Grande Concordienne : Madeleine Féquière, consule générale du Canada

Madeleine Féquière, B.A. 1985, mène une brillante carrière au carrefour de la finance, de la gouvernance et de la diplomatie. Exerçant actuellement les fonctions de consule générale du Canada à Chicago, elle défend les intérêts du Canada dans le Midwest et elle met à profit des décennies d’expérience sur la scène internationale pour favoriser la collaboration entre pays.
Avant de se joindre à la fonction publique, Féquière s’est fait avantageusement connaître dans le secteur privé en tant qu’experte en gestion du risque de crédit et en commerce international.
Au moment d’être nommée consule, elle occupait le poste de chef du crédit d’entreprise pour Domtar et était, à ce titre, responsable des stratégies de gestion du risque de crédit sur plusieurs continents ainsi que de la stabilité financière et de l’efficacité de l’exploitation de l’entreprise. Son passage à Abitibi-Bowater et à Téléglobe Canada a également contribué à son expertise en finance internationale.
Cette Grande Concordienne ne craint pas de sortir des sentiers battus. Diplômée en traduction de l’Université Concordia, elle plonge dans le monde de la finance un peu par hasard. Elle précise d’ailleurs que « bien qu’elle soit entrée dans ce domaine par accident, elle a fait le choix d’y demeurer. »
Cette capacité d’adaptation et cette volonté de relever de nouveaux défis symbolisent parfaitement son itinéraire professionnel. Parallèlement à sa carrière dans le secteur privé, Féquière, siège pendant plus de 25 ans à des conseils d’administration des milieux des affaires, de l’éducation, des arts et de la philanthropie, dont ceux d’Investissement Québec, de l’Université de Montréal et de l’Autorité des marchés financiers. Elle est également cofondatrice de l’initiative Excellence-Québec, qui travaille à la promotion de la diversité, de l’inclusion et de l’intégration de jeunes leaders dans les milieux de la gouvernance et de la finance.
Ses réalisations dans le monde des affaires et dans la société en général lui valent de nombreux hommages, dont le Prix Leadership de l’Association des femmes en finance du Québec. En 2023, elle est nommée membre de l’Ordre du Canada en reconnaissance de son influence dans le domaine de la finance et dans la société.
Féquière a la réflexion suivante par rapport à l’évolution du travail de diplomate : « Notre mission diplomatique a grandement évolué. Les dossiers commerciaux occupent beaucoup plus de notre temps, et une grande partie de notre travail consiste à aider les entreprises à composer avec l’incertitude. En tant que diplomates, nous devons plus que jamais faire preuve de la souplesse nécessaire pour continuer à bâtir des ponts et à nouer des relations fructueuses. »
Féquière doit une bonne part de son succès à son ouverture d’esprit. « Je ne me fixe pas de limites. Mes parents m’ont élevée dans l’amour de moi-même, de ma famille et des autres. J’ai appris à ne jamais laisser passer une occasion de m’instruire, d’enseigner et de mettre la main à la pâte. C’est ce qui a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. C’est aussi pourquoi je suis toujours prête à passer à l’action. »
Qu’est-ce qui vous vient spontanément à l’esprit quand vous repensez à vos études à Concordia?
Féquière : J’ai énormément grandi sur le plan personnel pendant mes années à Concordia. C’est là que j’ai compris que mon avenir était entre mes mains. C’est aussi à cette époque que j’ai décidé quelle personne je voulais devenir.
C’est pendant mes études à Concordia, au cours des années 1980, que j’ai découvert l’incroyable diversité du Canada. L’Université ressemblait un peu aux Nations Unies à l’époque. Je n’avais pas encore beaucoup voyagé à ce moment-là, mais le fait de croiser des étudiantes et étudiants venant d’Afrique, des Antilles et d’ailleurs dans le monde a influencé ma perception de l’inclusion. C’est aussi à cette époque que j’ai commencé à m’impliquer activement dans des organismes communautaires. Cette expérience a transformé ma vie, et j’en conserve un souvenir précieux.
Pouvez-vous énumérer certains des facteurs qui ont contribué à votre réussite?
MF : J’ai une seule devise : pour aller loin, il faut faire preuve de souplesse et de résilience. Très tôt, j’ai compris que la force d’une personne résidait dans son réseau. J’ai toujours veillé à m’entourer de gens qui ont les mêmes valeurs que moi, et ils sont nombreux à être toujours dans ma vie aujourd’hui.
Finalement, je suis une leader déterminée et passionnée. Je sais qu’il vaut mieux ne pas m’intéresser aux choses qui ne me passionnent pas.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiantes et étudiants qui souhaiteraient suivre vos traces?
MF : Voyez grand. Certaines personnes souhaitent simplement devenir gestionnaires. Pourquoi vous arrêter là? N’hésitez pas à aller plus loin. N’ayez pas peur d’échouer, car échec et succès vont de pair. Gardez le cap, quoi qu’il arrive. Perfectionnez-vous : ne cessez jamais d’apprendre et de progresser. Et, par-dessus tout, faites preuve de bienveillance et demeurez curieux.
Quel effet cela vous fait-il d’avoir été nommée Grande Concordienne?
MF : Je suis extrêmement fière qu’on salue et respecte mes réalisations. Je me sens encouragée à continuer à faire bouger les choses et à donner l’exemple. Un hommage comme celui-là vient aussi avec des responsabilités. Je dois être une mentore, faire profiter les autres de mon expérience et être à la hauteur des valeurs qui sous-tendent cette distinction.
Mais, par-dessus tout, cet honneur qui m’est fait confirme que le succès ne se calcule pas par le nombre de nos réalisations personnelles, mais par la portée de nos gestes. Au fil des ans, j’accorde plus d’importance à la portée de ce que j’accomplis qu’à mes réussites personnelles. C’es
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