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L’Université Concordia accueille l’Orphan Film Symposium, présenté pour la première fois au Canada

L’événement biennal organisé par l’Université de New York est un festival ouvert aux universitaires et au public dont le but est de faire découvrir des films d’archives négligés et rares
7 juin 2022
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Une femme regarde au loin en s'appuyant sur sa main.
« Ces films et vidéos constituent des éléments essentiels de notre histoire commune et de notre patrimoine culturel », affirme Haidee Wasson.

Pour la première fois en 23 ans d’existence, l’Orphan Film Symposium de l’Université de New York aura lieu au Canada, à l’Université Concordia.

Du 15 au 18 juin, les cinéphiles afflueront au cinéma J.-A.-DeSève. Des douzaines de documents filmiques inachevés, oubliés ou rares, de chutes, de films restaurés, de films de famille et de documents audiovisuels communautaires seront au programme.

« Nous avons certainement réussi un beau coup en faisant venir l’Orphan Film Symposium à Concordia », déclare Matt Soar, professeur de communication et coorganisateur de l’événement.

« Le symposium permet d’attirer l’attention sur l’important travail et les remarquables réalisations en recherche et en recherche-création des membres des facultés des arts et des sciences et des beaux-arts qui ont organisé conjointement la rencontre. »

Haidee Wasson, coorganisatrice de l’événement et professeure d’études cinématographiques à l’École de cinéma Mel-Hoppenheim, abonde dans le même sens. « Il s’agit assurément d’une reconnaissance de l’importance de Concordia en tant que centre international voué à l’étude de l’image en mouvement et de la riche tradition de la ville en matière de production cinématographique », ajoute-t-elle.

« Une formidable occasion pour les étudiants d’échanger avec d’éminents universitaires »

Matt Soar et Haidee Wasson travaillent en collaboration avec l’éminent professeur-chercheur Charles Acland ainsi qu’avec Dan Streible, professeur agrégé à la Tisch School of the Arts de l’Université de New York et directeur de l’Orphan Film Symposium. Ensemble, ils ont réuni des invités de plus d’une douzaine de pays, qui présenteront toutes sortes d’objets filmiques créés au cours des 120 années d’histoire du cinéma.

Les participantes et participants constitueront un auditoire international tout aussi diversifié, constitué de nombreux spécialistes du cinéma, artistes, archivistes, collectionneurs, commissaires, conservateurs et mordus de cinéma qui s’intéressent à ces pans négligés de notre culture audiovisuelle commune.

Aux yeux de Matt Soar, le symposium est davantage une rencontre s’inscrivant dans une conversation collective ininterrompue qu’un gros congrès abordant une multitude de sujets.

« Nous avons toujours mis l’accent sur les projections qui sont accompagnées de présentations, de mises en contexte et de courtes séances de questions-réponses. En ce sens, c’est un demi-festival! La discussion est très importante pour nous, car c’est à la lumière de nouvelles lectures et de nouvelles connaissances que ces films orphelins prennent tout leur sens. »

Les étudiantes et étudiants pourront obtenir des billets à moitié prix et assister à la totalité du symposium. Haidee Wasson ajoute qu’il s’agit d’une formidable occasion pour les étudiants de Concordia d’échanger avec d’éminents universitaires de renommée internationale œuvrant dans le domaine.

« Par exemple, nous accueillerons des représentants du Smithsonian National Museum of African American History and Culture, du Vulnerable Media Lab (de l’Université Queen's) et de l’UCLA Film & Television Archive. »

Mais le symposium ne s’adresse pas qu’aux universitaires et aux commissaires. Toutes les personnes qui souhaitent assister à l’une des projections peuvent s’y inscrire à l’avance ou se présenter le jour même, au risque de ne pas être admises en raison du nombre de places limité.

Un partenariat avec Archive/Counter-archive de l’Université York

Orphans 2022 a établi un partenariat avec Archive/Counter-archive, un important projet de recherche subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) dont le quartier général se trouve à l’Université York. Charles Acland, Haidee Wasson et Monika Kin Gagnon, professeure de communication, ont joué un rôle essentiel au sein de l’équipe. Ils ont puisé dans les archives audiovisuelles du Canada et inscrit au programme des œuvres donnant spécifiquement la parole à des groupes jusqu’ici réduits au silence ou marginalisés.

Les archives de tous les pays du monde regorgent de documents audiovisuels qui ont été perdus de vue ou oubliés par les peuples et les communautés qui y sont représentés, explique Haidee Wasson.

« Ces films et ces vidéos constituent des éléments essentiels de notre histoire commune et de notre patrimoine culturel. En les sortant de l’ombre, nous établissons un lien essentiel avec notre passé et suscitons un dialogue, et mettons au jour des connaissances auxquelles nous n’aurions autrement jamais eu accès. »

Le symposium s’étant donné pour mission de présenter des films abordant les thèmes de la décolonisation et de l’autochtonisation, Jennifer Dysart (Cri, South Indian Lake, Manitoba), Tom Child, N̓a̱msg̱a̱mk̓ala (Première Nation Kwagu’ł), Melissa Dollman (d’origine Sioux Yankton), Rhiannon Sorrell et Michael Parrish (Navajo, Diné College) y présenteront divers objets filmiques.

Perles rares, chutes et parc de projecteurs

Parmi les autres perles rares figurent des chutes où l’on voit l’auteur James Baldwin à Istanbul, des images inédites de Malcolm X, des films restaurés de la cinéaste afro-cubaine révolutionnaire Sara Gómez et de nouvelles œuvres de l’artiste de renommée internationale Bill Morrison et de Kelly Gallagher, cinéaste lauréate du prix Helen-Hill.

Dans le cadre d’une table ronde sur les médias participatifs communautaires, des documents visuels du YWCA Battered Women’s Program, du New Orleans Video Access Center, de Third World Newsreel, d’Activist Archivists et du Tribesourcing Southwest Film Project seront présentés.

On trouvera également au cinéma DeSève un « parc de projecteurs ». Haidee Wasson explique que de nombreux films négligés étaient jadis vus sur des appareils de petit format activés par une technologie aujourd’hui en voie d’obsolescence.

« Lors des symposiums antérieurs, certains invités étaient si enthousiastes à l’idée de présenter des documents rares qu’ils se réunissaient dans des chambres d’hôtel jusqu’aux petites heures du matin pour projeter des films sur des appareils qu’ils avaient apportés avec eux dans l’avion, dans leur valise! Nous avons voulu ouvrir les portes pour que davantage de gens puissent profiter de toute cette énergie et aient accès à ces documents rares. »

Apprenez-en davantage sur l’édition 2022 de l’Orphan Film Symposium, qui se déroulera du 15 au 18 juin à l’Université Concordia.

Apprenez-en davantage sur l’École de cinéma Mel-Hoppenheim et le Département de communication.



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