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Le Centre de développement humain par les arts de Concordia fête son 25e anniversaire

LE 17 JUIN, une activité-bénéfice marquant les 25 ans du centre célébrera le programme de thérapies par les arts – un curriculum qui a littéralement transformé la vie de nombreuses personnes présentant des déficiences développementales.
9 juin 2021
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Par Colin Throness


En juin, le Centre de développement humain par les arts de l’Université Concordia célébrera le 25e anniversaire de sa fondation. Lenore Vosberg, qui y occupe la fonction de directrice des services cliniques et de la sensibilisation du public, ne saurait être plus fière.

Inauguré en 1996 et unique en son genre au Canada, le centre relève du Département de thérapies par les arts. Unité d’enseignement, de pratique clinique et de recherche, il sert des adultes présentant des déficiences développementales.

Des débuts magiques

En 1993, Lenore Vosberg est travailleuse sociale. Un jour, dans sa cuisine, lui vient l’idée de produire une pièce de théâtre mettant en scène des adultes qui ont des déficiences développementales et auprès de qui elle œuvre.

« L’année précédente, les cinémas avaient présenté Aladin de Disney, raconte-t-elle. Le thème du film se résumait ainsi : nul besoin d’être un génie – crois en toi, et tu réaliseras tes objectifs. »

C’était également le message que Mme Vosberg souhaitait transmettre aux participantes et participants éventuels de son spectacle de même qu’aux membres de leurs familles.

Elle a soumis son idée à Stephen Snow, professeur agrégé de thérapie par l’art dramatique. Dirigeant aujourd’hui le Département de thérapies par les arts, le Pr Snow donnait alors à Concordia un cours sur le théâtre destiné aux personnes ayant des besoins particuliers.

« Il m’a dit que si je réunissais un groupe de quinze personnes, nous pourrions offrir un cours expérientiel de développement par l’art dramatique, explique-t-elle. J’ai rallié 27 personnes, et au bout du compte, la classe comptait 50 élèves. »

En 1994, le Pr Snow a adapté l’histoire d’Aladin pour la scène. Sa conjointe, Shelley Snow, a composé 16 chansons originales, tandis que Lenore Vosberg a produit le spectacle – qui a connu un succès retentissant.

« De semaine en semaine, nous voyions les participantes et participants gagner en confiance, parler davantage et se rapprocher des étudiantes et étudiants, souligne cette dernière. En définitive, nous sommes parvenus à récolter 14 000 $. »

Dynamisés par les bons résultats non seulement du spectacle, mais aussi de la recherche, Mme Vosberg et le Pr Snow se sont adjoint l’aide de Miranda D’Amico, professeure de sciences de l’éducation, dans l’optique de fonder le Centre de développement humain par les arts. Ce projet s’est concrétisé en 1996.

« Axé sur le long terme, notre programme de recherche multidirectionnel visait à évaluer l’efficacité des thérapies par les arts, précise la Pre D’Amico. Aujourd’hui encore, il a une incidence sur le plan tant des incapacités que des arts. »

« Un heureux hasard a fait que nous nous rencontrions au bon moment et concevions ce programme », poursuit-elle. 


« Envisager un avenir radieux »

Au début, le Centre de développement humain par les arts organisait des stages d’art-thérapie et de thérapie par l’art dramatique. Il y a dix ans s’y est ajouté un programme de stages en musicothérapie; une formation pratique en thérapie par la danse et le mouvement a suivi.

« J’ai l’impression de m’être épanouie au fil de mes séances de thérapie, explique Stephanie Boghen, une ex-cliente. Maintenant, je peux envisager un avenir radieux. Grâce au centre, il se construit lentement mais sûrement. »

Transformateur d’existences, le centre ne se limite pas à mettre en lumière le talent de personnes présentant des déficiences développementales. En soulignant leurs capacités, en défendant leurs droits et en corrigeant les perceptions à leur endroit, il favorise aussi leur inclusion sociale.

Depuis son inauguration, le Centre de développement humain par les arts a conçu 13 spectacles – dont 12 montés par le Pr Snow – et plus de 100 chansons. Par ailleurs, plus de 250 stagiaires et un nombre équivalent de clientes et clients ont participé à ses programmes de thérapie clinique.

« Notre mission est assortie d’un volet éducatif, indique la Pre D’Amico. Nous proposons des stages à des étudiantes et étudiants à la maîtrise en thérapies par les arts et nous assurons leur supervision. Par ailleurs, bon nombre de nos stagiaires viennent du Département des sciences de l’éducation. »

Le Pr Snow ajoute que depuis 25 ans, le centre s’engage à améliorer la vie des personnes présentant des déficiences développementales, et ce, à l’aide des thérapies par les arts.

Enfin, le centre constitue un lieu de formation des plus avantageux pour le département. Comme le signale Lenore Vosberg, « les étudiantes et étudiants s’enrichissent au contact de notre clientèle ».

À propos du 25e anniversaire

Le 17 juin, le Centre de développement humain par les arts célébrera le 25e anniversaire de sa fondation. Les diplômées et diplômés du centre, leurs familles, ses anciennes et anciens stagiaires et membres du personnel, ses bienfaitrices et bienfaiteurs de même que les membres de la communauté sont cordialement invités à participer à une activité-bénéfice virtuelle.

Après le spectacle sera présenté un documentaire sur les réalisations accomplies par le centre au cours du dernier quart de siècle.


Apprenez-en davantage sur le
Centre de développement humain par les arts de l’Université Concordia.

 



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