Aller au contenu principal

L’Université Concordia ouvre la première École des arts vivants du Québec

Ce nouveau pôle réunit danse, musique et théâtre sous un même toit
4 novembre 2025
|
A woman sits on the floor of a studio with a book, surrounded by performers.

L’Université Concordia crée la première École des arts vivants du Québec, regroupant ses départements danse contemporaine, de musique et de théâtre au sein d’un même pôle interdisciplinaire. L’école ouvrira officiellement ses portes en septembre 2026.

Cette fusion répond à la demande croissante des étudiantes et étudiants, ainsi que du milieu des arts de la scène, pour une formation plus collaborative et flexible, adaptée aux arts vivants en pleine évolution, souligne Annie Gérin, doyenne de la Faculté des beaux-arts.

L’École créera de nouvelles possibilités de projets interdisciplinaires dans les trois départements, allant de présentations expérimentales à des productions collaboratives dans une variété de contextes de performance.

Cultivant des liens étroits avec la scène artistique montréalaise, les étudiantes et étudiants auront également l’occasion de s’impliquer dans des festivals, des organismes culturels et des entreprises, ce qui renforcera l’engagement de la faculté à offrir un mentorat ancré dans la réalité professionnelle.

Une éducation interdisciplinaire pour un monde en mutation

« Le travail interdisciplinaire enrichit la création artistique », soutient Shauna Janssen, vice-doyenne des programmes d’études et de la pédagogie. « L’approche de l’école tient compte des différentes réalités du monde artistique actuel. Les étudiantes et étudiants dépasseront les limites d’une seule discipline et s’inspireront d’autres domaines pour créer des œuvres engagées, originales et percutantes. »

Cette vision est partagée par la communauté artistique élargie, notamment Jessie Mill, codirectrice artistique du Festival TransAmériques et l’une des partenaires industrielles de la Faculté des beaux-arts.

« Nous avons besoin d’écoles d’art courageuses et inclusives qui, comme Concordia, embrassent les transformations au sein du monde artistique et démontrent une véritable compréhension des pratiques actuelles. La nouvelle École des arts vivants élargit la notion de disciplines artistiques et reconnaît la dimension coloniale des catégories artistiques », fait-elle valoir.

« Comme les personnes étudiantes auront accès aux atouts uniques de tous nos programmes d’arts de la scène, elles ne se contenteront pas de perfectionner leur art. Elles repousseront les limites mêmes du processus créatif et de ce que peut être la performance », ajoute Shauna Janssen.

Préparer les artistes à la scène et au-delà

Les diplômées et diplômés de l’École des arts vivants seront formés non seulement au travail sur scène, mais aussi à un large éventail de carrières et de possibilités créatives. Les débouchés comprennent par exemple le leadership culturel, l’engagement communautaire, la recherche, l’éducation et l’entrepreneuriat créatif.

Tout en mettant l’accent sur l’interdisciplinarité, l’école soutiendra également les personnes étudiantes qui souhaitent se concentrer sur une seule discipline, telle que le jazz, la chorégraphie ou le métier d’acteur.

Les départements continuent de mettre à jour leurs programmes afin de renforcer l’offre de l’école, et certains ont déjà introduit de nouveaux cours.

Le programme de danse contemporaine a notamment élargi son offre au-delà des traditions occidentales. Les personnes étudiantes peuvent également aborder de manière critique les dimensions politiques de la danse, approfondissant ainsi leur compréhension de ses contextes culturels et sociaux. Des cours tels que DANC 398 – Perspectives inclusives en danse, enseigné par Kama La Mackerel, illustrent cette nouvelle approche. La Mackerel contribue également aux changements en cours, axés sur la décolonisation des cours techniques, en collaboration avec Donna Goodleaf du bureau des directions autochtones, qui soutient l’intégration de perspectives anti-racistes, autochtones et décoloniales à l’ensemble du programme. 

Quant aux étudiantes et étudiants en musique, ils peuvent désormais, à partir de ce trimestre, suivre des cours de production et de composition musicales. L’élargissement des options d’audition et de portfolio permet en outre d’accueillir davantage de personnes aspirant à devenir auteurs-compositeurs, producteurs et compositeurs.

« Comprendre et s’inspirer d’autres pratiques artistiques – qu’il s’agisse d’expériences collaboratives, de rencontres créatives ou d’art engagé socialement – n’est pas seulement un plus, c’est une nécessité », affirme Shauna Janssen.

Pour Annie Gérin, l’École des arts vivants établira une nouvelle norme en matière d’éducation artistique au Québec et ouvrira la voie à des œuvres et à des artistes révolutionnaires, contribuant ainsi à la richesse de l’écosystème culturel de la province.


Apprenez-en davantage sur l’
École des arts vivants de l’Université Concordia



Retour en haut de page

© Université Concordia