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Le grand écran du Festival international du film d’animation d’Annecy pour une personne diplômée de Concordia

Fleeting: Here and There de Gilnaz Arzpeyma est en compétition dans la catégorie Courts métrages Fin d’études
9 juin 2022
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Par Daniel Bartlett, 08


Deux mains animées tenant entre elles un objet non identifiable. « L’animation sous caméra apporte une autre dimension à la production d’un film parce qu’elle exige énormément de temps », indique Gilnaz Arzpeyma.

Gilnaz Arzpeyma, M. Sc. A. 2012, B. Bx-arts 2021, était loin de s’attendre à ce que son film, Fleeting: Here and There fasse partie de la sélection officielle du Festival international du film d’animation d’Annecy, dans la catégorie Courts métrages Fin d’études.

« J’étais au comble du bonheur, parce que ma participation au Festival d’Annecy en 2022 me donnerait la possibilité de faire connaissance avec des artistes de la communauté mondiale du cinéma d’animation », se réjouit Gilnaz Arzpeyma.

Fondé en 1960, le Festival d’Annecy est la plus importante manifestation au monde dédiée à l’animation et figure parmi les cinq festivals commandités par l’Association internationale du film d’animation. Le Festival aura lieu cette année du 13 to 18 juin, dans la ville française d’Annecy.

De plus, l’édition 2022 se déroulera entièrement en personne, contrairement à ce qui a été le cas ces deux dernières années en raison de la pandémie.

« Je compte bien voir le plus grand nombre de films possible », s’enthousiasme Gilnaz Arzpeyma. « C’est formidable de pouvoir prendre part au festival en personne et regarder les films en compétition sur grand écran. »

Un individu souriant, aux cheveux noirs bouclés, portant un chemisier à manches courtes. Gilnaz Arzpeyma

Présence, souvenirs et espace

Dans Fleeting: Here and There, Gilnaz Arzpeyma explore les concepts de présence, de temps et d’espace. L’artiste a élaboré l’idée du film au milieu de la pandémie, à un moment où le trop-plein généré par les nouvelles et les exigences liées aux études et au travail à distance était à son comble.

« Étant donné que nous étions tous exposés en même temps à des réalités virtuelles et physiques différentes, la notion d’espace a pris plusieurs dimensions et s’est complexifiée », fait valoir Gilnaz Arzpeyma. « J’ai alors commencé à réfléchir aux façons de définir la présence dans cette situation. »

Le film a été l’occasion de faire un retour sur son enfance à Téhéran, en Iran, à une époque où le pays traversait un processus d’industrialisation rapide. Gilnaz Arzpeyma se rappelle que même si beaucoup de choses changeaient, la population iranienne persistait à concevoir le temps dans la lenteur.

Gilnaz Arzpeyma a puisé dans ces souvenirs et examiné leurs ramifications dans son inconscient afin d’étoffer le propos du film.

« Pendant l’enfance, nous créons plus de liens sensoriels avec l’espace qui nous entoure », explique Gilnaz Arzpeyma. « En un sens, les frontières entre nous et notre environnement spatial sont moins rigides, et nous arrivons sans peine à nous sentir en parfaite union avec l’espace. Nous perdons une bonne part de cette faculté à mesure que nous avançons en âge. »

Au cours de la production, l’artiste a employé la technique d’animation sous caméra, qui consiste à photographier chacune des images choisies, puis à combiner celles-ci afin de créer un film d’animation. Ce procédé allait parfaitement de pair avec le thème du film, la présence, parce qu’avec cette technique, en cas d’erreur, il est impossible de retourner en arrière pour apporter des corrections.

« L’animation sous caméra apporte une autre dimension à la production d’un film, parce qu’elle exige énormément de temps », indique Gilnaz Arzpeyma. « Chaque image du film a nécessité au moins cinq minutes de travail. Pour réaliser un film comme le mien, qui compte entre 900 et 1 000 images, il faut avoir une bonne dose de présence et la capacité de se concentrer sur des mouvements microscopiques. »

Affiche promotionnelle avec un personnage animé travaillant sur quelque chose en utilisant ses mains. Affiche pour Fleeting: Here and There

Le meilleur des deux mondes

Gilnaz Arzpeyma a quitté Téhéran pour s’établir à Montréal en 2008 afin d’étudier au sein du programme de maîtrise en génie mécanique de Concordia. Son diplôme obtenu, Gilnaz Arzpeyma a travaillé dans l’industrie de l’aérospatiale, mais a éprouvé de la difficulté à s’adapter à la structure des grandes entreprises, se sentant trop loin des produits de son travail.

Gilnaz Arzpeyma a alors décidé de se tourner vers les arts, domaine qui avait toujours suscité son intérêt, et a présenté une demande d’admission en cinéma d’animation à l’École de cinéma Mel-Hoppenheim.

« J’ai eu de la chance d’étudier à Concordia, et j’ai vraiment adoré la formation que j’y ai reçue; les professeurs étaient toujours prêts à nous aider, et c’est encore le cas aujourd’hui », déclare Gilnaz Arzpeyma. « Les professeurs nous fournissent beaucoup de soutien après l’obtention de notre diplôme, pour nous guider. »

Au lieu de quitter définitivement le domaine de l’ingénierie, Gilnaz Arzpeyma a réussi à trouver un équilibre entre ses deux passions. Iel occupe un emploi à temps partiel à titre de spécialiste des logiciels embarqués chez CS Canada, où son travail porte sur les voitures électriques et leurs fonctions de sûreté.

« Au moyen de l’ingénierie des systèmes, nous tentons de déterminer si le système de commande des véhicules est suffisamment sûr pour permettre une prise de décisions adéquate et prévenir les accidents », précise Gilnaz Arzpeyma.

Gilnaz Arzpeyma se réjouit de toute l’attention dont jouit son film et éprouve une grande reconnaissance à l’égard de la communauté de Concordia pour toute l’aide obtenue au cours du processus de production.

« Je remercie ma directrice de thèse, Shira Avni, B. Bx-arts 1998, qui m’a apporté une aide inestimable. J’ai eu de la chance de l’avoir eue comme professeure », affirme Gilnaz Arzpeyma. « Le concepteur sonore, Nick Lavigne, B. Bx-arts 2019, a également apporté une importante contribution au film, parce que ce n’est pas tout de produire des images, il faut aussi créer des textures sonores. Il a vraiment accompli un travail extraordinaire. »



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