d’autres mécènes à doubler le don original de 100 000 $ de Média Experts et de Mark Sherman. »

En effet, l’entrepreneur et investisseur Mitch Kendall s’est récemment manifesté en versant 115 000 $ à l’initiative. Son don produira à perpétuité des revenus suffisants pour payer les frais de scolarité et les manuels d’une étudiante ou d’un étudiant suivant un programme de trois ans.

Mitch Kendall holds a big fish « Je crois que la philanthropie est une question de nature et de culture, explique M. Kendall. Elle doit partir du cœur, bien sûr, mais lorsque c’est de famille, on est plus susceptible de faire des dons par soi-même, une fois adulte. J’espère que mes enfants en feront autant. »

« Ma fille m’a parlé d’O3 alors qu’elle travaillait chez Média Experts, indique M. Kendall. Plus je lisais à ce sujet, plus j’avais envie d’apporter ma contribution. Grâce à ce don, je contribuerai chaque année à rompre le cycle de la pauvreté pour une personne. L’effet se multipliera, parce qu’en changeant la vie d’une personne, on change aussi celle de ses enfants. »

Paul Chesser (B.A. 1994, dipl. de 2e cycle 1997), vice-recteur à l’avancement, se réjouit de l’aide que recevront les boursières et boursiers d’O3 grâce à la philanthropie de M. Sherman et de M. Kendall.

« Nous remercions Mark et Mitch de leur généreux soutien à certains de nos étudiants et étudiantes les plus vulnérables, déclare M. Chesser. Ces parents de jeunes enfants manquent souvent de temps et disposent de ressources limitées. Les dons comme ces bourses aux résidentes et résidents d’O3 ont une incidence considérable non seulement sur les bénéficiaires, mais également sur les générations subséquentes de leurs familles. Celles-ci constatent d’elles-mêmes la valeur des études supérieures. »

Une affaire de famille

Chez les Kendall, la philanthropie est de famille. Le grand-père maternel de M. Kendall, Gordon Brown, a été décoré de l’Ordre du Canada pour les campagnes de financement qu’il a menées sans relâche. La communauté juive de Montréal l’avait même affectueusement surnommé « Monsieur Campagne ».

« Je crois que la philanthropie est une question de nature et de culture, explique M. Kendall. Elle doit partir du cœur, bien sûr, mais lorsque c’est de famille, on est plus susceptible de faire des dons par soi-même, une fois adulte. J’espère que mes enfants en feront autant. »

Les liens de cette famille avec Concordia remontent loin. Après la fondation d’une entreprise d’emballage et d’étiquetage internationale en 1932, M. Hyman, le grand-père paternel de M. Kendall, a fréquenté le Sir George Williams College, un des établissements fondateurs de Concordia, comme étudiant adulte. Il y a obtenu un baccalauréat ès sciences en 1951 et un baccalauréat en commerce en 1953. Le fils de Mitch Kendall, Matthew (B.A. 2018), a étudié en science politique.

Mark Sherman leans on a sportscar Pour M. Sherman, la réussite, c’est de voir un jeune père ou une jeune mère entreprendre un projet d’études avec l’intention d’amorcer ensuite une carrière.

M. Kendall et M. Sherman se connaissent depuis des années. Ils se côtoient lors d’activités philanthropiques et communautaires. Ils connaissent aussi le chancelier de Concordia, Jonathan Wener (B. Comm. 1971). M. Sherman a d’ailleurs encouragé M. Wener à faire un don de 10 000 $ pour financer les bourses d’O3.

« C’est un privilège pour nous d’aider, de partager notre richesse, d’endosser notre responsabilité sociale et d’améliorer les possibilités », affirme M. Sherman.

Habituellement, les objectifs philanthropiques de M. Sherman visent des problèmes immédiats, comme aider les personnes qui ont faim et n’ont pas de quoi se nourrir.

« Concordia a fait preuve d’une grande flexibilité puisqu’elle a trouvé une façon d’accomplir ces objectifs par la création des bourses d’O3. Nous les avons nommées en l’honneur des employées et employés de Média Experts, qui ont accueilli l’organisme à bras ouverts », explique-t-il.

« En fait, c’est l’histoire d’un établissement qui excelle dans son rôle de partenaire en s’adaptant aux besoins et aux souhaits des donateurs. C’est là que la magie opère. »

Une mère monoparentale réinvente sa vie

Pour M. Sherman, la réussite, c’est de voir un jeune père ou une jeune mère entreprendre un projet d’études avec l’intention d’amorcer ensuite une carrière. Il était donc particulièrement heureux d’entendre l’histoire d’une résidente d’O3 en troisième année d’un cursus associant la science politique et les études des femmes à Concordia.

Mère d’une petite fille, cette nouvelle Canadienne (qui souhaite garder l’anonymat) participe à la gouvernance étudiante. À Concordia, elle est membre de l’association étudiante en études des femmes et de la sexualité. De plus, elle collabore au projet de pédagogie antiraciste et travaille à temps partiel au Centre de lutte contre l’oppression des genres.

« La bourse Média Experts a changé le cours de ma vie », témoigne l’étudiante. Originaire de l’agglomération de Mexico, elle est arrivée à Montréal à 19 ans. Elle attendait un enfant. « Le choc culturel a été terrible. Mais aujourd’hui, je peux vivre en autonomie avec ma fille et j’aurai une carrière avec un emploi stable. C’est un grand poids que je n’ai plus sur les épaules, et je souhaite remercier toutes les personnes qui ont rendu cela possible. »

Aux maisons transitionnelles O3, Ushana Houston travaille fort pour soutenir cette communauté de 29 familles, qui aspirent à améliorer leurs possibilités de revenu.

« Quel bonheur de voir des parents s’épanouir, élargir leurs horizons et créer des liens avec la communauté à l’extérieur d’O3, se réjouit Mme Houston. Les partenaires donateurs de Concordia ont une incidence majeure sur la vie de beaucoup de jeunes. »



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